Revue de presse

Oui, je reviens!

Dorothée, Télé 7 jours n°2475

Six mois après une interview complètement creuse à Technikart, et deux semaines après quelques réponses très sèches à TV Grandes Chaînes qui a dégainé trop tôt, Dorothée, parce qu'elle est invitée dimanche dans Vivement dimanche, parce qu'elle participe au livre Les Années Dorothée très mal distribué partout en France, parce qu'elle a été annoncée de retour avec la bande du feu Club Dorothée sur IDF-1 par son producteur de toujours Jean-Luc Azoulay sur Europe 1 (avant même d'en avoir parlé avec les intéressés, qui ont rapidement démenti, pour Corbier et Ariane), est cette semaine au sommaire de Télé Loisirs, Télé Poche, Télé 7 Jours, Télé Star et même Voici qui lui consacre une rétrospective.

Avez-vous des regrets?
- Aucun. À quoi ça servirait?
Le fait de ne pas avoir d'enfants, par exemple...
- (Long silence. Regard fixe légèrement brouillé. Avec une voix de petite fille.) Tiens, il fait beau aujourd'hui!

Dorothée, Télé Star n°1622

Quatre interviews, pour quelqu'un qui, après huit ans de silence, n'avait pas réussi à faire des phrases de plus de cinq mots en tant qu'invitée de Chantal Goya en décembre 2005, c'est beaucoup... D'ailleurs, dès le début de l'interview de Télé Star, elle le dit: "Je n'ai jamais aimé parler de moi". Du coup, elle ne dit rien, ni sur le livre ("Je suis juste le fil rouge"), ni sur la vie après le Club ("Je m'y étais préparée"), ni sur son absence prolongée ("Ce n'est pas mon genre d'aller frapper aux portes; demandez plutôt aux patrons de chaînes de télé pourquoi ils ne me proposent rien"), ni sur les rumeurs de retour sur IDF-1 ("Je ne vais pas en parler"), et on en arrive à parler enfants, sans plus de réponse... Mystérieuse, étrange, mais qui est donc Dorothée?, qu'ils se demandent, forcément, à la rédaction...

Dorothée, de son côté, a bien compris que si elle ne voulait pas avoir le moral flingué après chaque interview il fallait donner un peu plus, donne un peu plus à Télé Loisirs. Une photo avec sa nouvelle coupe de cheveux, tout d'abord, pour que les fans présents sur le plateau à l'enregistrement de Vivement dimanche ne soient pas trop estomaqués au point de faire un malaise vagal en différé sur le plateau de Michel Drucker. Sa passion pour Prison Break, aussi. Et ses projets, quand même: "On annonce cette Émission culte (...). Mais rien n'est encore fait. J'aimerais surtout faire de la fiction. (...) Je ne demande pas un rôle récurrent: même une apparition me plairait bien". Traduction à lire entre les lignes: ne comptez pas sur moi pour me coltiner un sous-Club Dorothée à mon âge, sur une chaîne locale d'Île-de-France qui n'existe même pas encore! Je ne reviendrai que si on vient me chercher pour jouer. On va bien venir me chercher, puisque je suis Dorothée! J'ai joué pour Truffaut, moi!
Mmmm, bop bof, ça fait un peu prétentieux. Pas de problème, on change tout pour Télé 7 Jours et Télé Poche!

Là, c'est écrit dès la couverture: "Oui, je reviens à la télé!" pour le premier et "Le grand retour de Dorothée: interview vérité" pour le second, qui n'hésitent pas à se spoiler, alors qu'on aurait pu croire qu'on était face à des interviews de routine: on n'est pas nostalgique et on n'a pas de regrets, blablabla, ce livre est trop bien blablabla, j'ai une vie normale depuis dix ans blablabla, c'est bien dommage qu'il n'y ait plus d'animateurs jeunesse blablabla quand soudain, l'info est lâchée et l'énorme coup de bluff de Jean-Luc Azoulay chez Morandini est justifié! Oui, Dorothée revient.

C'est une nouvelle aventure. (...) J'aime cette idée de redémarrer une aventure sans savoir où elle va nous mener.

Dorothée, Télé Poche n°2177

Nous avons l'intention de nous déplacer en régions à la recherche de nouveaux talents. Le matin, on peut imaginer des séries pour les jeunes, d'autres l'après-midi pour les adultes, des infos, des services. Nous allons travailler au feeling et improviser au jour le jour.

Dorothée, Télé 7 Jours n°2475

Dorothée, ou comment donner l'impression en quatre interviews qu'on ne sait absolument pas dans quelle galère notre producteur chéri nous a emmenée...