Le monde d'après, pfff
Franchement, c'est bien gentil de rouvrir les écoles mais hé, j'ai plus l'âge, moi. Si c'est pour me trainer comme une loque à partir du moment où je rentre chez moi jusqu'à l'heure où je vais me coucher vers 22h, merci bien!
Mais je vais être fort, parce que mai avance et, luttant contre la vieillesse, ce naufrage, je m'en vais écouter des chansons de l'Eurovision jusqu'à 22h30, que le hasard total aura désignées dans le cru 2021. Mais pas écrire un paragraphe avant, parce que faut pas exagérer.
Vous savez que j'ai un élève géorgien? (Non, certes, a priori, vous n'avez aucune raison de le savoir... j'avoue ne plus tellement le savoir moi-même, depuis le temps que je ne l'ai pas vu, et je le regrette, mais je m'égare et j'ai pas pas écrit un paragraphe avant pour en écrire un après) Il m'avait raconté une fois comment son grand frère avait appris à manier des armes à l'école primaire et c'est vrai qu'on oublie trop souvent comme c'est beau, la diversité de l'Europe...
J'ai eu un élève polonais, aussi, mais bon, c'est un peu moins actuel. Disons que lors de notre dernière rencontre (et c'est toujours un plaisir de le rencontrer!), il m'avait demandé l'autorisation de me tutoyer, parce que voilà, il allait avoir 25 ans et c'était une épreuve bien assez difficile à surmonter psychologiquement.
Bref.
Je ne remercie pas le hasard (sauf quand il me fait croiser mon ancien élève polonais, bien sûr).
- Géorgie, 2 points: bien sûr, c'est joli, mais ça m'a ennuyé approximativement dès la cinquième seconde. Ça s'emballe un peu, heureusement, mais pas assez pour m'emballer. L'effet "chanson qu'on conclut parce que ça fait 3 minutes et tant pis si c'est un peu radical" n'a provoqué aucune frustration, c'est dire.
- République tchèque, 4 points: je ne sais pas si c'est la fatigue, mais il y a des moments dans cette chanson où je ne reconnais vraiment aucun mot. Le monsieur parle vraiment seulement anglais? Je ne sais pas quoi penser, c'est entraînant, mais aussi un peu répétitif. Et en même temps, en musique de fond, ce n'est pas insupportable. J'ai tout de même assez peur du rendu en live sur ce genre de titre. Il fait bien l'ascenseur, mais ça ne fait pas tout!
- Roumanie, 4 points: avant de lancer la vidéo, j'avais peur de revoir Euphoria de Loreen, alors qu'en fait, pas du tout, c'est Billie Eilish avec les cheveux bleus (ceci est écrit en telle méconnaissance de cause que j'ai dû aller vérifier l'orthographe de son nom - j'avais faux). Le carton à la fin du clip m'a fait prendre conscience qu'il s'agissait d'une chanson à message; jusque-là, je n'étais pas assez intéressé par la chanson pour écouter ce qu'elle disait.
- Pologne, 6 points: en Pologne, on tente le Dua Lipa ou le Ava Max masculin, en sortant tous les synthés, les boîtes à rythme et le stock de néons qui restait des années 80. Ce n'est pas aussi propre que Dua ou Ava, mais je ne comprends pas pourquoi le monsieur a deux fois plus de pouces en bas que de j'aime. C'est quand même pas si raté que ça, ce côté rétro. Ça manque de variation après le pont (on leur a jamais dit qu'il fallait monter d'un demi-ton dans le refrain final?) et la fin est très brutale, mais... franchement, j'aime assez. (Après, j'ai fait connaissance avec la personne dans un duo avec Alizée, parce que pourquoi Alizée n'aurait-elle pas le droit de faire des duos à la télé polonaise? Je ne sais pas qui chantait le mieux des deux en live...)
Commentaires
En vrai on y a cru jusqu’en juillet 2020 et après on est plus ou moins partis en vacances sans nos masques parce que zut.
Notre époque n’est pas faite pour la révolution.
Alors, Georgie, Non.
Je pourrais m’en tenir à ça, ça ne mérite rien de plus.
Je disais qu’en 2020 Tornike Kipiani était le plus irritant ex-aequo. En 2021 il est le plus chiant tout seul, haut la main. M’en bats les steaks que ce soit vaguement joli. C’est 3 minutes trop long. Donc non, non.
Roumanie. Bon bah moi j’ai écouté le message et j’aime bien le message. Mais sinon, le refrain me prend bien aussi. Y a un rythme qui peut entrainer et garder le public. Ou le perdre très vite, on verra.
Je n’ai, objectivement, aucune idée non plus si ça ressemble à du Billie Eilish ou pas, en vrai je ne connais que Bad Guy. Je suis une Gen X, c’est plus la peine de me parler des trucs de zoomers.
Et justement parce que je suis une vieille personne, cette chanson envoyée par la Pologne marche du feu de Zeus. De nos jours on fait de superbes imitations des années 80 plus vraies que nature, c’est épatant.
C’est d’ailleurs probablement plus nostalgique pour moi que pour un Polonais, rapport au fait que grâce au rideau de fer, ça c’est sûrement plutôt réminiscent de, oh, 1997 ?
République tchèque. Oui c’est très bien, ça se laisse écouter sans problème, le titre est amusant, mais bien que ce soit gentiment rythmé, c’est plat. Une fois qu’on aura entendu les 39 candidats, on ne se rappellera pas de cette chanson.
Faut vraiment que la télé géorgienne ait des valeurs pour avoir choisi de revenir avec le même monsieur, parce que je sens que c'est forcément chiant. On ne peut que remercier Tom Leeb d'avoir eu "un emploi du temps qui ne lui permettait pas de s'impliquer dans l'Eurovision 2021" (alors qu'on sait bien que c'était un mensonge).
Mais sinon, les vacances d'été sans masques, finalement, c'était pas si choquant? À cette époque, on pouvait en profiter, non? (mais c'est vrai, les révolutions, ça marche moins bien, et j'en suis un peu triste, parfois)
Mon classement :
N°4 - Géorgie : Je suis du même avis que vous, c'est chiant dès le début. Alors au bout de 3 minutes...
N°3 - République Tchèque : Le rythme est entraînant, et c'est plutôt cool. Je suis cependant troublé par les "Oh maille ga" du refrain alors que le titre nous promettait des "Omaga".
N°2 - Roumanie : C'est en voyant ce type de chanteuses en 2021 (ou Billie Eilish si vous voulez) qu'on se rend compte que Jena Lee a raté son virage musical pour perdurer. La chanson est pas mal, mais on l'apprécie sûrement mieux en écoutant le message (ce que je n'ai pas fait).
N°1 - Pologne : En effet, c'est très efficace. C'est vrai que ça ressemble aux années 80, même si on navigue un peu entre toutes les décennies, et c'est pour cela que ça peut toucher tout le monde (en France, hein). Et cette fin abrupte, j'aime assez aussi.
C'est l'égérie des ados emo de 2009, environ, avec J'aimerais tellement (te dire que veut mon cœur, mais je n'ai plus les mo-oh-oh-ots, mo-oh-oh-ots).
Mais 2009 aussi me paraît vague.
(Non)