Le monde d'après, oui, bah, oh, hé, hein... bon.

Franchement, s'il y a un bien un truc que je n'avais pas prévu, avec cette reprise un mois plus tard, ce serait ma fatigue physique. Être crevé au point d'aller me coucher à 21h47, ça, j'ai l'habitude. Ça arrive à la reprise, le temps de se réhabituer au réveil à 6h19, puis quand on commence à attendre ces vacances qui tardent à venir, généralement vers la quatrième semaine de cours, ce qui laisse quand même deux grosses semaines d'une vie de patachon entre chaque vacances, en plus des vacances (sauf au début, le temps d'évacuer la fatigue accumulée). Heureusement qu'on a des vacances tout le temps!

Non, là, EN PLUS d'aller me coucher à 21h47, j'y vais en ayant mal aux jambes!

C'est que cette fois, c'est différent. C'était une rentrée post-confinement. Alors certes, c'était pas un confinement incroyable, vu qu'on pouvait sortir à peu près comme on voulait à condition de ne pas aller trop loin mais sans être coincé si près non plus. Mais moi, on me dit de rester chez moi, je reste chez moi. À peu près tous les jours depuis des mois, quand on me dit de rester chez moi, je reste chez moi. Combien de mercredis où je n'avais pas à travailler ai-je passés chez moi, avec le pain de la veille? De temps en temps, le week-end, je vais bien voir ma mère, mais guère plus. Et voilà comment, pendant un confinement un vrai, un où, enfin, les écoles ferment pour éviter de passer des journées entières au milieu de hordes d'élèves à qui il faut répéter de remonter leur masque au-dessus du nez, encore et encore et encore, dans les couloirs (sans qu'ils le fassent), dans le cours (sans que ça tienne longtemps), je suis à peu près tout le temps resté chez moi.

J'avais bien conscience qu'il fallait que ça se termine, parce que je me voyais, sur mon nouveau fauteuil, vautré, à taper mes cours à distance ou corriger les pdf de mes élèves. Je voyais qu'il était temps que je retrouve une station debout, mais je n'avais pas réalisé à quel point il fallait que ça se termine vite. C'était pas comme ça, la dernière fois! Pas la dernière fois en novembre, vu que je travaillais toujours. La dernière fois en mars/mai 2020! 

Mais la dernière fois, il y avait Lucile Woodward et Amadou N'Diaye.

Ce confinement 2020 aura été un vrai moment suspendu dans le monde. Tous les repères étaient bouleversés. Et moi, le matin, dans mon planning de travail qui commençait à 9h, j'avais une pause à 10h40, pour faire du sport dans mon salon, sur un plaid détourné en tapis de sol, à faire la planche, du gainage, des mountain climbing ou du shadow boxing avec des paquets de pâtes dans les mains.

Quand j'y pense, quand même... C'était vraiment surréaliste, 2020!

Mais au moins, j'ai pas eu mal aux jambes quand la vie a repris!

Et en attendant d'aller me coucher très certainement vers 21h47 (ou au moins après le premier épisode de HPI, allez!), laissons le hasard (ou presque) désigner la sélection du soir dans le cru 2021!

 
Senhit - Adrenalina (Saint-Marin)

 
Natalia Gordienko - SUGAR (Moldavie)
 
 
VICTORIA - Growing Up Is Getting Old (Bulgarie)
 
 
Lesley Roy - Maps (Irlande)

Le hasard m'en veut, visiblement...

  • Moldavie, 3 points: en dehors du give me some... SUGAR (avec gros plan sur les lèvres sucrées) et le pont qui suit, y a pas grand chose qui marche dans cette chanson. Ça se veut pop à fond, ça danse cool, mais je ne marche pas du tout. Peut-être l'air blasé de la dame. En tout cas, l'arrachage de mâchoire inopiné en fin de clip n'a pas aidé à me faire apprécier (même si je doute que ce choix scénographique soit retenu pour la prestation officielle).
  • Bulgarie, 3 points: visiblement, la madame a été dévastée de ne pas pouvoir gagner l'Eurovision l'an dernier avec sa chanson et elle a entamé depuis une dépression. C'est joli, mais c'est chiant. Sans le final avec tous les chœurs (toujours joli, mais moins chiant), j'aurais pu songer à la rejoindre dans sa dépression.
  • Irlande, 4 points: c'est propre, le refrain est plutôt réussi, on peut finir par dodeliner de la tête (et c'est fichtrement joli, l'Irlande, pour courir et chanter), mais y a clairement pas de quoi se poignarder avec un haricot.
  • Saint-Marin, 7 points: ah çà, s'il n'y avait pas cinq syllabes dans A-dré-na-li-na, on pourrait presque chanter Fuego. Mais là, j'aime plutôt bien, ce qui me fait me demander ce que je peux avoir contre Eléni Fouréira pour détester tant sa chanson. C'est la coiffure qui change tout, certainement! En revanche, le break de Flo Rida, il faut pas. Je sais pas ce qu'il faut mettre à la place, mais vraiment, il faut pas ça. On n'est plus en 2008, voyons.

Commentaires

Nataka a dit…
Flo Rida ne représente pas Saint Marin à l’Eurovision, on n’en est pas là. Et y a pas besoin de mettre autre chose à sa place, sans son break la chanson fait 3 minutes comme il faut.

Le problème avec Eléni Fouréira, et aussi depuis avec Tamta et peut-être un peu avec Elena Tsagrinou (en tout cas je le crains mais ça reste à voir), mais surtout avec Eléni Fouréira, c’est que le principe de « regardez, voici mon cul, voici mes seins, envoyez moi des points » a tendance à masquer et déprécier le travail réel qu’il y a derrière. C’est efficace, mais ça ne marche pas sur tout le monde, j’ai mis du temps à dépasser l’impression de putasserie initiale moi-même.

Senhit peut bien chanter des chansons ressemblantes, aussi ou davantage suggestives, il y a suffisamment de décalage pour que ça provoque un peu moins de rejet, comme l’an dernier où elle enjoignait les gens à être freaky et je n’ai jamais trouvé ça vulgaire.

Et donc j’aime aussi la chanson Moldave, même si je le clip est tout pompé sur California Gurls de Katy Perry et finit en effet très bizarrement. J’aime bien les parties non chantées avec la grosse basse, et peut-être que l’aspect pop sucré m’empêche de trouver ça de mauvais goût pour un divertissement familial. Cela dit, comme ils ne serviront probablement pas de gâteau arc-en-ciel sur scène, ça finira peut-être en putasserie quand même.

Pour les cas de l’Irlande et de la Bulgarie, bon là on a deux interprètes qui reviennent avec deux chansons plaisantes, qui sont relativement ressemblantes à ce qu’elles avaient proposé l’an dernier, mais en moins bien. Et ça fait un poil « pâle copie ». Tears getting sober était vraiment une de mes préférée l’année dernière, et même si Growing up is getting old a aussi les jolis chœurs qui font ouh ouh ouh, mélodiquement ça marche moins bien, ça n’a pas autant cette apparente simplicité qui était très engageante. Et puis, oui, c’est plus neurasthénique.

Et de même, Maps est très chouette mais ne me fait pas oublier que Story of my life me donnait plus envie de bondir et sautiller.
Pierre a dit…
Je dois dire que je comprends mal l'idée d'aller chercher Flo Rida pour cette chanson si on ne l'utilise pas à l'Eurovision. Je me doute que ce n'est pas le projet, mais... Flo Rida, c'est à peu près aussi moderne, comme choix de feat, que d'aller rechercher Timbaland. Le choix m'échappe.

Pour le côté sexuel des chanteuses chypriotes, sans doute que la coiffure de Senhit (entre autres) peut l'aider à exister autrement. Mais je ne crois pas que ça ait été un problème pour Eléni, qui a cartonné avec Fuego (y compris après l'Eurovision) alors que c'est elle qui en faisait le plus. Peut-être justement parce que la prestation allait au bout du bout de ce qu'il était possible de faire dans le genre. Trois ans après, je n'arrive pas à savoir si, sans tout ce decorum, je peux apprécier la chanson, mais j'ai l'impression que non, elle m'ennuie plutôt. Alors que j'aime bien Replay, mais c'était plus sobre, du putassier de base. Je comprends que ça n'ait pas eu le même impact, c'est une chanson comme tant d'autres.
Nataka a dit…
Ah oui, juste à l'écoute, je crois en effet que Replay accroche mieux que Fuego, qui de toute faon aurait eu du mal, vu ce que ça raconte, à développer une tout autre esthétique.
Rhum Raisin a dit…
Les confinements m'auront aussi permis d'essayer des pratiques improbables, comme le yoga. Bon, j'ai fait cinq cours, faut pas pousser, mais il faudrait que je m'y remette.

Mon classement :
N°4 - Saint-Marin : Ah non désolé, moi c'est tout ce que je déteste. C'est dépassé, tout comme Flo Rida. Et si, un peu vulgaire quand même.
N°3 - Bulgarie : Oui on s'ennuie ferme. Et quitte à s'ennuyer, je préfère que ça soit avec Barbara Pravi.
N°2 - Irlande : Je suis d'accord avec Pierre, on finit par dodeliner de la tête et à taper du pied. Et ça nous donnerait presque envie de faire du sport et de courir (sur le haricot).
N°1 - Moldavie : Alors oui, cette Paris Hilton moldave n'est pas hyper distinguée, mais ça chanson me plaît. Nataka a raison, les parties non chantées, dansées, sont bien. Et il y a une toute petite phrase musicale qui me rappelle "Ring my bell", et je trouve ça rigolo.
Nataka a dit…
Ah oui tiens, il y a du Ring my bell dans Sugar, maintenant que tu le fais remarquer.

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