Demain c'est aujourd'hui

Ça fait des mois qu'on l'attend!
C'est l'événement cinématographique de cette fin d'année!
C'est LE Disney de Noël de cru 2007!
C'est Bienvenue chez les Robinson!

Un film qui a bénéficié de toute l'attention de Disney France, qui le fait sortir juste avant les vacances de la Toussaint, pour ne pas parasiter Il était une fois fin novembre, et surtout six mois après les
États-Unis et quelques autres pays bien plus près où le dévédé aussi est déjà sorti, parce que c'est une méthode efficace pour lutter contre le piratage. Un film pour lequel la promotion a été optimale, avec deux pleines pages dans Le Journal de Mickey une semaine trop tôt et un casting vocal qui revient aux bases, en se privant (la bonne idée) des Davids Ginola et Douillet et en misant tout sur le talent de Donald Reignoux (mais si, Donald Reignoux: le Robin Trépide de Kim Possible, ou le Titeuf de Titeuf!). Un film, enfin, doté d'une affiche extraordinairement vendeuse, et une accrcohe qui donne envie:

On ne choisit pas sa famille, mais on peut l'inventer

Sauf que ce n'est ABSOLUMENT pas le propos du film...


C'est vrai, Lewis est un inventeur en herbe.
C'est vrai aussi, Lewis a quelques problèmes de famille, mais là, c'est plus parce qu'il n'en a pas que parce que la sienne craint.
Parce que Bienvenue chez les Robinson, d'abord, c'est une histoire de voyages dans le temps, et même l'affiche japonaise le sait, elle qui semble avoir été faite par quelqu'un qui n'a pourtant certainement pas vu le film

Car c'est vrai, il est question de vaisseaux qui volent.
Et c'est vrai aussi, il y a un dinosaure dans le film, mais sa présence est limitée à une séquence, et son apparition plus que tardive...
Parce que Bienvenue chez les Robinson, c'est une histoire de famille, celle des Robinson (et finalement, l'affiche US l'avait bien compris).

Mais reprenons et remettons dans l'ordre: Bienvenue chez les Robinson, c'est l'histoire de Lewis, 13 ans bientôt et toujours aucune famille pour l'adopter. Mais Lewis a une idée, il pourrait peut-être retrouver sa mère, parce que peut-être qu'elle l'a abandonné parce qu'elle n'avait pas le choix et que ça ne voulait pas dire qu'elle ne l'aimait pas. Pour ça, une seule solution, replonger dans ses seuls souvenirs qu'il a d'elle: quand elle l'a déposé devant l'orphelinat. Et donc, créer une machine capable de recréer les souvenirs enfouis au fin fond du cerveau... Une machine qui intéresse un mystérieux homme au chapeau melon, plus connu sous le nom de "L'homme au chapeau melon". Et c'est justement pour empêcher ce sinistre individu au chapeau melon de mener à bien ses noirs desseins qu'un mystérieux jeune homme arrive dans la vie de Lewis. D'autant que c'est sa faute si l'homme au chapeau melon est là, parce qu'il a volé une machine à remonter le temps de son père parce qu'il avait mal fermé la porte du garage...

Pas la peine de préciser que l'intrigue de ce nouveau Disney n'a rien de révolutionnaire. À vrai dire, Bienvenue chez les Robinson est même bourré de défauts. La musique de Danny Elfman n'est pas des plus inspirées, la cohérence des voyages temporels est discutable, la qualité de l'animation est loin d'égaler celle des productions Pixar et le personnage principal a une tête bizarre (sauf avec une passoire sur la tête). Et pourtant, Bienvenue chez les Robinson a quelque chose d'attachant. Par sa thématique, originale chez Disney (et qui met en valeur une brève de comptoir du maître) et par la multitude de pistes de scénarios abordées qui témoignent des difficultés de la production (particulièrement chaotique, les Robinson ont été complètement retouchés à l'arrivée au pouvoir de John Lasseter). Si elles rendent l'ensemble éventuellement indigeste et confus, il s'en dégage aussi une ambiance farfelue agréablement absurde, à l'image de la présentation de TOUTE la famille Robinson en deux minutes chrono malgré sa foultitude de membres, ou encore du personnage profondément crétin de l'homme au chapeau melon ou de celui terriblement blasé du voisin de chambre de Lewis, dans la même veine mais plus réussie que celle de Chicken Little, dont les Robinson surpassent largement l'émotion en fin de film.

Et puis il y a la musique de Jamie Cullum et Rufus Wainwright dans le rôle de grenouilles jazzy, un monde futuriste plein de couleurs franchement frais (mais aux faux airs de celui de Robots) et surtout, dans huit salles de France, une véritable innovation technique: la 3D avec des lunettes ultra-perfectionnées qui serrent un petit peu trop la tête mais permettent un rendu bien plus convaincant que Spy Kids 3D: Game Over ou Chérie, j'ai rétréci le public. Même si l'effet n'apporte pas grand chose au film, qui n'a pas été conçu pour ça, il offre une nouvelle expérience de cinéma, d'autant plus rigolote sur le court-métrage de Donald, Tic et Tac présenté en avant-film.

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