Un autre monde
Bruxelles et Paris ont beau n'être qu'à 1h22 l'un de l'autre en Thalys, c'est comme un monde nouveau. Mais assez vite, et parce que quand même ce n'est que la Belgique, ce petit pays qui risque de devenir partiellement une nouvelle région française, on s'adapte et on s'habitue très vite à commander un Menu Maxi Chicken Wings avec des potatoes au Quick, on s'habitue à se perdre encore et encore dans la ville pour constater que la Rue Neuve qu'on croyait au Sud-Est est en fait au nord de la Place de Brouckère, on s'habitue aux particularismes locaux comme le Monopoly à gratter ou les coffrets dévédé inédits de ce côté du Quiévrain, on s'habitue à l'idée même d'une rue de la Putterie, on s'habitue à déambuler dans les rues Le Petit Spirou, Yoko Tsuno, Broussaille, XIII, Léonard ou L'élève Ducobu, on s'habitue aux caissières de la Fnac qui demandent «Désirez-vous un sac à 20 cents, Monsieur?», on s'habitue à ne trouver que des Metro en flamand dans les présentoirs, on s'habitue aux publicités Coditel sur les bus qui ne sont pas sans rappeler celles de Numéricable, on s'habitue même au demi-litre d'eau à 4€ au restaurant contre seulement 0,47€ au supermarché Delhaize du boulevard Anspach.
Par contre, deux jours, c'est un peu court pour percer les mystères des transports publics locaux, de ces deux lignes de métro faisant soit le tour de la ville, soit sa traversée Est-Ouest, de ces trams qui ressemblent vraiment à des métros mais qui sont des trams mais qu'on nous présente comme des métros vu d'en haut parce qu'ils font un boulot de métro en traversant la ville dans l'axe Nord/Midi, de ces tickets de transport à 4,50€ pour une journée entière sans limitation, des portes très très étroites des trams les moins récents et surtout (et ça, c'est très très troublant, tellement que même les Bruxellois se trompent parfois) les trams qui s'ouvrent des deux côtés, avec une porte pour monter et une porte pour sortir.
Mais deux jours, ça m'a suffi à me confirmer que j'aime Bruxelles et que je me verrais bien y vivre.
Par contre, deux jours, c'est un peu court pour percer les mystères des transports publics locaux, de ces deux lignes de métro faisant soit le tour de la ville, soit sa traversée Est-Ouest, de ces trams qui ressemblent vraiment à des métros mais qui sont des trams mais qu'on nous présente comme des métros vu d'en haut parce qu'ils font un boulot de métro en traversant la ville dans l'axe Nord/Midi, de ces tickets de transport à 4,50€ pour une journée entière sans limitation, des portes très très étroites des trams les moins récents et surtout (et ça, c'est très très troublant, tellement que même les Bruxellois se trompent parfois) les trams qui s'ouvrent des deux côtés, avec une porte pour monter et une porte pour sortir.
Mais deux jours, ça m'a suffi à me confirmer que j'aime Bruxelles et que je me verrais bien y vivre.
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