T-Rex, tu dors...


Habituellement, quand un programme m'ennuie, je n'ai aucun problème à surfer sur le net en même temps. Je m'en veux un peu, parce que je trouve que je passe vraiment trop de temps à perdre mon temps sur internet, mais après tout, je n'ai même pas la certitude d'avoir vu la fin de la saison 4 de Grey's anatomy, alors pourquoi m'investirais-je dans la saison 5, alors même que je sais déjà qui meurt à la fin, en plus...

Le samedi soir aussi, comme ce soir donc, mon attention jongle régulièrement de l'écran de la télé à celui de l'ordi, devant la série Les Tudors, que j'avais ratée quand Canal+ l'a diffusée, puis que j'avais ratée quand CinéCinéma Premier l'a diffusée et que je ne pouvais décemment pas rater sur Arte, dans la mesure où, malgré les apparences, c'est une série que je voulais voir. Je pourrais donc me délecter chaque samedi soir des intrigues de cour et des trahisons, des décors, des costumes, des effets spéciaux, de Jonathan Rhys-Meyers qui est épatant et de Henry Cavill qui est à se pâmer, de ces petits mots en français de temps en temps, des manigances de Wolsey ou du petit caractère de la sœur du roi ou encore de Henry Cavill parce que, quand même... Mais impossible! Et, conséquence directe, on trouve désormais dans mon historique internet des pages comme la notice Wikipédia de Henri VIII d'Angleterre, ou celles de François Ier, du Camp du Drap d'Or, de la Réforme protestante, de Nicolas d'Estouteville, de Wolsey, du duc de Buckingham, de la suette, de Marie II d'Angleterre, d'Anne de Grande-Bretagne, d'Isabelle du Portugal, de Marguerite de Navarre, de Charles Quint, d'Anne Boleyn, de Marguerite Tudor, du Saint-Empire romain germanique, d'Henry FitzRoy, de Thomas More ou de Clément VII, histoire de compléter en temps réel mes quelques lacunes sur l'Histoire de l'Europe des années 1520. Quitte à me spoiler également en temps réel, en découvrant un peu trop tôt que untel est décapité ou que untel s'allie ou trahit, mais après tout, c'est de l'Histoire! Et Henri VIII lui-même dit dans le générique qu'on connaît déjà la fin de l'Histoire, je ne fais donc qu'obéir au Roi.

Et puis, de toute façon, je trouve l'ensemble tellement fabuleux, bien écrit, bien interprété, assez sexy aussi (ahhh, Henry Cavill!), parfois drôle, aux rebondissements très bien dosés, que ça n'est pas forcément dramatique de savoir que, à la fin, Anne Boleyn meurt (ce que tout le monde sait, évidemment). D'autant que, malgré mes recherches, je n'ai pas su ce qu'il allait advenir du mariage de la sœur d'Henri avec le roi du Portugal, toutes mes sources sérieuses évoquant plutôt un mariage en France et surtout, deux sœurs du roi qui pourraient avoir été fusionnées... Mais tant pis si cela constitue effectivement un arrangement avec l'Histoire (je n'écarte pas encore complètement l'hypothèse que ce sont Les Tudors qui ont raison): que sont quelques approximations historiques au milieu de tas de détails visiblement authentiques?

Fort de cette nouvelle passion pour le XVIè siècle, je ne pouvais pas évidemment pas rater, mercredi soir, Aztec Rex sur NRJ12, relatant l'arrivée d'Hernán Cortés au Mexique, où, grosso modo (mais vous le savez naturellement), il écrasera la civilisation aztèque pour faire plaisir à Charles Quint, Empereur du Saint-Empire Germanique.

Et une fois de plus, j'ai immédiatement voulu en savoir plus sur Cortés, sans que la performance d'Ian Ziering de Beverly Hills 90210 avec une perruque brune ne soit en cause, ni les décors, ni les costumes, ni les effets spéciaux. Vous le saviez, vous, par exemple, que Cortés avait rencontré sur place un Espagnol qui lui servait d'interprète avec les autochtones? Et même, carrément, une indigène capable de s'exprimer en anglais espagnol et de faire le lien entre l'envahisseur et l'envahi, un peu comme Pocahontas Unelégendindienne un siècle plus tard?
Moi, non, pas plus que la mort d'Anne Boleyn!
Et je dois dire que j'ai été tout autant étonné en apprenant que Cortés et ses quelques comparses avaient été confrontés, à leur arrivée au Mexique, à un couple de dinosaures sanguinaires qui terrorisait la population locale!
Ou épaté de découvrir que la sangria devait son nom au traducteur aztèquo-espagnol après son retour au pays et son vœu d'abstinence alcoolique... sans, malheureusement, trouver de confirmation par ailleurs. Mais que sont quelques approximations historiques au milieu de tas de détails visiblement authentiques?!

Commentaires

Nataka a dit…
Pour The Tudors, j'aurais pu écrire la même chose, y compris pour Wikipédia et les compléments de culture. Mon problème avec cette série, c'est que malgré Henry Cavill, je n'accroche pas. Et pourtant j'ai le dvd, je ne suis même pas obligée d'attendre les diffusions.

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