L'éclat du chic, Dorothée s'en fout...

Tirer du prestige de vingt ans de présence à la télévision, Dorothée s'en fout.
Non, l'ex-reine du silence se moque qu'on oublie un peu qu'elle a rempli Bercy une cinquantaine de fois, mais aussi quelques Zénith, quelques Olympia, quelques stades à Tahiti, quelques champs près de la Tour Eiffel et quelques autres salles aux quatre coins de la France et même un peu de la Belgique.
Elle n'en a rien à faire qu'elle ait pu écraser toute concurrence, même les plus sérieuses, grâce au club-machine de guerre qui portait son nom, mais aussi en tant que chef d'équipe d'une grosse bande d'animateurs qui prenaient la télé pour une cour de récré.
Elle fait fi de tout, parce que ce qui compte, pour Dorothée, c'est retrouver ses amis réunis comme une grande famille, parce que c'est merveilleux d'avoir près de soi ceux qu'on aime de savoir qu'ils sont là... Et comme le plus important, c'est de les voir s'amuser à ses côtés, voilà maintenant une semaine que Dorothée et ses amis de toujours, Ariane, Jacky et Patrick Puydebat parce que le vrai Patrick est à Miami, se tapent des barres de rire plutôt communicatives sur une chaîne locale et confidentielle en regardant des vidéos vues et revues sur Youtube, Dailymotion ou Wat, dans Pas de pitié pour le net...
Et puisqu'elle s'en balance de garder une image de pionnière, celle qui importe massivement les dessins animés japonais et lance le phénomène des sitcoms (quand bien même ce seraient des dessins animés pour adultes ou des sitcoms bêtifiantes), puisqu'elle s'en tamponne de tenter un énorme virage dans sa carrière en ajoutant quelques trucs à sa filmographie un peu trop vide encore (quand bien même elle inclurait un film de François Truffaut), puisqu'elle s'en contrefout de se donner une nouvelle image loin des copains d'avant, Dorothée fait complètement ce qu'il lui plaît.
Et c'est bien ça qui est (un peu) terrible, parce que ça...