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Ainsi, mon collège est absolument novateur et s'amuse à faire des groupes de niveau en sixième.
Ainsi, quand certains sont très bons, ils peuvent passer vers le groupe supérieur, vers le groupe inférieur s'ils sont mauvais.
Ainsi, les trois professeurs responsables de ces trois classes mélangées «tournent» pour que ce ne soit pas toujours le même qui s'occupe du groupe des forts (qui ne s'appelle évidemment pas comme ça, pour cause de politiquement correct) et, surtout, du groupe des faibles (qui ne s'appelle pas non plus comme ça, même les élèves qui en ont partie se définissent facilement ainsi).
Ainsi, les élèves de sixième connaissent, dans leur majorité, trois professeurs différents au cours de leur seule sixième.
Ainsi, au conseil de classe, «on» dit que certains parents relaient la parole de leurs enfants, qui préféraient les cours avec moi qu'avec les autres, ce qui ne serait qu'un juste retour des choses, étant donné que je m'attache sans doute trop aux élèves de sixième, même si j'émets tout de même un léger doute sur l'importance de ce fait, s'il est avéré et pas seulement limité au seul cas de l'enfant de la mère qui jeta ce pavé dans la mare aux canards (auquel cas il faudrait l'informer que ledit élève ne me dit même plus bonjour quand il me croise dans les couloirs, l'ingrat).

J'ai l'air de douter, mais évidemment, il est évident que les élèves me préfèrent à tous les autres profs!
Voyons, quand même!
...
Est-ce que j'ai le droit de me servir de l'argument «Soyez sympas, parce que quand vous ne m'aurez plus, vous me regretterez» pour espérer que ma classe de débiles reste calme pendant mes cours au lieu de me donner envie de me jeter d'un pont tous les vendredis après-midis?

Commentaires

Jeanne ou Serge a dit…
Classe de débiles... attention au politiquement correct!
On voit que tu es jeune et que tu débutes dans le métier, tu as encore des illusions, et envie que les élèves t'aiment! Mais finalement, est-ce important???

As-tu remarqué que tes confessions sur ton métier et la difficile vie des enseignants n'attirent que peu de commentaires, en comparaison avec les sujets sur la Star Ac', Dorothée ou les hommes nus-ou-presque...?
Quelles conclusions en tirer sur l'intérêt qu'on nous porte et les passions que nous déchaînons?
Pierre a dit…
«Classe de débiles», c'est exactement le nom de code qui les caractérise entre nous. De toute façon, les élèves savent très bien dans quel groupe ils sont, et ils sont déjà blasés quand ils sont nuls. Je ne crois pas que c'est important que les élèves m'aiment, non. L'essentiel est juste qu'ils ne me détestent pas, pour que l'entente soit au moins cordiale. Maintenant, tu as raison, je débute, et pour l'instant, je peux encore trouver très mignons mes élèves (mais uniquement ceux de sixième, après ça devient ado et donc facilement con).
Quant à dire que mes commentaires sur les hommes nus-ou-presque déchaînent les passions, c'est très excessif. Mais c'est vrai que ça fait bien longtemps que je n'ai pas évoqué ce cher Jérémy (ou le tatouage d'Alizée).
Jeanne ou Serge a dit…
Quoi? Alizée serait donc un homme?!

A ce propos, je déteste les Enfoirés, qui ont su la remettre au goût du jour, en la faisant chanter autant lors de leur dernier concert... Laura, ma nièce, a 8 ans... et n'a donc aucun souvenir des 1ères chansons d'Alizée. Pour elle, "MOi Lolita" appartenait à Julien Doré et le monde tournait très bien comme ça... jusuq'au concert des Enfoirés: "J'adooooorrre Alizée, elle est beelllee et elle a une belle voix!".
Non, mais j'vous jure, quelle idée?

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