Neuf minutes pour convaincre (11): Géorgie, Turquie, Israël

Saviez-vous que Georgie est une petite fille qui vit très très loin de la ville, dans une maison bien tranquille, entourée de toute sa famille, qu'elle se promène dans la nature avec Junior, Abel et Arthur et qu'elle savait qu'avec l'amour, le bonheur était pour toujours? Seulement voilà, Georgie (ah, Georgie, quel joli nom, romantique et amusant!) a découvert les secrets de sa famille et du petit bracelet en Australie, ce qui nous emmène bien loin de l'Eurovision. Ce serait pourtant bien réducteur de penser que l'Eurovision ne concerne que des pays européens, car il existe aussi des pays hors de l'Europe passionnés par l'Europe et par la grande musique, mais aucun au-delà du Maroc ne s'est encore manifesté, et c'était une fois, en 1980, autant dire une éternité.

Quoiqu'il faut souligner que, depuis 1973, Israël fait partie des candidats réguliers (alors que non, Israël n'est pas en Europe) et a même gagné trois fois, dont une avec Dana International! Et depuis l'explosion à l'Est, ce sont surtout les pays à cheval qui s'incrustent dans le concours. C'est justement le cas de la Géorgie et de la Turquie, notamment, alors que tout un chacun sait très bien que la Turquie est bien plus en Asie qu'en Europe et n'a donc aucune raison d'entrer dans l'Union Européenne... Laissons donc là les considérations politiques, car le plus important, c'est que la musique triomphe.

Sopho Nizharadze - Shine (Géorgie)


maNga - We could be the same (Turquie)


Harel Skaat - מילים (Israël)

Le classement du jour, sans trop réfléchir, sans trop y revenir:

• Turquie, 10 points (Turkey, ten points): en trois minutes, je me souviens de ces chansons rock-fm un peu dark de Linkin Park ou The Rasmus que j'aimais bien et c'est un peu pareil pour la chanson turque. J'ai bien l'impression, rien qu'au titre, que le contenu est assez niais, mais c'est péchu et ça donne envie de chanter. Ou de bouger un peu les bras.
  
• Géorgie, 8 points (Georgia, eight points): une ballade de chanteuse à voix comme tant d'autres, mais la mélodie est de celles qui me font naturellement bouger la tête de gauche à droite et c'est bon signe. Même si l'arrivée du refrain est un peu brusque, la première fois.
  
• Israël, 8 points (Israel, eight points): la première écoute sans clip m'a laissé dubitatif, s'agit-il d'une chanson romantique ou d'une chanson triste? Puis il y a l'envolée lyrique finale, qui surprend, qui ne trompe pas (et la version française, réussie, confirme). Et finalement, c'est une jolie chanson, même si j'ai toujours besoin d'un petit temps d'adaptation avec l'hébreu.