Victime de la mode

La Noël (que du bonheur!) n'en finit plus de se rapprocher irrémédiablement, invitant les peuples du monde entier et les hommes de bonne volonté à dépenser le plus d'argent possible en cadeaux à entrer en communion avec autrui et avec eux-mêmes pour un monde meilleur et plus beau.
Alors, tel Ménélik, je me souviens.

C'était en l'an 2001, il y a donc sept ans (et pan, dans les dents), au temps où on payait encore en francs, mais plus pour longtemps. Telle Alizée, en ce temps-là, j'avais pas vingt ans (mais les talons aiguilles, un talent de fille). Ce qui ne m'empêchait pas, du haut de mes dix-sept ans presque dix-huit (car oui, c'était en fin d'année 2001) de sécher les cours pour me bourrer la gueule passer de temps en temps à la Fnac, le centre commercial étant un peu le seul endroit où sortir quand on est jeune par ici, car c'est ça, la banlieue parisienne. En ces temps reculés, le rayon vidéo était encore trusté par les vidéocassettes, mais ça ne durerait pas, car les dévédés apparaissaient, et avec eux leur qualité d'image cinq fois meilleure (au moins) que celle d'une bande magnétique! Purement matérialiste, je rêvais alors d'avoir un lecteur dévédé, ces merveilleuses machines à 1490F pour le bas de gamme, que ma mère refusait odieusement d'acheter juste pour une histoire de prix et d'utilité peu évidente.

En cette fin d'année 2001, pourtant, sans attendre que j'aie pu rattraper la technologie, Disney sortait Blanche-Neige et les sept nains en édition collector 2 dévédés, pour une durée limitée. Une durée limitée qui pourrait dépasser le temps nécessaire pour finir de convaincre Mum, qui avait déjà mis tant de temps pour acheter un deuxième magnétoscope! C'est ainsi que, un beau jour de cette fin 2001, entre deux écoutes de Les Mots sur une des bornes du rayon disques, j'ai pris en main cet objet que je ne connaissais pas et que je l'ai acheté.

L'histoire fit que le lecteur dévédé arriva peu après, parce qu'on n'a pas tous les jours dix-huit ans, mais que je ne découvris qu'au bout de six ans que le doublage avait changé, en me décidant enfin à regarder le film... C'est pourquoi, depuis, j'ai appris à être plus modéré, et à ne pas racheter systématiquement tout film en dévédé alors que je l'ai déjà en cassette, vu que je ne regarde jamais ni cassettes ni dévédés au-delà de la période de l'achat et que, tout ça, c'est purement mercantile et un peu vain...

N'empêche... Ce Blu-Ray de La Belle au Bois Dormant en édition collector limitée à 50000 exemplaires (ce qui est probablement largement au niveau des chiffres de vente du support, mais c'est limité quand même), avec son image cinq fois meilleure qu'une bête image de dévédé qui ne vaut tellement pas mieux que celle d'une VHS... Il me le faut!!!

Commentaires

Anonyme a dit…
Encore une victime de la propagande consumériste de TF1-Sarko !!! ;)

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