Mékèstuboidoudoudidon?

Au temps du collège ou du lycée, ce qui ne nous ramène à une époque avant le Loft, voire avant la victoire de l'équipe de France de football, je mangeais à la cantine et je ne détestais globalement pas ça, puisqu'il y avait un self. Et, à Noël ou à la fin de l'année, il y avait le repas de Noël ou de fin d'année, qui proposait généralement des hamburgers et des canettes de Coca-Cola. Moi, qui allais à contre-courant de la mouvance générale en ne mangeant pas de hamburger ni ne buvant de Coca-Cola, je n'étais pas particulièrement ravi, mais je prenais autre chose, tant pis pour ma gueule. Et puis, un jour que je devais être en terminale (mais mes souvenirs sont flous quant aux personnes qui partageaient ma table), la seule alternative proposée à la canette de cola était une canette de Fanta orange. C'était l'occasion pour moi d'une expérimentation (bien que ça ne soit certainement pas un argument pour le moi de l'époque, oh là non), après tout: je n'avais encore jamais bu de Fanta, ni à l'orange, ni à aucun autre goût, et il était bien temps de changer ça à quinze ans passés!

Mais c'était avant tout un vrai défi!
Car, si je ne bois pas de Coca-Cola, ce n'est pas parce que je n'aime pas le goût. À vrai dire, je ne connais même pas le goût du Coca-Cola, puisque je n'en ai jamais bu. Le problème du Coca-Cola, qui est aussi celui du Fanta, qui fait que je bois de la Volvic ou de l'Aquarel à table, mais certainement pas la Badoit maternelle et que je ne trinque jamais lorsqu'on sert du champagne (avec aussi le fait que je ne boive pas d'alcool, puisqu'il ne faudrait quand même pas oublier que je suis un garçon sinistre), ce sont les bulles.
Je me souviens encore du moment où je versais, hésitant, un peu de Fanta au fond de mon verre, pas trop!, tandis que les autres à table regardaient ce grand moment avec attention (et sans doute un peu de peine). Puis, surtout, de l'instant où je portais le verre à mes lèvres, espérant que ça passe tout seul et que je sois juste passé à côté d'un truc sans aucune raison valable pendant quinze ans.
Mais non.
Je me souviens essentiellement du moment où les bulles du Fanta sont entrées en contact avec les pupilles de ma langue, me faisant tordre la bouche, puis plisser les yeux, puis remuer la main, sans que ma bouche ait arrêté de se tordre ni que mes yeux aient arrêté de se plisser, provoquant une certaine hilarité de mes voisins, et m'imposant de touiller le fond de Fanta dans mon verre pour espérer faire disparaître les bulles, avant d'abandonner finalement l'idée de boire.

Depuis, j'ai donc vécu sans boire de Fanta, ni rien d'autre avec des bulles, en évitant aussi les Carambar Atomic, même si c'est rigolo dans la bouche.
Un peu.
Ça existe encore, d'abord, les Carambar Atomic?
Et puis, hier, Sister a fêté ses dix-sept ans. Et sur la table, il y avait ça:


Du Fanta Still!
Du Fanta sans les bulles!
Une sorte de Graal, presque...
Ça aurait été le Graal au parfum tropical, mais je n'en ai pas trouvé au Carrefour Market.

De toute façon, ça n'a AUCUN goût.
Et finalement, cet anniversaire était pourri... Quelle idée de ne même pas proposer de l'Oasis!?

Commentaires

Vincent a dit…
Alors là, laisse-moi t'encourager à essayer, quand même ! J'étais pareil jusqu'à 16 ans (rien de pétillant, jamais, ça faisait mal à la langue), et puis je me suis un peu forcé (comme d'autres le font avec la clope : par souci puéril de socialisation).


Depuis, je ne suis toujours pas un grand fan (les bulles, ça ballonne), mais de temps en temps c'est bien agréable quand même ! :)
Rhum Raisin a dit…
Je comprends bien ta déception. Aussi je me joins à Vinsh pour t'encourager à goûter au pétillant. Tu pourras ainsi profiter de ta situation géographique pour tenter l'Auvergnat Cola, ou sa version Zéro. Son goût très chimique le rend absolument divin.
Pierre a dit…
Tu retournes un peu le couteau dans la plaie, RR, à évoquer l'Auvergnat Cola, que je n'ai même pas vraiment cherché dans les rayons du Carrefour market, qui se trouvait pourtant dans LA ville de l'Auvergnat Cola (si j'en crois le reportage de Combien ça coûte, du moins) et que j'aurais pu faire boire à Sister... Pourtant, en voyant une affiche 4x3, j'avais envie de me plonger dans la cuisine locale, pour le principe.

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