Un trésor oublié de l'Eurovision

Voici déjà qu'on est en plein mois de mai où la fleur vole au vent. Il est donc plus que temps que ce blogue parle Eurovision, parce que sinon, il sera trop tard. Ce serait d'autant plus dommage que, cette année, l'UER a choisi de rendre le déroulement de la compétition bien plus limpide, afin de ne pas perdre trop de téléspectateurs pas aidés par la nature, mais aussi bien plus équitable en faisant son maximum pour sauver la Belgique (oui, sauver la Belgique, c'est équitable). C'est ainsi que, dès demain, ils seront dix-neuf à se produire à Belgrade pour obtenir l'un des dix tickets pour la finale, parmi lesquels les mauvaises langues diront que l'Estonie, la Finlande, la Moldavie, la Russie ou la Roumanie seront qualifiés d'office et qu'il ne restera que les miettes pour Andorre (et sa chanson pourrie), les Pays-Bas (et leur chanson moyenne) ou la Belgique (et leur chanson sympathique). Jeudi, ils seront à nouveau dix-neuf à espérer choper une des dix autres entrées mises à disposition pour le grand rush, parmi lesquels le Danemark DOIT passer (et la Lettonie, mais ça semble évident).

Mais tout ça ne comptera que pour du presque beurre, car tout sera à refaire samedi, quand les vingt vainqueurs des demi-finales, le vainqueur de 2007 (la Serbie, mais oui!) et les quatre qui payent pour se faire automatiquement laminer depuis près de dix ans se livreront à une lutte sans merci pour tenter de succéder à Molitva (de
Marija Šerifovic, mais oui!) . Parmi eux, la chanson française, Divine. Ô scandale, Sébastien Tellier chante en anglais, au point de faire pleurer certains députés qui savent quelles sont les vraies priorités des Français. Si, pourtant, ce choix augmente les chances de notre grande contrée et si, par ailleurs, le titre est plutôt dans le haut du panier de la sélection, il faut rester raisonnable quant à nos chances de victoire.

Non, il n'est pas dit que Marie Myriam pourra prendre sa retraite cette année. Est-il utile de préciser qu'elle est la dernière grande gagnante pour la France, en 1977 déjà? Mais on oublie trop souvent les quatre qui ont précédé. À tort. Car comment peut-on négliger depuis si longtemps le Grand Prix de l'Eurovision 1960, remporté par Jacqueline Boyer, avec le titre Tom Pillibi. Un titre qui, sous des allures de musique très rétro qui ne ferait pas tâche dans la B.O. de Cendrillon, est pourtant on ne peut plus moderne, en parlant du Monténégro, quarante-six ans son indépendance. Rien que pour ça, le Monténégro devrait voter pour la France!


Tom Pillibi a deux châteaux, le premier en Écosse
Tom Pillibi a deux châteaux, l'autre au Monténégro
Il a aussi de grands vaisseaux, qui vont au bout du monde
Chercher des ors et des coraux et les plus beaux joyaux
Il a de la chance, Tom Pillibi
Et moi je pense que je suis son amie
Il est si riche que je l'envie
Il est si riche... Sacré Tom Pillibi!
(Pierre Cour / André Popp)

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