Heelys, ça glisse (au pays des merveilles)

Quelqu'un a dit un jour «Tu ne convoiteras ni la femme, ni la maison, ni rien de ce qui appartient à ton prochain», ce qui est sans doute une magnifique idée, mais Dieu sait qu'il n'a pas dû aller souvent dans mon centre commercial, car il saurait combien c'est difficile en pratique! Comment ne pas envier tous ces enfants gens en train de marcher tranquillou avant que, subitement, zioup!, ils se mettent à rouler sur leurs talons, sans montrer la moindre difficulté?

C'est par cette simple constatation qu'une évidence s'est imposée à mon esprit: les Heelys, c'est cool! Ce fut d'abord un regret d'être doté de vrais pieds de grand, avant qu'un voisin vraiment grand passe un jour devant moi muni de telles chaussures, puis, lentement, c'est devenu une obsession: je devais essayer. Le besoin n'en était que plus fort en passant dans les magasins de chaussures, dans les rayons desquels, parfois, l'un ou l'autre enfant faisait des tours, encore et encore, me laissant croire que de telles chaussures y étaient en vente et que je pourrais donc essayer. Les crises se rapprochèrent, allant chaque fois un peu plus loin, consultant le site internet pour voir les modèles et les pointures, me rassurant sur mes envies en constatant l'existence d'une taille 45, puis, même, la liste des points de vente.
Et c'est ainsi qu'un jour...


Le motif était unique, le prix était élevé, mais, encouragé dans cette déviance par ma propre mère, j'ai franchi le pas et ramené de vraies Heelys chez moi, en rêvant du moment où, moi aussi, je pourrais glisser dans les allées du centre commercial ou, au moins, raccourcir mes déplacements de la vie courante et non-professionnelle. Sitôt rentré chez moi, je chaussai donc un Saint-Graal à chaque pied, avec bien sûr une roulette en-dessous de chaque et m'élançai.
Et tombai.
Je n'ai jamais fait de patins à roulettes dans ma vie. Assez peu de vélo, également. J'ai plutôt toujours fait confiance à mes pieds, au point de développer une marche rapide effectivement rapide, capable de semer un certain nombre de gens et d'en épuiser d'autres si je ne fais pas attention. Alors, avec ces chaussures à roulettes, c'était toute une technique qu'il me faudrait acquérir avant de pouvoir sortir du placard.

Ou pas, en fait. Parce que, après quelques tours à tenir les murs du couloir de mon étage, puis à tenter de rouler en ligne droite sur le sol en béton de mon local à poubelles, j'avais juste mal à la tête et envie de vomir, au point de ne plus vraiment vouloir porter ces chaussures. Mon fantasme était terriblement décevant, j'enfouirais son existence au fin fond de mon esprit, avec un pincement au cœur en voyant ces connards de jeunes y arriver sans problème, alors que merde, je suis pas plus con qu'eux...

J'aime assez la nouvelle formule du Journal de Mickey. Je ne le lis qu'en diagonale depuis plusieurs mois, mais les nouvelles rubriques me plaisent et m'incitent à nouveau à me plonger dedans, entre deux bédés Disney. Ce n'est pas le cas de Tchô! par exemple, qui s'embourbe un peu plus à chaque nouvelle formule et engage des dessinateurs parfois un peu trop débutants, ou au moins trop éloignés de mes goûts personnels et de l'ambiance initiale du magazine. Le Journal de Mickey, lui, reste encore en phase avec ce que j'attends de lui et avec moi. C'est ainsi que, début juin, on y trouvait l'article -un peu publicitaire sur les bords- Les Heelys, comme sur des roulettes! qui contenait l'encadré qui allait immédiatement réveiller mes plus bas instincts et me permettre de reprendre immédiatement espoir.

Pour aider notre reporter pas douée, le prof lui a soufflé une idée imparable: commencer en s'appuyant sur un chariot de supermarché! Une bonne façon d'apprivoiser la chaussure et de trouver son équilibre en toute sécurité! (...)

Mais oui, un chariot dans un supermarché, quelle merveilleuse idée!
Ni une ni deux, mes chaussures quittaient mon armoire pour ma valise et venir en vacances avec moi au fin fond de la France, où je saurais trouver la sérénité pour m'entraîner. Quelques essais sur route, pour commencer, en plein cœur du village (ce qui n'est pas vraiment grave, puisque personne n'y passe), puis, enfin, la sortie tant attendue au Carrefour market. Alors, mieux encore qu'une journée dans un parc d'attractions, j'ai poussé le chariot, changé de rayon, pris de l'élan, provoqué la peine l'amusement des clients et, enfin, à mon tour, j'ai entendu dire derrière moi «oh, t'as vu, il a des Heelys» avec une pointe d'envie et même un Polytechnicien a voulu les essayer à son tour!
Par la suite, mon entraînement s'est poursuivi assidûment, quelques mètres de plus chaque jour, avec ou sans coach, l'étape du sevrage de caddie s'est montrée laborieuse, mais je manie aujourd'hui suffisamment bien mes pieds à roulettes pour ne pas tomber dans la mer en glissant sur le quai d'un port.

Enfin... Pas le long du bord, non plus, hein... Je sais glisser en chaussures, mais pas encore nager.

Commentaires

Monty a dit…
Un polytechnicien à roulettes ! Comme dans les BD de Philémon...
ZEGLISS a dit…
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