Soirée diapo

Il y a des signes qui ne trompent pas: avec les dernières du Juste prix, du News Show et des best-of de La méthode Cauet, ça sent la fin des vacances. Mais ça n'est pas grave, mes photos de vacances sont développées, pour en profiter une dernière fois et se rappeler les bons souvenirs, comment tout a commencé par une idée bizarre, rapidement suivie par une idée encore plus bizarre: passer dix heures en voiture avec des gens que je ne connais pas. Puis ce qui a suivi, la vie en communauté avec des gens croisés entre zéro et une fois, ce qui est possible même pour quelqu'un d'aussi nareux que moi, des repas de melon et de maïs, la vue sur la mer au petit-déjeuner, le store qui s'ouvre ou se ferme en appuyant sur un simple bouton, la lutte pour un seul ordinateur...

Je pourrais évoquer comment, pourquoi ou quand j'ai passé des heures entières à la plage sans trop prendre de coups de soleil, raté une cascade au quatrième étage d'un immeuble sans même compenser avec un feu d'artifice, rencontré le plus merveilleux des fauteuils capable de se coucher mais aussi et surtout de se lever!, fait une vinaigrette, arpenté la plage de long en large en quête de Gérard -prénom fictif (du moins, je lui souhaite)- son bermuda noir et orange et son sourire ultra-brite quand il envoie des ballons sur les gens «sans faire exprès», baisé sauvagement, pris un petit train pour touristes, retrouvé la mer douze ans plus tard sans même avoir le moindre maillot de bain dans ma valise, déjeuné à 16h avec un cendrier sur la table et un type torse nu autour, mangé des escargots, trouvé quelqu'un pour jouer à Slam, rencontré des Péruviens qui chantent puis des Péruviens qui dansent aussi, cherché une place sur la plage pas trop loin des douches et pourquoi pas celle au jet ultra-puissant qui enlève le sel et la peau d'un coup, pris mon pied dans une maison du rire après avoir fait la Grande Roue et avant un palais des glaces et un circuit vaguement effrayant, pris les escaliers plutôt que l'ascenseur sans aller moins vite, nagé avec des protège-slips et des préservatifs, porté un pantacourt et des tongs (des tongs de quelqu'un d'autre, en plus!), goûté la carte de chez Josy, la paillote au personnel le plus sex du monde, ses beignets et ses paninis au Nutella, constaté que je savais faire la planche et compris la plénitude de Jésus Christ de Valérie Bègue sur la croix, découvert des choses interdites et fait des choses idiotes, marché pieds nus sur le trottoir et, surtout, sur le marquage des passages cloutés, croisé quelques poissons et deux méduses, touché la bouée au-delà de laquelle les maîtres-nageurs vous laissent mourir alors que je n'avais pas pied, vu des bateaux de milliardaires et glissé en chaussures devant eux, mangé des glaces en forme de rose, chanté du Tom Frager à tue-tête, dormi par terre ou bronzé au point de devenir limite bogosse, mais je doute que mes vacances soient réellement intéressantes à lire, et cela pourrait en plus m'obliger à dévoiler des détails sur mes compagnons de vacances, ce qui ne se fait pas...
De toute façon, mes photos de vacances se résument globalement à ça:


Oui, je peux le dire, mes vacances ont été plutôt très bonnes.
Mais on m'a presque forcé à manger un de ces mini-choux saveur chèvre-poivre (je ne dis rien pour l'Oasis fraise-framboise, j'étais consentant, même si c'était une mauvaise idée), en me menaçant presque de m'exclure de la Maison des Secrets dans le cas contraire. Et cette chose est absolument immonde, à un point difficilement imaginable, et ça, je ne l'oublierai pas.
Mais au cas où, cette photo sera là pour l'éternité.