LTODLCF, volume 3.05

Ce nouveau volume des TODLCF est là pour informer le monde d'une information malheureusement passée un peu sous silence il y a une quinzaine de jours: Marjolaine, celle de Greg et des millionnaires, est enceinte. C'est l'occasion idéale de rendre un hommage à sa flamboyante carrière musicale, débutée en 2004, alors que l'apogée de sa carrière télévisuelle est déjà derrière elle, Marjolaine et les Millionnaires n'ayant jamais eu le succès qu'il méritait. En 2004, donc, Marjolaine Bui entre dans le monde de la musique grâce au single Geisha. Las!, le titre n'a pas le succès escompté et ne connaît aucune suite, mettant un terme à sa carrière musicale. Voilà...

Comme je ne voudrais pas vous laisser partir au bout d'un tout petit paragraphe, je vous précise illico que Geisha est en fait une reprise un peu accélérée de Yes Sir, I can boogie, un titre disco du groupe Baccara qui, si on ne fait pas très attention, commence comme Con te partiro d'Andrea Boccelli et Hélène Segara. Attention, il ne faut pas confondre Baccara avec le cristal de Baccarat, ni même avec Frida Boccara, même si, dans ce cas, la confusion peut s'excuser par le fait que les Baccara comme Frida Boccara ont chanté à l'Eurovision. Si ce n'est que cette dernière a gagné (à égalité avec plein de gens, mais gagné quand même) alors que les premières non, mais je crois que je m'égare ici. L'amusant, avec les Baccara, mis à part les pochettes où elles se touchent pour montrer qu'elles étaient très proches ou les ressemblances musicales avec les hits de l'époque comme ceux de Donna Summer, c'est qu'elles ont un accent horrible quand elles ne chantent pas en espagnol. Yes Sir, I can boogie ne fait pas exception et il faut encore plus saluer l'audace d'avoir malgré tout voulu traduire le texte.

La tâche fut confiée à Thierry Sforza, déjà auteur de La ola de Jessy, de Comme je t'aime de Loana, du Waka de Bob et Vanessa ou encore de C'est la ferme de Danièle Gilbert... Malgré tout son talent, qui lui a permis de travailler depuis avec Titou Le Lapinou, Silly le petit phoque, Pinocchio ou Lorie, il n'a rien pu faire et a donc tenté son va-tout en mettant des mots du dictionnaire de temps en temps, mais en s'arrangeant pour que des arrangements excessifs auxquels même Alizée n'a pas eu droit dans Mes courants électriques... empêchent d'entendre complètement distinctement ce que peut dire Marjolaine.

Et puis, honnêtement, ces arrangements outranciers, ça permettait aussi de noyer un peu beaucoup le fait que, peut-être, Marjolaine n'était pas née pour enregistrer un disque... Mais elle se cherchait encore et elle est comme ça, Marjo! Elle a besoin d'essayer des trucs pour savoir qu'elle n'est pas faite pour ça... C'est aussi ce qui lui est arrivé au casting de Dorothée: Choisissez vos animateurs sur IDF1. Heureusement, elle a enfin trouvé sa voie, en décrochant un rôle mineur dans un film vietnamien, ce qui est probablement le début de la gloire et de l'argent qui coule à flots auxquels elle aspire depuis toujours.

Envie (envie envie envie)
De plonger dans l'eau de tous tes sens
Je veux mon yogi
Des aveux intimes et intenses
Amour (amour amour amour)
Et je mets à nu tous mes tabous
Sous ce kimono
Vibre une déesse de bambouuu
Aaaah Geisha
Juste une geisha
Moitié griffes et moitié cats
Mes lèvres à vif
Brûlent comme la glace
Chaque foiiiis (ah ahaaah)
Geisha
Juste une geisha
Mi-furie et mi-furieuse
J'aime l'interdit
D'un souffle chaud
Sous mes draaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaps

Rolf Soja - Frank Dostal / Adapt: Thierry Sforza
2004 EGP Sony Music

Commentaires

Anonyme a dit…
C'est bizarre. J'étais persuadé que Geisha avait déjà fait l'objet d'un volume de trésors oubliés. Mais je te fais confiance sur le caractère inédit de cet épisode.
En fait, j'aime bien cette chanson, bien que je n'aime pas son interprète. J'avais dû la réécouter, un jour, en lisant ton blogue, celui-ci m'y ayant fait penser, d'où ma persuasion du fait qu'elle fut l'objet d'un volume de trésors oubliés alors qu'elle n'avait été que citée, probablement, mais je m'égare, et je l'avais à nouveau trouvée plutôt sympathique. Tout cela, c'était avant d'entendre, par hasard, Yes Sir, I can boogie, du groupe Baccara, chanson que je n'avais encore jamais entendue, il y a quelques mois. Et là où mon cerveau aurait dû faire tilt, il n'a rien fait. Certainement parce que je ne suis pas comme une boule de flipper, qui roule. Je n'avais absolument pas fait le rapprochement avec Geisha, trouvant juste que cette chanson de Baccara était absolument géniale, et regrettant donc de ne pas l'avoir entendu, par hasard, plus tôt dans ma vie.
Je remarque donc aujourd'hui, grâce à toi, que ces deux chansons ne sont en fait qu'une seule et même musique. Je peux donc encore être surpris, en musique. Je passe encore à côté de détails qui m'échappent. Et ça, ça me ravit.
Pierre a dit…
C'est amusant, parce que dans une première version du billet, je voulais dire que Yes Sir I can boogie (que je ne connaissais personnellement pas avant hier, il était temps, comme disait cette brave Valérie... ou Virginie...) ressemblait plus à Con te partiro qu'à Geisha, mais je n'ai pas réussi à l'imbriquer au milieu de toutes ces informations. Tu l'as fait pour moi, merci.
Anonyme a dit…
Pilou, puisque tu sembles davantage au fait de la discographie de Dorothée que de celle d'Andrea Bocelli, sache que ce dernier a enregistré Con te partiro avec Sarah Brightman ("Time to say goodbye") et non Hélène Ségara. Avec celle-ci, il s'agissait de Vivo per lei ("Je vis pour elle").
Ceci dit, tes efforts de raffinement sont louables
Pierre a dit…
Ha oui, c'est une regrettable confusion de ma part. Je te remercie de me l'avoir signalée. À vrai dire, maintenant que tu me resitues Hélène Segara, j'apprends même que Con te partiro est un duo.

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