Pierre et les cafards

Au début, tout allait bien. Les cafards sortaient de temps en temps le soir, en petits groupes limités à un, venant de je-ne-sais-où, peut-être derrière les plinthes de ma salle de bains, peut-être du couloir... C'est parfois un peu pénible d'être dérangé presque chaque soir, y compris alors que je suis devant un programme télévisuel de qualité qui nécessite toute mon attention, mais y a-t-il vraiment d'autres moyens de se faire des amis? Et nous avions établi des règles claires, comme ne jamais passer à proximité de mon pied, ne pas entrer juste après que j'ai aspergé le sol avec un produit répulsif visiblement inefficace (quoiqu'en disent Pierre Dhostel et Valérie Pascale), et surtout, la règle des règles: ne pas monter sur les murs. Des règles que tout un chacun devait respecter sous peine de mort, mais qui, dans la plupart des cas, n'empêchaient pas de folles parties de rigolade en jouant au chat ou à cache-cache...

Seulement, les cafards, c'est un peu comme les élèves: on leur propose ça et ils veulent plus encore. Aussi, ces derniers temps, les irrégularités se sont multipliées, certains d'entre eux allant même jusqu'à inviter un pote scolopendre! Mais, pire que tout, ils ont osé commettre l'inacceptable: grimper sur les pieds de la mezzanine et me narguer de là-haut! L'affront a bien sûr été puni à sa juste valeur, et le téméraire a été exécuté immédiatement, son corps ayant été présenté à la foule craintive... Mais cela ne devait pas en rester là.

J'ai fait un rêve™.
Et dans ce rêve, je me trouvais à la Mum's house, quand un énorme cafard géant qui m'avait suivi discètement, se dévoilait aux yeux de tous. Puis, il se faufilait en extrême vitesse jusqu'au plafond, mais surtout, montrait son arme secrète: un corps partiellement métallique, qui en faisait une sorte de Iron cafard, particulièrement impressionnant, mais aussi, il faut l'avouer, assez classe avec ses tons rouge et jaune sur toute la partie gauche... Après m'avoir houspillé de lui ramener encore telle visite, ma mère tentait le tout pour le tout, en sortant une sorte de Fly-Tox pour en pulvériser à la tête du cafard bionique. Comme si un bête coup de Fly-Tox allait asphyxier un super-cafard?!
Et en fait, si, et le cafard est tombé d'une traite, en se repliant complètement sur lui-même pour retrouver une taille plus banale arrivé au sol.
En fait, c'était plutôt une sorte de Transformer...

Commentaires

Jeanne ou Serge a dit…
Analyse psychanalytique en perspective?
Complexe d'Oedipe non résolu avec ta mère en super-sauveuse?
Ou tout simplement envie de déménager loin des cafards?
Anonyme a dit…
Cher Oggy, ce que tu appelles scolopendre est sûrement une scutigère. Elle est certes peu ragoûtante, mais loin d'être l'amie de tes petits envahisseurs, elle est le prédateur ultime des nuisibles domestiques (je parle des insectes) ! Quand j'en vois une chez moi, je sais que les cafards sont de retour et qu'elle vient les chasser. Ne la tue pas donc pas. Oui, bon, elle est venimeuse, mais il ne faut pas s'arrêter à ce petit détail...
http://domenicus.malleotus.free.fr/a/scutigere_veloce.htm?reload_coolmenus
Anonyme a dit…
http://domenicus.malleotus.free.fr
/a/scutigere_veloce.htm?reload_coolmenus
Jeanne ou Serge a dit…
Oggy!!! Il est drôle ce Monty, fais gaffe, il va te voler la vedette!
Pierre a dit…
JoS, j'aime vraiment bien mon appart, je n'ai pas prévu d'en déménager tout de suite... malgré les cafards! (et j'ai bien fait, je crois, de taire une autre partie de ce rêve)

Monty, merci de me faire découvrir des nouveaux animaux sympathiques. Mais non, ce n'était pas une scutigère: trop petit, des pattes trop longues. Ça aurait pourtant pu expliquer ce qu'était la «désinsectisation écologique» de la semaine dernière (et pourquoi elle s'est finalement avérée inefficace, puisque ce n'étaient pas des scutigères).
Anonyme a dit…
Etant de nature peureuse, je crois que je ne pourrais certainement pas supporter une telle cohabitation. Rien que pour une mouche se posant sur ma main, je suis capable de crier toute la voix de ma gorge, je n'ose même pas imaginer la somme de décibels que pourrait engendrer la vue d'un cafard à mes pieds. En tout cas, supporter cela depuis le temps que tu le supportes, c'est fort. Bravo.

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