L'aveu

Je dois confesser un crime atroce. Autant le faire ici, où personne ne lit, juste pour me donner bonne conscience. Hier soir, comme chacun sait (surtout Mattéo Durand, qui, en ce 6 août 2016, découvre seulement ce blogue qu'il apprécie au point d'en relire les très très vieilles archives), M6 diffusait hier soir Jurassic Park III.

Inutile donc de se demander bien longtemps ce que j'ai pu regarder hier soir à la télévision (si, je vous assure, des gens se le demandent!), d'autant que
Jurassic Park III est probablement le meilleur épisode de la trilogie (et pas seulement parce qu'il y a Alessandro Nivola dedans, même s'il ne faut surtout pas qu'il s'interdise de jouer dans Jurassic Park IV, avec Joseph Mazzello et Arianna Richards!). A priori, la cause est entendue, même si je n'ai aucun poids dans le calcul des audiences par Médiamétrie, même si le film n'est pas diffusé en HD par M6 (qui diffuse quoi en HD, d'ailleurs?), j'ai forcément regardé Jurassic Park III, par principe.

Mais non.

Hier soir, CinéCinéma Frisson diffusait Carrie au bal du Diable.
Or, parmi les films-que-je-devais-voir-sans-le-faire, il y avait West Side Story, mais aussi (entre autres) Carrie au bal du Diable. Et puisque l'occasion fait le larron (et que, en plus, l'image de mon dévédé de Jurassic Park III sera plus jolie que celle de M6, qui plus est sans la pub au milieu), hier soir, j'ai regardé Carrie au bal du Diable.
...
Voilà, c'est une bonne chose de faite!...

Non, je suis un peu trop expéditif. Parce que ça m'a plutôt plu, en acceptant le fait qu'il ne se passe rien pendant une heure, à part, vaguement, la préparation d'un bal de fin d'année comme on en a vu des dizaines en trente ans dans les séries américaines, mais sans les tenues seventies improbables. Et en admettant que je n'ai pas bien saisi l'universalité du message délivré, à travers les pouvoirs de Carrie qui tue tout le monde. Parce que la scène du bal (donc à peu près la seule scène d'action du film...) est vraiment impressionnante, en grande partie parce que Sissy Spacek ouvre extraordinairement bien les yeux. Tout comme la scène suivante, filmée avec ce qu'il faut d'effets de caméra. Ou la suivante encore (donc la dernière du film ou presque), représentante d'un temps où l'on ne connaissait pas le gore et qui échappe (de justesse, hein) au grand-guignolesque.
Non, je ne peux pas regretter de ne pas avoir regardé Jurassic Park III, pour lui privilégier Carrie au bal du Diable.

Je l'ai d'autant moins regretté deux heures plus tard, quand TF1 diffusait l'épisode 20 de la fantastique série Ugly Betty.


Ugly Betty - Épisode 1.20 : Petra-gate (extrait)
(via Carrie... A Fan's Site)

Choisir de regarder un film, et tomber juste après sur une référence à ce film, c'est ça qui s'appelle le destin de Lisa, non?

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