Enchanté!

Il était une fois, dans un pays bien lointain, une jeune et belle et fraîche demoiselle qui vivait en harmonie avec tous ses amis les animaux de la forêt, en rêvant à son Prince Charmant. Il était une fois, dans ce même pays lointain, un jeune et beau Prince Charmant qui passait ses journées à chasser le troll en rêvant à la jeune belle et fraîche demoiselle qu'il pourrait épouser, sans savoir que, dans l'ombre, sa méchante cruelle laide et vile belle-mère voulait à tout prix l'empêcher de rencontrer une belle jeune et fraîche jeune fille qui pourrait risquer de prendre sa place sur le trône. Dans ce pays bien lointain, un jour, Édouard, Prince bien fait de sa personne, entend la douce voix de la jeune belle et fraîche Gisèle et décide que demain, ils se marieront. La méchante cruelle vile et laide belle-mère met alors en œuvre un stratagème destiné à empêcher ces fiançailles et, sous les traits d'une affreuse sorcière, envoie la belle jeune et fraîche Gisèle dans le terrible monde réel, celui de Manhattan où son imposante jupe à crinolines et sa recherche du Prince Édouard la font surtout passer aux yeux des New-Yorkais pour une folle, au pire une fille un peu coconne.

Mais dans cet univers impitoyable, et en attendant que le beau
(mais très concon) Prince Charmant Édouard ne la retrouve, accompagné par le fidèle écureuil Pip et le fourbe Nathanael (traître acquis à la cause de la méchante cruelle vile et laide Narissa qui ferait tout pour la séduire), Gisèle peut compter sur l'aide de Robert qui ne croit plus aux contes de fées depuis que la mère de sa fille est partie, et Morgan, la fille, qui a encore tout à fait l'âge d'y croire, elle. Gisèle fait rimer amour avec toujours, sans exception, là où Robert n'a pas encore fait sa demande en mariage à Nancy, qu'il connaît pourtant depuis cinq ans. Gisèle travaille en chantant, fait le ménage avec les animaux, se confectionne elle-même ses robes, Robert est un avocat spécialisé dans les divorces qui ne veut pas s'engager.

Il était une fois, le Disney de Thanksgiving, rend un hommage appuyé aux trois contes de fées de la firme, en parodiant allègrement tous ses codes. L'ouverture dans le monde animé (à la réalisation graphique malheureusement très lisse et sans caractère, proche de certaines suites vidéo -les meilleures, heureusement: Bambi 2 ou Peter Pan: Retour au pays imaginaire) montre un monde incroyablement cucul-la-praline, très inspiré de celui de Cendrillon où les souris et les oiseaux fabriquent des robes, terriblement suranné. L'intrigue elle-même, développée dans le monde de Manhattan, suit celle de Blanche-Neige et les sept nains, jusqu'à copier la séquence de la pomme empoisonnée, tandis que la dernière séquence pioche allègrement dans l'imagerie de La Belle au Bois Dormant (ou de King Kong, un autre bien beau conte de fées). On croise aussi une pantoufle de verre en plastique véritable ou un nain grognon, tandis qu'un restaurant italien, le "Bella Notte", joue It's amore de La Belle et le Clochard, qu'on entend Partir là-bas en musique d'ambiance de salle d'attente ou que, soudain, les gens se mettent à chanter et danser dans une scène fantastique. Le tout pour délivrer le message que l'amour est simple et éternel, et qu'il faut toujours croire un peu aux contes de fées.

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