Les trésors oubliés de la chanson gauloise (volume II)

Deux petits tours et c'est voilà déjà la fin de cette non-anthologie des chansons consacrées à Astérix, le seul gaulois de la bande dessinée encore plus célèbre qu'Alix (à l'exception peut-être d'Obélix, de Panoramix, d'Assurancetourix voire d'Idéfix si on s'amuse aussi à donner une nationalité aux animaux, mais dans ce cas, jusqu'où ira-t-on?). Il faut aussi considérer que, si la série d'Uderzo et Goscinny a donné lieu à quelques productions audiovisuelles plus ou moins inspirées, depuis Deux Romains en Gaule pour l'ORTF à Astérix aux Jeux Olympiques dont on a vaguement parlé depuis quelques mois, les mélomanes ont boudé ce monument de la culture qui, le saviez-vous, avait même donné son nom -officieusement parce que ça ne faisait pas assez sérieux malgré tout- à un objet céleste dans les années 1960.

Vous avez raison, on s'en fout, mais ce n'est pas si facile de blablater pour meubler un peu avant d'arriver à l'essentiel, que voilà. 1984 est une excellente année, qui arrive pourtant déjà trois ans après que le monde a découvert La Salsa du Démon grâce au Grand Orchestre du Splendid, qui n'a rien à voir avec Christian Clavier de Astérix et Obélix contre César. Ce groupe du bon goût, rival très sérieux de La Bande à Basile dont
La Chenille remonte à 1977 ou de La Compagnie Créole et son fabuleux Vive le Douanier Rousseau de 1983 déjà (à propos, savez-vous combien de Français pensent que le Douanier Rousseau est un membre de la Compagnie Créole, ce qui n'est évidemment pas le cas en vrai?), chantait un an plus tôt une ode à Super Dupont, anti-superhéros de Gotlib. Mais en 1984 -quel excellent cru!-, pile cinq ans après que les Martin Circus ont chanté Notre meilleur copain, c'est Tintin (qui allait inspirer Chantal Goya en 1981), le Grand Orchestre du Splendid interprétait La Chanson d'Astérix qui, comme son titre l'indique, parle d'Astérix et de nos ancêtres les Gaulois. Et lance un pavé dans la mare, en osant affirmer haut et fort que la bande dessinée abrutit nos pauvres petites têtes blondes qui n'y connaissent plus rien à la vraie vie à cause de toutes ces inepties qu'on veut leur faire croire, comme s'il était possible d'aller sur la Lune! Astérix n'aurait pas existé, n'importe quoi!!

Ouh-ouh
Le vent souffle dans les bois
Ouh-ouh
Regardez, les voilà
Nos ancêtres les Gaulois!
Hé...
Youpi youpi youpi hourra
Buvons de la potion magique
Hé youpi youpi youpi hourra
Nous serons forts comme Astérix!


Xavier Thibault - Albert Uderzo
1984 Martinez Lederman

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