Mid-life crisis

Le passage à la cinquantaine, c'est l'occasion ou jamais d'opérer des grands changements dans sa vie avant de mourir. Julie Lescaut a choisi de faire péter la couleur dans les cheveux, pour opter pour le roux ultra-flamboyant piqué à la Mylène Farmer de la grande époque, mais avec des bouclettes en plus, pour marquer sa folie. Mais comme ça ne lui suffisait pas, elle a aussi de remettre toute sa carrière en question en s'installant à Paris, mais aussi en y travaillant (parce que si c'est juste pour se taper une heure dans les bouchons pour aller aux Clairières deux fois par jour, non merci!). Et là, on ne l'arrête plus, la Julie, une fois qu'elle est lancée! Elle demande même à ses nouveaux subalternes de la tutoyer, alors que Kaplan, N'Guma, Trémois, Héroux, Motta, Zora ou Christelle n'en ont jamais eu l'autorisation (on notera que les hommes avaient au moins l'autorisation d'avoir un nom de famille, de quoi auraient-ils pu se plaindre?!). Et pourtant, ces gens-là connaissaient les faits d'armes de la grande Julie, contrairement à ses nouveaux associés tout juste trentenaires malgré leurs prénoms -Roland, Gilles et Virginie-, qui semblaient même ignorer que la commissaire avait fait l'objet d'une série documentaire diffusée depuis 15 ans sur TF1 (ce qui n'empêchait pas les plus masculins d'entre eux de tomber sous son charme évident, naturellemnt, car Julie est absolument irrésistible)!

Accessoirement, Julie a aussi revendu son fils adoptif roumain, Pavel, et a viré son compagnon Pierre (et son fils Romain avec), parce que Julie est comme ça quand elle nettoie sa vie. Bien sûr, ces éléments sont un peu (beaucoup) passés sous silence, à la manière des coucheries d'Alice Nevers, mais elle avait déjà honteusement refourgué sans rechigner sa fille cadette Babou à son père qui voulait la prostituer à Singapour. La morale reste un peu sauve malgré tout, car il faut rester consensuel, et il peut arriver à Julie de rester muette d'émotion devant une colonne de cédés ou béate devant des photos d'un enfant flou dans son portable. Et puis, Julie a fait suivre sa fille, qui aspire à la même vocation d'avocate que Yolande Navarro (qui, elle, n'a pas eu le droit de suivre son père quand il a changé d'équipe dans Brigade Navarro alors qu'il n'avait même pas déménagé!). C'est peut-être parce qu'elle n'a pas réussi à s'en débarrasser mais elle semblait tellement émue quand celle-ci se fait renverser par un malfrat dans les rues de Paris qui ne sont pas sûres, qu'on peut présumer que, en fait, Julie avait simplement classé ses connaissances par ordre de préférence.

Et on pourrait croire alors que son numéro 2, ce serait Motta, malgré son physique disgracieux. Motta, qui le lui rend bien en faisant de Julie sa vraie maîtresse à penser, lui qui a décidé aussi, mais avant ses cinquante ans, de quitter les Clairières. Et qui adore rendre service à son ex-patronne pendant ses moments de temps libre qu'il semble avoir (très) nombreux. Ça en est même suspect: Motta cacherait-il des choses à Julie ou s'est-il mis à temps partiel? Pourrait-il lui aussi se payer l'appart de rêve que Julie occupe alors qu'elle déclare elle-même avoir du mal à finir un mois sur trois? D'ailleurs, est-elle propriétaire ou locataire? Et surtout, pourquoi s'est-elle senti obligée d'inciter la petite voisine du dessous à taper l'incruste alors qu'elle la connaît à peine et qu'on sait très bien (et elle aussi) qu'elle finira par l'abandonner sur le bord de l'autoroute? On ne me fera pas croire, sous prétexte qu'elle repousse les avances de son collègue qui la trouve tellement désirable qu'il a envie de la prendre sauvagement dans sa Peugeot sur le parking du commissariat d'elle, Julie ne retombe pas encore et toujours dans les mêmes travers!

Mais, à part ça, le premier épisode de Julie à Paris était plutôt très bien.

Commentaires

Nataka a dit…
Et d'abord, Alice Nevers, elle ne couche pas. C'est là tout le problème. Parce que pour ne pas coincer Arnaud Binard dans un coin du palais de justice quand on a une occasion de le faire environ toutes les cinq minutes, je regrette, c'est pas humain.
Anonyme a dit…
Hello. And Bye.
Anonyme a dit…
J'aimai bien le début de Julie Lescaut mais là Julie à Paris ça m'a dégouté de la série

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