LTODLCF, volume 3.01

Chaque année, c'est pareil, le 21 juin, c'est la Fête de la Musique, quand on veut bien faire croire à tout le monde que tout le monde peut chanter ou écouter toute la musique qu'il aime à fond les ballons les fenêtres ouvertes sans se soucier des voisins... Ceci est naturellement une hérésie, mais il n'en faut pas moins pour que des gens estiment utiles de pousser la chansonnette, pour montrer leur amour de la musique, de la fête, de la danse, de la joie de vivre, toussa toussa. Prenons par exemple Lova Moor (quand je dis «prenons», c'est bien sûr une formule générale et en aucun cas l'expression d'un désir qui n'en pourrait plus d'être enfoui à l'intérieur), la prêtresse de l'amour dans toutes les positions langues, comme le souligne son pseudonyme à jeu de mots international, car, en effet, il est temps de rappeler que malgré l'homonymie, Lova Moor n'a rien à voir avec Demi, Roger ou Michael Moores.

Lova Moor, née en cinquante, sexy soixante grâce à des années de chirurgie plastique séances intensives de Sport-Elec™ afin de tonifier efficacement sa sangle abdominale d'ex-danseuse du Crazy Horse™ a, en effet, eu un jour (peut-être pas un 21 juin mais ne ruinez pas, s'il vous plaît, mes illusions d'être ici cohérent avec le premier paragraphe), envie de crier au monde combien elle aime la vie, même si c'est une folie, et combien elle aime se faire prendre par la musique qui l'envahit... Il est certes probable que, finalement, dans son Et je danse, ce ne soit pas vraiment elle qui chante, et de toute façon, les chœurs sont beaucoup trop présents pour qu'on s'en rende vraiment compte, surtout qu'on est surtout fasciné par la ressemblance assez troublante avec Nuit de folie de Début de Soirée, paru juste avant, jusqu'à l'audacieuse rime entre danse et cadence, comme s'il n'y avait rien de mieux au monde (c'est oublier errance, prestance, urgence ou rance).

En vrai, si on a le clip sous les yeux, on est fasciné par bien d'autres choses, mais malheureusement, vous devrez vous limiter à la pochette... qui est déjà une invitation à rêver à elle toute seule.

Moi, j'veux d'la musique
Sur la peau sur les ch'veux, dans la couleur de mes yeux
Moi, j'trouve ça magique
Quand le DJ est fou et que ça pulse de partout
Moi, ce qui me plaît
C'est le tempo d'abord quand la batterie fait très fort
Moi, ce qui me plaît
C'est quand y a la rythmique qui cogne encore encore
Et je danse (danse, danse)
Oui je danse (oui je danse)
Y a plus rien qui compte que la danse
Emportée je suis par la cadence
Et je danse danse danse
Je danserais des nuits entières
Et je danse (danse, danse)
Oui je danse (oui je danse)
J'ai la tête qui tourne comme une balance
Submergée je suis par tant de puissance
Et je danse danse danse
C'est tout ce que j'aime faire

Jacques Morali - Jean-Pierre Lang
1988 Tréma

Commentaires

Anonyme a dit…
Je dois t'avouer que je suis ravi de ce billet. Il tombe pile à une période où j'écoute Et je danse en boucle à chaque fois que je suis devant mon écran d'ordinateur. (Parce que oui, mon ordinateur n'a que de la musique de la qualité dans ses fichiers)
Il faut quand même souligner la qualité mélodieuse irréprochable du refrain. Le seul bémol est effectivement la ressemblance avec Nuit de folie, poussée même jusqu'au moment rappé aux trois quarts de la chanson. Mais Lova Moor qui rappe, c'est irrésistiblement bon.

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