Un long mercredi de foliiiie

Il y avait un doute sur l'heure de rendez-vous mardi... J'aurais parié sur 17h45, mais certains évoquaient 17h, et après tout , l'horaire du mercredi était bien passé de 14h à 13h30. De toute façon, à 16h30, j'étais déjà devant le Studio Gabriel. On n'assiste pas tous les jours à une émission de télé, surtout pas une où l'invitée principale est Dorothée et qu'on l'attend depuis dix ans (en vrai, seulement depuis la fin du mois d'août et l'ouverture des réservations du public qui tenait un peu lieu de confirmation officielle que Dorothée serait bien invitée de Michel Drucker au mois d'octobre, hypothèse hautement inenvisageable jusqu'à la veille de cette annonce, et même un peu après, pour le principe). Pour ce mardi, on annonce Chantal Goya, Sylvie Vartan et Nolwenn Leroy, parce qu'elles veulent bien faire leur promo dans une émission sur Dorothée mais qu'elles ont autre chose à faire que de passer leur mercredi sur un plateau avec elle, et donc qu'elles feront des trucs plus intéressants comme remplir une fiche d'impôt, un lifting ou des sudokus le jour où la vraie émission sera vraiment enregistrée, le lendemain... Mais avant, il faudrait peut-être songer à commencer par le commencement...

Mardi 30 octobre 2007
17h45

Il y a bien un peu de monde devant le Studio Gabriel. Il fait froid. Un œil aguerri pourrait reconnaître quelques piliers de forums Dorothéens. Il fait froid.
17h46
Il fait froid. Visiblement, c'était bien 17h45, mais ils sont quand même en retard...
17h47
Il fait froid, ou alors c'est juste psychologique parce que je ne porte qu'une chemise sous ma veste. La file du mardi et du mercredi bouge. Ceux qui ne viennent que pour voir Nolwenn restent dehors. En même temps, ça leur apprendra!
18h06
Mon voisin de file tente de me parler.
18h07
Mon voisin de file comprend que je ne suis pas loquace.
18h15
Rien... Tout le monde attend.
...
Même Éric Des Musclés.
...
Même Ari des Années Fac
...

Mmmm, le parti pris narratif à la 24 est une erreur...
Je crois que je saisis enfin pourquoi on ne suit Jack Bauer que lorsqu'il sauve le monde et la cheerleader plutôt que ses journées off où il fait la grasse mat' jusqu'à 15h puis passe sa fin d'après-midi à préparer l'apéro... Il faut dynamiser ce récit et élaguer les temps morts de la réalité!
Reprenons...

La foule en liesse entre dans le studio avec joie, allégresse et choucroute garnie, oubliant presque qu'ils ont poireauté à peu près une heure dans les escaliers, pensant à leur bonheur de voir Sylvie Vartan en vrai, qui prime sur tout... Le public se place. Monsieur Public le déplace. Parce que je suis un homme et que ma chemise est bêtement bleu-gris, Monsieur Public me demande de partir de ma place au troisième rang.
Il en oublie de me rasseoir ailleurs, très occupé qu'il est à trouver des filles à tout prix (ou au pire des enfants et des garçons très efféminés) pour faire illusion à l'antenne, où on ne verra de toute façon que les dix personnes très habilement castées pour appartenir à tous les quotas et avoir une coiffure plus correcte qu'un fan de Dorothée qui n'aurait pas vu la lumière du jour depuis dix ans et qui pourrait ne pas connaître le shampooing (et il y en a, hé si...). Mon pantalon tombant progressivement, je préfère échouer au dernier rang où de toute façon, mon physique ingrat ne devrait gêner personne. En plus, j'ai de la chance, mon voisin a l'air gentil...
Michel Drucker entre sur le plateau.
C'est inintéressant. Il est tellement tragique qu'il ait décidé de ne jamais prendre sa retraite... Il faut retenir une bonne nouvelle, ELLE est là. ELLE entre, le public se lève et tape des mains. S'il n'était debout, il taperait bien des pieds. À défaut, il crie. Le tournage du mardi inclut, youpi tralala, une séquence entière du Vivement dimanche, celle dite des Anciens Combattants, placée en vrai au bout de plus de 2h d'émission, qui réunit autour de Dorothée, Sylvie Vartan (ouaiiiiiiiiiis), Chantal Goya (
ouaiiiiiiiiiis), Carlos (ouaiiiiiiiiiis) et Jean-Jacques Debout (ouaiiiiiiiiiis). Ce dernier est visiblement très heureux d'être là, tellement qu'il l'a fêté dans les loges avant d'entrer sur le plateau, ce qui lui permet de se libérer complètement et de raconter sans aucun tabou comment il se choperait bien Sylvie Vartan et avec quel talent il imite feu Mouloudji, dont on ne parle pas assez, mais qui est le chanteur préféré de ma grand-mère (authentique). Et puis, au bout d'un quart d'heure, comme il n'est de bonne compagnie qui ne se quitte, tout le monde s'en va, y compris le public, pour laisser Sylvie répéter son playback sur sa reprise (ignoble?) de Il est 5 heures, Paris s'éveille.
Une petite demi-heure plus tard, à moins qu'il ne s'agisse d'un gros quart d'heure, le public revient, et, ô joie, ô bonheur, se place où il veut, le plus proche de la scène possible, et en ce qui me concerne, le plus loin possible de mon voisin qui effectivement était gentil. Sylvie playbacke, en lisant son prompteur, en en faisant des méga caisses, en mimant des claquements de doigts pour nous encourager à applaudir. Ce que personne ne fait. À la première prise, du moins. Évidemment, à la deuxième, la salle est en délire pour éviter une troisième fois.
C'est au tour de Nolwenn de répéter sans public. Parce qu'il est 20h30 et parce que Monsieur Public aimerait qu'il lui reste des gens, Nolwenn répète avec le public. La télé fait des miracles, car en vrai, Nolwenn ressemble tellement à Dany Brillant. D'ailleurs, elle chante Mambo italiano comme lui (et sans prompteur). En fait, peut-être Dany Brillant est-il là pour enregistrer. Habillé au service minimum, aimable au service minimum, bonjour au service minimum, l'explication viendra le lendemain quand il enregistra à nouveau son titre, mais en mieux. Puis vient Nolwenn, malade mais belle quand même. Les instruments arrivent aussi, elle chantera en direct. Une répétition dans le noir tandis que les spectateurs ont droit à un sac de Croustilles Belin goût fromage, une prise filmée, une absence brève durant laquelle on entend venir des coulisses quelques vocalises, une bonne prise, un prompteur tellement détaillé que quand Nolwenn dit "Ouh la la", c'est parce que c'est écrit sur le prompteur, un message de remerciements relativement mauvais, les excuses qui s'ensuivent. Il est 21h30, il faut revenir demain, à 13h30.

Et le lendemain...

En ce mercredi 31 octobre 2007, on tourne au Studio Gabriel (9 avenue Gabriel, Paris): Vivement dimanche et Vivement dimanche prochain. Les émissions du dimanche 4 novembre. À côté de Michel Drucker, il y aura une (ex-)blonde. Mais pas n'importe laquelle:
Michel le dit lui-même, c'est l'idole des enfants qui ont aujourd'hui trente ou quarante ans, celle qui a bercé leur adolescent (sic).
À 17h45, on tourne Vivement dimanche prochain, durant laquelle Anne Roumanoff fait sa chronique (qui ne fait pas énormément rire Patrick Timsit, invité pour dire qu'il ne "rôde" pas son spectacle en province, mais qu'il le "perfectionne") dos à une partie du public. Malheureusement, même si je me suis avancé d'un rang par rapport à hier, trahissant la confiance de Monsieur Public qui a beaucoup demandé à ce que les gens d'hier soient habillés pareil et assis pareil, je n'ai pas la chance d'avoir la drôle humoristique face à moi... Déjà que je me coltine les cheveux de Michel Drucker, c'est vraiment le sort qui s'acharne! Je ne vois pas non plus très bien Faustine Bollaert qui fond en larmes en lisant sa chronique, ni Jean-Pierre Coffe qui évoque comment on sépare les touffes, en faisant beaucoup rire Anne-Gaëlle Riccio en face de lui, que je vois donc très bien, contrairement à tous les téléspectateurs, puisque les images n'ont pas le privilège de passer sur les écrans plasma en l'air, preuve que, décidément, Vivement dimanche prochain est une émission pourrie -ce ne sont pas Claude Sérillon, Yves Simon, François-Éric Gendron ou Thierry Lhermitte qui suffiront à convaincre du contraire- et qu'on est bien content quand le tournage se finit à 18h50 et qu'on peut se ruer, dans un grand mouvement de foule, vers la sortie ou vers Dorothée, vers son appareil photo ou vers son truc à faire dédicacer selon les cas, selon qu'on doit lui crier son amour à tout prix ou qu'on ne s'en sent pas le courage, selon qu'on souhaite garder un souvenir écrit et visible de ce tournage ou qu'on se sent un peu gêné de toute cette ruée vers elle...

Dans tous les cas, les deux premières heures de Vivement dimanche, auront nécessairement comblé les attentes, en évoquant toutes les facettes de la carrière de Dorothée, une Dorothée souriante et drôle, en invitant le Dr. Klein, l'équipe du Club, Cabu, les Musclés et Martine et Francine, en évoquant le cinéma, les stars internationales, les tours du monde et La Chaîne de l'Espoir ainsi que les projets à venir avec Jean-Luc Azoulay... Il manquera sans doute à l'écran l'imitation des mimiques d'Ariane pendant qu'elle parle, et c'est bien dommage,
ou quand Dorothée dodeline de la tête sur Qu'il est bête, pendant un magnéto ou se montre outrée en riant à cause d'une tournure de Patrick Simpson-Jones dans son interview. On ne la verra pas non plus manquer de se viander, au retour de la pause "Chantal Goya" (aka la pause pendant laquelle le public a pu constater que le passage enregistré la veille était inutile, et se délecter de la chanson de Sylivie Vartan, encore!). Et surtout, il n'y aura pas les sublimes photos diffusées sur le gigantesque écran géant et l'ambiance de feu qui régnait sur le plateau, où le public n'a pas manqué une occasion de se lever pour Dorothée, et est retourné quinze ans en arrière lors du passage d'une séquence d'ouverture d'un mercredi de folie du Club, quand Jacky annonçait "Ariane, Corbier, Patrick, Jacky... et celle que vous attendez tous avec impatience: Doooooooooo Roooooooo Théééééééééééée".

C'est encore difficile à réaliser, mais
Dorothée revient...
C'est extrêmement kiffant!

Commentaires

Jeanne ou Serge a dit…
Ben oui, mais comment veux-tu qu'on te trouve si tu te caches au dernier rang, et si tu mets une chemise!!!?
Du coup, je me suis tapé presque la moitié de l'émission, alors que je ne l'aime même pas la Dorothée (enfin, surtout ses amis musclés du cerveau...). J'avoue quand même avoir poussé la chansonnette sur "Hou la menteuse" et "Qu'il est qu'il est bête"... avant de craquer et de me diriger vers le marathon de New York, sans voir Sylvie Vartan!
Bref, tout ça pour dire que je ne t'ai pas vu, et c'est pas faute de t'avoir cherché!!!
Pierre a dit…
Han, tu oses écrire en ma présence que tu n'aimes pas Dorothée.
C'est gentil de m'avoir cherché, mais je suis sans doute l'un des seuls qu'on ne pouvait jamais voir, et tu as bien fait, du coup, de t'épargner Sylvie Vartan.

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