C'est la fête, c'est la fête

Dans les villes normales, la grande fête où tous les gens de toutes les couleurs et de toutes les cultures défilent dans les rues avec qui un char, qui une chorégraphie élaborée, qui des costumes chatoyants, c'est le carnaval. Mais il y a aussi les villes pas normales, qui font tout pour se faire remarquer: à Orléans, c'est la fête à Jeanne en mai; dans certaines contrées relativement reculées d'Auvergne, c'est la fête de la Sainte-Christine ou de l'Assomption... Chez moi, depuis que le carnaval a été officiellement assassiné sans fleurs ni couronnes, c'est assez variable vers la fin du mois de juin. Et cette année, c'était hier.

Au programme de la fête de ma ville placée cette fois-ci sous le signe de la Catalogne, les gens ont défilé de tous les quartiers vers la place de la Mairie, ils ont dansé, tous costumés en jaune, en rouge, en noir (les veinards, il faisait à peine 30°), ils se sont cachés sous des taureaux avec plein de fusées qui pétaient (les veinards, ils ont perdu leurs tympans en même temps que 14L de sueur), ils ont fait de la musique, de la gymnastique rythmique et du hip-hop, sous les vivats de la foule. Au-delà de la place, les bottes de foin étaient de sortie pour le pique-nique municipal ou pour servir de siège pour le fabuleux feu d'artifice rituel pour lequel la ville entière se masse les pieds dans le lac ou presque.

Autant dire que sans le feu d'artifice (fort réussi hier, malgré un petit passage à vide lors du troisième morceau diffusé), mon intérêt pour la fête de la ville serait absolument nul, étant donné que, malgré mes vingt ans et plus de présence dans ma ville, je n'y connais personne vu que je ne sors pas de chez moi... Seulement, cette année, j'habite juste à côté de la mairie, et en plus, le trajet entre le cinéma et chez moi (allez voir Chasseurs de dragons, je ne regrette absolument pas d'y avoir accompagné ma sœur!) est exactement le même que celui du défilé, l'occasion idéale de découvrir que les corsos fleuris, ça peut être très sympa à voir.

Et surtout, enfin, je reconnais des gens à foison dans la rue, plus encore que ma lycéenne de sœur (a priori en plein dans sa période de socialisation, donc). D'accord, tous ces gens m'appellent «Monsieur» étant donné que ce sont tous mes élèves, mais c'est secondaire!

Par contre, il faut qu'ils arrêtent de me prêter une relation avec ma sœur en la qualifiant de jolie blonde... C'est juste trop glauque.

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