Grôôar

Avec seulement un film en trente-quatre jours, en attendant Astérix aux Jeux Olympiques, Cloverfield et Juno, on peut clairement dire que cette année 2008 est bien mal partie cinématographiquement parlant et qu'à ce rythme, il semble déjà difficile d'atteindre les 45 séances ciné de 2007. Heureusement, pour contrebalancer cette carence culturelle, et si on réfute que regarder une série différente par jour en moyenne soit un acte culturel parce que la télé, c'est nul, l'année 2008 contient déjà une exposition: Le Monde des dinosaures.

Les dinosaures, c'est ma grande passion. Tout petit, j'adorais dévorer mon Livre géant des dinosaures qui faisait approximativement ma taille et qui reste encore aujourd'hui relativement peu pratique à feuilleter et à ranger dans une bibliothèque. Ensuite, j'ai découvert Jurassic Park dont je suis désormais fan au point de connaître les répliques par cœur (par moments seulement) et de pouvoir prétendre sérieusement et malgré les moqueries qu'il a engendré deux suites, Le Monde Perdu : Jurassic Park et Jurassic Park III, tout à fait différentes mais néanmoins aussi excellentes et les meilleures chacune dans leur genre. Et puis, avec l'âge, mes goûts ont un peu évolués, j'ai délaissé les dinosaures, en même temps que les planètes (ouh, comme j'étais un petit garçon rigolo, ma foi!), mais avec toujours une petite place dans mon cœur (instant émotion), celle qui m'empêche de revoir le navrant Dinosaure des studios Disney depuis 2001, alors qu'ils n'ont fait que copier (et en moins bien, et en moins beau) les documentaires Sur la terre des dinosaures de la BBC (qui, eux-mêmes, auraient pu s'abstenir de Sur la terre des monstres disparus) ou qui me pousse à regarder Nick Cutter et les portes du temps malgré les effets spéciaux pourris.

Le Monde des dinosaures promet sur l'affiche «une expo fascination» grâce à des animaux préhistoriques robotisés. Du coup, dans ma petite tête, ça fait youpi-tralala parce que je n'ai pas eu l'occasion de me promener au Jurassic Park et que, chic! chic! chic!, je vais enfin voir des vrais dinosaures en faux, ou l'inverse. Comparer en taille réelle un tricératops et un vélociraptor, un compsognathus et un tyrannosaure ou, moins évident (si, si, les autres étaient évidents) un allosaurus et un carnotaurus. Si, en plus, ils bougent et ils font peur, c'est la fête du slip! Il manquerait juste un petit train ou des voitures vertes et rouges qui se déplaceraient sur un petit circuit pour que ce soit parfait, mais on ne peut pas trop en demander à une exposition itinérante, bientôt au Havre, à Vélizy puis à Clermont-Ferrand.

D'ailleurs, si vous comptez y aller, retenez bien, surtout, qu'on ne peut pas trop en demander à une exposition itinérante. Entre les huit dinosaures qui se battent en duel répartis sous trois chapiteaux avec jamais plus d'un dino qui bouge par chapiteau, en comptant ceux qui ne peuvent plus bouger de peur de perdre leur tête, ceux qui ne ressemblent pas à grand chose, ceux qui ont un peu perdu leur peinture, les grands panneaux explicatifs délavés qui datent des années 1980, le tout pour 7€, ce Monde des dinosaures concurrence largement le fabuleux parc de Lester l'opossum!

Commentaires

Anonyme a dit…
De toute façon, on ne peut définitivement rien attendre d'exceptionnel d'une expo itinérante qui passe par des villes comme Le Havre, Vélizy, ou Clermont-Ferrand, si?
Je reste néanmoins sur ma faim... Si tu nous parlais un peu plus de dinosaures, une fois? (Le "une fois" n'est absolument pas un indice démasquant ma nationalité belge, il s'agit juste d'une formulation maladroite)

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