Frankie went to Hollywood, but he left

Il était jeune, il était beau... Plus exactement, il était très jeune, il était tout mignon. Un peu comme tous les enfants américains qui font acteur, tels Macaulay Culkin et tous ses frères restés un peu dans son ombre, Elijah Wood, Jonathan Lipnicki ou Haley Joel Osment. Tous ces petits qui, en grandissant, sont devenus anonymes dans le meilleur des cas, moches voire junky sinon (Elijah Wood n'est pas un bon exemple). Quand il débute sa carrière en l'an 2000, âgé déjà de 15 ans, Frankie Muniz pense naturellement qu'il fera mieux que les autres, à commencer par éviter d'être moche.

Et tout commence bien pour le petit Francisco. Non pas que son premier film,
Mon chien Skip, ait été un carton au box-office, mais la série qu'il débute au même moment, dans laquelle il joue le rôle-titre, celui de Malcolm, petit génie dans le milieu de sa fratrie, rencontre le succès. Il décrochera ainsi des nominations prestigieuses aux Emmy Awards 2001 et aux Golden Globe 2002. De quoi le rendre bankable, évidemment.

D'autant que Frankie apporte alors la preuve ultime qu'il est déjà, du haut de ses seize ans, une super méga-star. Il décroche un rôle dans
Les Simpson, où il fait craquer Lisa, et surtout, il arbore lui aussi les milk mustaches de la campagne Got Milk?, un privilège ultra-limité: ils ne sont même pas 500 à avoir posé, même en comptant Pikachu et les Razmoket! Les grandes portes du grand écran lui sont désormais grandes ouvertes: il double un ours dans le navrant Dr. Dolittle 2 et, surtout, partage l'affiche d'un film pour jeunes avec Amanda Bynes, Méchant menteur.

Encore et toujours plus loin, il se joue lui-même dans un épisode de
Lizzie McGuire. Frankie grandit, mais il sait rester compétitif sur le marché du pré-pubère tardif qui paraît cinq ans de moins que son âge réel, au point d'être désigné 19ème enfant-star le plus mignon et de talonner les jumelles Olsen dans la catégorie mineur le plus riche du monde (et de s'offrir plein de voitures de sport qu'il n'a pas le droit de conduire). Grâce à ça, il devient Cody Banks, agent secret, dans un Spy kids-like où il sauve le monde et drague la fille. Pas n'importe laquelle: Hillary Duff herself, qui a bien fait de le faire inviter sur sa série l'année d'avant parce qu'elle voulait un peu plus de fun que Gordo (si, si, elle avait déjà fait le coup avec Aaron Carter peu de temps avant).

Malheureusement, en 2004, Frankie commet le premier faux pas de sa carrière en jouant dans
Cody Banks 2: Destination Londres, qui est à Cody Banks, agent secret ce que Scooby-Doo 2: Les monstres se déchaînent est à Scooby-Doo, une suite ratée à un film médiocre mais franchement fun. Une chose dans laquelle même Hillary Duff refuse d'apparaître, elle qui a pourtant de sombres bouses dans sa filmographie, et qui se fait remplacer par Hannah, l'une des S Club 7, qui n'est au moins pas la pire. Son rôle vocal dans Zig Zag, qui en fait le Grégory Lemarchal américain, ne suffit pas à l'effacer, mais il reste encore et toujours Malcolm, une série assez hype pour lui permettre d'obtenir un caméo hilarant dans Deux en un des frères Farrelly, où on découvre qu'il est le petit ami de Cher!

Sur sa lancée, il a les honneurs des scénaristes de
Arrested development, mais c'est uniquement parce qu'il est Malcolm... Et ce sont des choses qui ne durent pas. Pire, ce sont même des choses qui s'arrêtent, au bout de sept ans. Inévitablement, il tourne dans un film d'horreur inconnu, le rendez-vous des losers d'Hollywood, où il côtoie Milo Ventimiglia post-Gilmore Girls et pré-Heroes et Sophia Bush entre deux saisons des Frères Scott.

En quête de respectabilité, il fait comme Dawson et joue dans
Esprits criminels, juste une fois. Un rôle d'autant plus idéal pour casser son image que, en quelques mois, Frankie Muniz est devenu absolument méconnaissable, trahissant sa promesse de quand il était petit, en devenant moche. Mais Frankie a bien compris l'impitoyable évidence: non, il ne pourra plus tourner car plus personne ne s'intéresse à lui... Non, il est inutile de vouloir prétendre le contraire, alors que personne ou presque n'a relevé sa fracassante et terrible déclaration, faite cette semaine à OK! Magazine: Frankie Muniz abandonne sa carrière d'acteur pour se consacrer uniquement à sa carrière de pilote automobile. Voilà encore un destin broyé par Hollywood...

Commentaires

Anonyme a dit…
merde alors cette quoi cette figure toute rouge !? il picole (déjà ?) ou bien ?
Pourtant, boire ou conduire, il faut choisir....

Posts les plus consultés de ce blog

Lilly-Fleur Pointeaux nue (n'est pas dans ce billet)

À lit ouvert

The boys from Ipanema