Le live-débrief des NRJ Music Awards


En janvier, c'est chaque année la même rengaine, on est tranquillement en train de digérer les chocolats de Noël, la galette des Rois et les cadeaux d'anniversaire quand, le troisième samedi, vient le temps des NRJ Music Awards. Et ça fait dix ans que ça dure!
Enfin, en fait, ça n'en fait que neuf, mais visiblement, chez NRJ et TF1, on ne sait pas trop compter ou alors on n'est pas sûrs de revenir l'année prochaine, alors la dixième cérémonie des NRJ Music Awards est devenue le dixième anniversaire sans que ça ne gêne personne, parce que, en vrai, tout le monde s'en fout un peu, on sait que Jenifer repartira quoiqu'il arrive avec le prix de l'artiste féminine française à la fin...

Mais puisqu'il fallait marquer le coup de ces non-dix ans, il faut souligner l'effort de la production pour créer l'événement! Entre deux allusions extrêmement discrètes à la comédie musicale Cléopâtre, la dernière reine d'Égypte, on nous avait promis le nouveau titre des Indochine pour la première fois en live enregistré à la télé, la non-venue de Renan Luce pour ne pas plomber l'émission alors que Grégoire était déjà invité et la participation de Mylène Farmer. Et surtout, pour dynamiter dynamiser tout ça, aux chiottes Benjamin Castaldi et place au taulier, le seul l'unique Nikos Aliagas.


Les stars ne s'y sont pas trompées, marquant le show de leur présence. Enrique Iglesias a une nouvelle fois incité le public à le violer en se jetant dessus (et ça finira forcément par arriver, à force de devenir de plus en plus bandant avec les années), Christophe Maé a fait durer le calvaire le plaisir sur une version réarrangée de Belle demoiselle, William Baldé a profité de sa probable dernière apparition télévisée pour souhaiter une bonne année à tout le monde et Katy Perry a réalisé à temps qu'elle chantait fort faux pour changer de disque en cours de route... Tout en humilité et en talent, Jenifer a accepté de remettre un prix sans même chanter à côté, alors que de grandes vedettes comme Natasha Saint-Pier, Shy'm, Zaho, Nâdiya, Louisy Joseph, Shéryfa Luna et Sofia Essaïdi partageaient un duo à huit avec Grégoire.

Il manquait bien Alizée, sans doute restée au Mexique (mais qui n'était de toute façon pas nommée, sans doute pour éviter de faire de l'ombre à Jenifer, car personne ne vend aussi bien les Ford Kâ qu'elle). Les Jonas Brothers n'étaient pas là, mais le fils supposé de Michel Jonasz a pu prendre leur prix, tandis que Rihanna n'a rien raté, car elle aurait cru avoir perdu face au I kissed a girl de Katy Perry jusqu'à la toute fin de l'émission, avant le mea culpa de Nikos et le recomptage des votes en coulisses, qui expliquait d'un coup que sa montée sur scène avait été accompagnée de Disturbia (comme si les gens de la régie avaient eu, eux, la bonne enveloppe). La seule vraie absente de la soirée fut Britney Spears, qui avait sans doute choisi de regarder le show dans les coulisses de la Star Academy.


Et qu'importe, car Britney était un peu là quand même. Grâce à un running-gag pour le film Cyprien avec Catherine Deneuve (qui avait cependant délégué la promotion à Élie Sémoun), une fausse annonce d'une méga-surprise qui s'est avérée être un sketch où Anthony Kavanagh rejouait la prestation Womanizer et, surtout, l'une des meilleures prestations de la soirée, celle de son successeur spirituel Julien Doré qui fut épatant sur Les limites. Quant à Nikos, il a fait comme à la maison, au point d'amener sa fausse Britney qui descend si bien des plafonds pour lui faire jouer le rôle de Duffy après avoir croisé la route de Denis Brogniart.

Et, bien sûr, il n'a pas failli à sa réputation d'Homme pour qui «un instant» peut durer une heure en annonçant dès 20h52 la venue dans un instant de Mylène Farmer, son Saint-Graal qui ne devait passer finalement qu'à 22h12, après qu'il l'eut appelée Mylène Farmaire (en hommage à PPDA) et même Mylène Farmène et avant qu'il ne parle de son passage événement d'avant la pub juste avant la chanson des Indochine qui n'ont pas été évoqués par ailleurs loue ses vingt ans de carrière, la fasse s'avancer jusqu'au centre de la scène pour se faire applaudir et lui offre la même interview qu'à Britney, face à laquelle elle allait se montrer aussi circonspecte au point d'en presque tomber (mais qui allait lui permettre d'ébaucher son discours de remerciements alors même qu'elle n'avait encore rien gagné), ce qui montre combien elle était chamboulée d'avoir chanté en presque live un titre aussi chiant bouleversant que Si j'avais au moins..., toute de blanc vêtue jusqu'aux micros et aux musiciens si talentueux qu'ils savent trop bien jouer le fade out inattendu en plein milieu du solo de guitare électrique.

Commentaires

Jeanne ou Serge a dit…
Ah, j'ai encore rien raté cette année! Je suis sûre que ton récit est bien plus marrant que la soirée!
Deux humbles remarques: je te suis sur le calvaire de chaque passage télé de Christophe Maé!!! Et dis-donc, elle avait oublié son pantalon, Mymyl?
Anonyme a dit…
Avec le temps, force est tout de même de reconnaître que Mylène ressemble de plus en plus à Juliette Gréco (une fille qui chantait en l'an 20 avant Dorothée)

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