Été, hormones et cinéma

C'est l'été, la température monte et il fait chaud jusque dans les tee-shirts et dans les maillots et, naturellement, les corps s'échauffent. Du moins, normalement.
Pour moi, le début ce soir de Mon incroyable fiancé est presque la dernière chance, mais j'ose croire en Christopher, qui a du potentiel si on en juge les photos... Je ne veux même plus penser à ce que la participation de M Pokora à Fort Boyard a pu provoquer en moi (c'est-à-dire rien), oublier qu'il fut une de mes icônes à la grande époque de ce blogue, me rassurer en me disant qu'il a atteint un point de non-retour tatouagement parlant et que, finalement, il a été éclipsé par Emma Daumas, qui se fait si rare à la télévision ce qui est un peu normal vu qu'elle ne vend plus de disques. Mais je sais pourtant que le problème est bien plus grave que ça...

Prenons Ashton Kutcher.
Voilà bien le cas contraire à M Pokora. Il ne ressemblait pas à grand chose du temps de That 70's show et il est globalement devenu une bombe. Et pourtant, devant Toy Boy, je n'ai pas ressenti la moindre émotion!
Il est vrai qu'il a la curieuse idée de porter une boucle d'oreille dans le film, mais tout de même! Techniquement, ça ne devrait pas jouer au vu d'un scénario absolument béton: Ashton se met à poil, Ashton montre son cul, Ashton se fait sucer, Ashton prend Anne Heche par derrière, Ashton fait l'amour sauvagement sur la table, Ashton passe sa vie dans une piscine, Ashton pratique la levrette avec Rachel Blanchard, etc.

Tout Toy Boy (ou presque) en 3 images

Voilà un programme alléchant, non?
Hé bah, rien.
Pas le moindre intérêt!
La seule chose que j'ai finalement appris de ce film, c'est qu'on nourrit les grenouilles avec des souris, et qu'elles mettent à peine le temps d'un générique de fin pour les boulotter. Le reste ne fut qu'ennui poli face aux pérégrinations de ce brave Ashton, certes plastiquement parfait, mais c'est tout...

Alors, j'ai pensé à Ryan Reynolds.
L'intrigue de La proposition est bien moins solide a priori, il est juste question dans chaque interview de Sandra Bullock au sujet de son film de la difficulté (ou non) de tourner une scène intégralement nue avec un Ryan Reynolds tout aussi nu.
Et en effet, ladite scène dure à l'écran approximativement une demi-seconde, à peine le temps de réaliser ce qu'on voit et de faire remonter l'information au cerveau... En plus, à ce moment précis, c'est bien ennuyeux, mais le cerveau s'apprête à rire. Il sait quel gag se prépare, il sait même qu'il va voir Ryan Reynolds nu, mais non, il s'apprête à rire...

Un extrait de la scène principale de The proposal

Non, croyez-moi, c'est un peu décevant de regarder un film avec Ryan Reynolds et de passer la plupart de ses scènes à se dire qu'il est quand même bon acteur, puisqu'il arrive à faire rire même sans vraiment parler (et en étant habillé, mais il valait mieux pour lui, car ce doit être un peu vexant de faire rire nu). Le problème vient du scénario, qui est finalement bien trop poussé, plutôt bien écrit. De Sandra Bullock aussi, qui est belle et complètement crédible en patronne cul-serré prête à se marier avec son sous-fifre pour un visa et ne pas retourner dans son lointain Canada. De la famille du personnage de Ryan Reynolds, enfin, et de cette vie de rêve en Alaska, cette chambre forcément commune, cette couverture...
Non, en fait, devant La proposition, j'ai ri. Vraiment. Parce que c'est au moins une comédie romantique réussie. Pas toujours originale (forcément), mais réussie, même si elle rate un peu ses (quinze?) dernières minutes.

Mais quand même, qu'est-ce qui m'arrive?
Il était temps que je parte me ressourcer au fin fond de l'Auvergne, tiens!