LTODLCF, volume 4.06

C'est bien beau de parler d'amour, mais l'amour, ça ne dure pas toujours toujours.
Un jour, parfois, vient le jour où l'un trahit l'autre qui, trahi, le prend mal et c'est normal. Il est des séparations qui se passent bien, si l'on peut dire que c'est bien de se séparer, même si parfois, c'est visiblement le mieux. Et puis, parfois, ça dérape un peu. On s'envoie des assiettes, on s'insulte un peu, on se claque la porte au nez ou on se jette des valises pleines par la fenêtre. Être fougueux jusque dans la séparation.

Jean Schultheis est de cette trempe-là.
Ah, à Jean, il faut pas la lui faire, sinon, mawashi dans ta face! Jean ne laisse rien passer et te renvoie tout d'un coup en pleine tête, sans se soucier d'être désagréable. De toute façon, puisque c'est fini, à quoi bon? De là à en faire une chanson et à l'éditer sur disque, il n'y a qu'un pas, que Jean a franchi allègrement pour que le message passe bien dans l'oreille de Madame: Va te faire voir. Sous-entendu chez les Grecs, mais même n'importe où ailleurs, comme elle le faisait déjà, visiblement...
C'est l'occasion d'avoir une pensée émue pour Olivier Schultheis, la deuxième trace notable du passage de Jean Schultheis dans le monde du show-business, avec Confidence pour confidence, en lui rappelant que, de toute façon, tous les psychiatres le disent, il vaut mieux des parents séparés que des parents qui s'engueulent... En plus, ça fait double dose d'argent de poche, quand on s'y prend bien! Et aucun Noël avec un seul paquet au pied du sapin, justifié par une somme mise en commun par les parents. Enfin, c'est pas comme si Va te faire voir avait vraiment pu nuire à la réputation de Madame et inciter les camarades de classe à choisir des quolibets indélicats à son égard.
Vraiment, je ne vois pas de quoi il se plaint, Olivier, en fait...



Malheur à moi
De t'aimer trop ou trop peu
T'es trop polie
Pour être honnête
C'est pas net
Sur ta planète
Je fais l'ange ou bien la bête
À concourir
Courir c'est con
Et puis ça me fait plus rire
De nager dans ton bonheur
(...)
Mais comme ça je pourrai dire
Que j'aurai ri de te voir
Pas vraiment belle en ce miroir
Alors va te faire voir chez les Grecs
Faire la folle à Bandol
Faire des trucs chez les Turcs
Faire craquer les Mongols
C'que tu veux mais surtout
Fais c'que tu veux mais surtout
Va te faire voir chez les Grecs
Faire tes combines en Chine
Faire leur fête aux Helvètes
Faire du fric en Afrique
C'que tu veux mais surtout
Fais c'que tu veux mais surtout
Va te va te va te faire voir

Jean Schultheis
1987 Carrère

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