C'est mercredi soir, oublions la Nouvelle Star...

Il a beau y avoir Roland-Garros tous les après-midis sur France 2, un rendez-vous sportif sain et universel idéal pour savoir de quoi parler à la machine à café, mais cette optique d'un développement de vie sociale (alors même qu'il n'y a pas de vraie machine à café et que le tennis ne semble intéresser personne, du moins pas autant que dire du mal de l'administration) ne peut certainement pas rivaliser face aux après-midis de AB1 et sa Saga des sitcoms. Je passe sur la discutable Philo selon Philippe avec ses alcooliques qui sont devenues nutritionnistes ou équivalent, ses élèves enceintes et ses pères qui se barrent parce qu'ils n'assument pas ou bien Dorothée Pousséo du temps où elle s'appelait encore Dolly et qu'elle n'était ni la petite sœur de Virginie Efira ni la voix des jumelles Olsen, je ne comprends pas trop pourquoi j'aimais tant cette série en 1996... Je ne m'étendrai pas non plus sur les premiers épisodes de Premiers Baisers qui sont juste absolument excellents, même si, aux alentours du soixante-dixième, une certaine lassitude commence déjà à gagner, et ce n'est pas la déjà énième rupture entre Justine et Jérôme qui changera cette impression, surtout alors que Annette est à Montélimar et que Isabelle est devenue la best cops.

Par contre, il est à noter qu'on s'approche des fameux épisodes interdits de Hélène et les garçons où, après avoir signé un contrat avec Thomas Fava qui déprime un peu parce qu'il est séropositif malgré la qualité du travail de son ingé-son John Wonder sur Juste un petot peu d'amour qui passe en boucle dans le studio et qui ferait danser même le plus farouche opposant d'Hilguegue, Hélène finit droguée à coup de space-cake. Des épisodes partiellement inédits de moi, qui prouvent s'il en était besoin, combien Hélène et les garçons (et en particulier ses scénaristes Jean-François Porry et l'ex-chanteuse Emmanuelle) est une série en avance sur son temps. Pour le constater, observons la chambre des garçons, au cours de l'épisode 215, Rapprochement, diffusé ce jour.

Constatons que même si on ne les voit JAMAIS faire autre chose que des bisous ou de la musique, les garçons sont de vrais passionnés de sport qui accrochent des raquettes au mur, pour faire style. On constatera aussi l'extraordinaire modernité du décorateur qui se fournissait chez Ikéa en matière de porte-revues aux couleurs psychédéliques qu'on aperçoit sur les étagères. Je témoigne que c'était un excellent investissement, tant ces porte-revues sont solides. La preuve, ils ont parfaitement résisté au temps, jusqu'à l'inondation qui a touché la maison familiale il y a peu, où ils n'ont pas su protéger mes revues auxquelles je tenais pourtant.

Il est important de se rapprocher d'Olivier pour mieux voir derrière lui, posé sur le bureau, le portrait de Laly MIS SOUS CADRE, preuve que Sébastien est un grand romantique et ça, c'est intemporel... Il est certes sur le point de craquer à nouveau sur Linda-la-cruche-qu'on-ne-comprend-pas, mais son amour est plus fort que celui de Nicolas pour Hélène, celle-ci n'ayant le droit qu'à sa photo accrochée au mur, au-dessus d'une autre qui reste un mystère insondable...

Passons maintenant de l'autre côté de la chambre, pour voir le côté porte. Je défie quiconque de prouver que le choix des photos n'est pas neutre et uniquement dans l'intérêt de la visibilité du décor. En plus, si c'était vraiment le cas, pourquoi m'amuserai-je à placer ici une photo où Olivier Casadesus dit Sevestre (pour ne pas faire tâche dans la famille) n'est même pas torse nu?

Je sais, on pourrait croire que là, justement, on ne voit rien, si ce n'est le panneau de basket que tient Sébastien dans la main, mais ça confirme définitivement la passion cachée pour les garçons pour le sport, même l'équitation... Je ne vois en tout cas aucune autre explication à la présence en fond de ce cheval particulièrement immonde. Avec quinze ans d'avance, Hélène et les garçons anticipe déjà l'essor du basket français jusqu'à la NBA et même les Jeux Olympiques! Il faudrait aussi discuter du caleçon d'Olivier, qui est aussi laid dans cet épisode (le 216, Embarras) que dans le précédent, mais ce ne sont évidemment pas le genre de choses que l'on regarde dans un épisode de Hélène et les garçons et puis, il a bien le droit d'avoir des goûts de merde, ça s'est vu de tous temps.

On aperçoit, dans un coin, une plaque américaine, un peu ring', sans doute un résidu des cadeaux de Johanna faits à Christian, qu'il n'aurait pas emporté en partant comme un voleur après avoir mis Linda enceinte et un mois et demi de vacances en amoureux avec sa vraie petite amie. C'est qu'Olivier, qui a prêté ici son lit à Rosy (qui devrait bientôt elle aussi finir enceinte, maintenant que Linda a fait sa fausse couche) pour ne surtout pas dormir avec elle et encore moins avec les deux autres garçons à côté, occupe le lit de feu Christian dont il est tabou de parler désormais. Pour montrer qu'il a quand même une personnalité, ce dont on pourrait douter a priori, il est le seul à occuper son espace intime avec sa vraie passion assumée pour les percussions avec plein de trucs qui font du bruit autour de la photo de Madonna à poil. Madonna, si c'est pas complètement actuel!
Mais je crois qu'il est important de s'approcher une fois encore d'Olivier pour abuser de son corps pour mieux voir ce qui se cache derrière les maracas...

Mais... Ah nonnnnn!
Un poster de Manu Katché! Mais c'est totalement dépassé, Manu Katché. Il faut Lio, ou Philippe Manoeuvre si on veut garder l'esprit rock... Mais Manu Katché, c'est complètement has been, même en 1994.
Comment voulez-vous que la jeunesse actuelle puisse seulement s'identifier aux aventures diffusées chaque après-midi sur AB1?!