Le magicien d'Oz


Mais revenons-en plutôt à Un prophète, qui se présente donc comme un film carcéral centré sur le destin de Malik El Djebena, entre les différents clans qui règnent sur la prison, sans lésiner avec la violence pour illustrer son propos.
Ce qui n'a absolument rien à voir avec Oz, oh non...
Qu'importe, de toute façon, puisque l'arrivée de Malik dans la prison est particulièrement prenante, éprouvante aussi et il est impossible de ne pas compatir pour ce jeune homme entraîné malgré lui dans les règles du lieu, contre lesquelles il ne peut pas résister. Puis de le voir réussir à se débrouiller, à se frayer une place dans ce milieu hostile et même à prendre une envergure inattendue.
Puis Malik a droit à sa première permission et, en une seule phrase, il m'est devenu impossible de m'impliquer encore pour lui. Je sais bien qu'il n'y a pas à valider automatiquement le comportement d'un personnage quand on regarde un film, ni même que le monde n'est pas tout blanc ou tout noir, mais non, désolé: de même que je suis absolument incapable d'apprécier les remords du personnage principal de The reader alors qu'il était le maître de son destin, je ne peux pas m'investir autant dans la vie de Malik au vu des choix qu'il fait...
C'est ainsi que la dernière heure d'Un prophète m'a paru un peu longuette, avec nettement moins d'intensité. Ce qui n'empêche pas Tahar Rahim d'être absolument époustouflant de bout en bout et de mériter tous les prix qu'on pourrait lui donner pour ce film.
Commentaires
Par contre, je n'ai rien qui se déclenche "en même temps": il me faut avoir atteint le lecteur média pour qu'il lise automatiquement le fichier concerné, mais rien d'autre. Ça ne fait pas ça chez toi?