Opération Eurovision [partie six]
On ne répètera jamais assez combien 1984 fut une des ces grandes
années
dans l'Histoire de l'Humanité. Je ne vais pas m'étendre sur cette
évidence ici en vous imposant une interminable liste d'arguments et
d'événements inoubliables qui ont si souvent changé la face du monde,
car ce n'est pas le sujet qui nous occupe. Nul n'ignore, par exemple, que cette année marquait le triste quatre-vingtième anniversaire de la mort d'Antonin Leopold Dvořák dit Anton. Mais, bien plus joyeux, en 1984, cela faisait également quinze ans exactement que l'Homme avait marché sur la Lune. Et il s'avère que ces deux événements ont un lien.
En 1969, cela fait déjà six ans que Philips a lancé la cassette audio. Fatalement, les autoradios, qui commencent également à apparaître, vont rapidement intégrer le lecteur idoine, combiné à la simple radio, afin que les conducteurs puissent écouter leur musique à eux, l'esprit libre et les cheveux au vent, pendant les longs trajets sur les routes des vacances, le long de la Nationale 7 ou de la Route 66. Mais en juillet 1969, Neil Armstrong a toutes les raisons du monde de jalouser ces heureux vacanciers, lui qui n'a même pas l'option décapotable sur son Apollo 11. Quand bien même l'itinéraire qu'il a choisi pour aller à la Mer (de la Tranquillité) va lui éviter les bouchons, il n'y a pas de raisons que lui non plus n'ait pas droit à SA musique pour partir. Ce sera La Symphonie du Nouveau Monde.
Ça fait classe, sûrement, de choisir de la musique classique pour partir vers l'infini et au-delà...
Malheureusement, Dvořák aura manqué la chance d'une carrière interstellaire, Apollo 11 étant revenu sans avoir croisé personne en chemin. Sept ans plus tard, il sera remplacé sans aucun ménagement par Bach, Beethoven, Mozart et Stravinski (mais surtout Bach) pour un grand voyage à travers l'espace à bord de Voyager, qui leur permettra, à eux, de s'exporter vers une autre étoile, d'ici une quarantaine de milliers de concours Eurovision de la chanson.
Les points du jour, avec des vrais morceaux de jolis garçons dedans...
En 1969, cela fait déjà six ans que Philips a lancé la cassette audio. Fatalement, les autoradios, qui commencent également à apparaître, vont rapidement intégrer le lecteur idoine, combiné à la simple radio, afin que les conducteurs puissent écouter leur musique à eux, l'esprit libre et les cheveux au vent, pendant les longs trajets sur les routes des vacances, le long de la Nationale 7 ou de la Route 66. Mais en juillet 1969, Neil Armstrong a toutes les raisons du monde de jalouser ces heureux vacanciers, lui qui n'a même pas l'option décapotable sur son Apollo 11. Quand bien même l'itinéraire qu'il a choisi pour aller à la Mer (de la Tranquillité) va lui éviter les bouchons, il n'y a pas de raisons que lui non plus n'ait pas droit à SA musique pour partir. Ce sera La Symphonie du Nouveau Monde.
Ça fait classe, sûrement, de choisir de la musique classique pour partir vers l'infini et au-delà...
Malheureusement, Dvořák aura manqué la chance d'une carrière interstellaire, Apollo 11 étant revenu sans avoir croisé personne en chemin. Sept ans plus tard, il sera remplacé sans aucun ménagement par Bach, Beethoven, Mozart et Stravinski (mais surtout Bach) pour un grand voyage à travers l'espace à bord de Voyager, qui leur permettra, à eux, de s'exporter vers une autre étoile, d'ici une quarantaine de milliers de concours Eurovision de la chanson.
Tijana - To the sky (Macédoine)
Sebalter - Hunter of stars (Suisse)
Molly - Children of the Universe (Royaume-Uni)
Firelight - Coming home (Malte)
Les points du jour, avec des vrais morceaux de jolis garçons dedans...
- Macédoine, 2 points: des soldats torse nu avec des masques à gaz, ça n'avait pas porté chance à Anggun... C'est à peu près tout ce que m'inspire cette chanson, très très répétitive et pour laquelle, en plus, la scénographie ne reprendra probablement pas la partie torses nus du clip.
- Suisse, 5 points: la Suisse retente la petite chanson pop guillerette avec un clip rigolo (et un chanteur pas désagréable à regarder). Il y aura moins de monde pour chanter sur scène, ça se passera peut-être mieux que l'an dernier, mais l'ensemble reste quand même un peu léger. Ça fait bouger un peu la tête, ça donne envie de savoir siffler ou de taper des mains en rythme puis on oublie la mélodie aussitôt.
- Royaume-Uni, 8 points: depuis combien de temps le Royaume-Uni n'avait pas envoyé une chanson vraiment bien pour l'Eurovision, sans se reposer sur la renommée approximative de l'interprète?! Au-delà de l'esthétique du clip, que je trouve magnifique, j'aime l'ambiance de cette chanson (particulièrement les chœurs juste après le refrain), j'aime la voix de cette chanteuse, j'aime la mélodie. J'ose: le Royaume-Uni tient une vraie chance d'être bien classé cette année!
- Malte, 8 points: ce n'est donc pas d'un retour de l'espace qu'il est question dans cette chanson! J'aime bien l'idée de célébrer le centenaire de la Première Guerre Mondiale, thématique qui va forcément dénoter un peu dans la soirée. Mais surtout, c'est une chanson plutôt joyeuse à écouter, avec des sonorités plaisantes (mais plus irlandaises que maltaises) et des instruments bizarres. J'imagine bien que ça n'a aucune chance et je présume que moi-même, je m'en lasserai très vite, mais à cet instant précis, ce côté un peu peace and love me va tout à fait bien.
Commentaires
Au fait, faut-il que je te souhaite un bon anniversaire pour tes trente ans ?
Macédoine : Ce clip est atroce, je vais donc réécouter une deuxième fois sans regarder les images. Voilà, c’est fait. La cassure au milieu avec les percussions, puis le moment un peu plus doux puis le petit pont avant que ça redémarre sont des éléments bienvenus qui ne rattrapent pas le fait que ce soit très répétitif et finalement pas très emballant.
Suisse : ça alors, ça siffle, ça joue du banjo, et pas d’accordéon à l’horizon ! Jusque-là, ça me plait. Ça n’est pas franchement eurovisionnesque, ça n’en met pas plein les yeux, donc je doute que ça aille loin, mais c’est chouette, joyeux, convivial, dynamique, rigolo.
Je crois me rappeler que l’an dernier la Suisse avait aussi envoyer un petit collectif rigolo, dynamique, joyeux et convivial et qu’ils se sont plantés méchamment, mais je ne crois pas qu’ils oseraient deux fois de suite. Et Sebalter (que ce soit le nom du monsieur qui chante ou celui de son groupe) m’a l’air un chouia plus professionnel.
Royaume-Uni : Je suis presque surprise, j’étais tellement habituée à ce que le Royaume-Uni n’envoie que des daubes, et là j’aime bien, j’aime même beaucoup, c’est une chanson qui est dès maintenant dans mes favoris et que j’aimerai toujours écouter dans six mois, voire dans trois ou quatre ans. Il me semble, mais je peux me tromper, que cette chanson répond assez bien au cahier des charges de la chanson-qui-gagne-l’eurovision mais sans pour autant avoir l’air de suivre une recette pré-établie. Si la scénique suit le clip et ne part pas dans le nawak (genre Angunn il y a 2 ans), j’y crois assez.
Malte : Oh bon sang, mais y a du lourd aujourd’hui ! Bon ben c’est assez génial, je crois que ça se passe de commentaire. Je ne sais pas de quel instrument joue le chanteur mais j’aime bien la sonorité. Je VEUX voir ça classé très très haut. L’hommage à la première guerre mondiale est de circonstance, forcément, mais à bien écouter, je crois que ce n’est pas vraiment le sujet de la chanson. C’est un peu plus jouasse que ça quand même.
Tu soulignes un point important pour le Royaume-Uni, cette chanson a tout pour gagner sans être faite pour gagner (genre la chanson suédoise). C'est vraiment bien!
Et Malte, en effet, ne parle pas vraiment de la guerre, mais c'est ce qui permet à la chanson d'être légère (et bien!). Elle ouvre sa demi-finale, c'est pas forcément génial.
Et sinon, oui, tu peux me souhaiter un bon anniversaire pour mes trente ans, mais c'est un peu bizarre, dit comme ça (et puis c'était il y a longtemps, maintenant).
Le Royaume-Uni, qui n'a pas convaincu ma sœur (qui a fait un parallèle avec Florence and the Machine, qu'elle adore, mais en moins bien), fait partie du top 5 des favoris. Ceux qui pourraient être une bonne surprise.
Malte, par contre (qui a plutôt plu à ma mère), non, je ne crois pas.
Je crois que les cochons voleront avant que je puisse partager l'Eurovision avec ma sœur. Ou avec n'importe qui que je connais autrement que virtuellement d'ailleurs.
Je connais assez peu Florence and The Machine, et je ne sais pas si Children of the universe est caractéristique du style de Molly Smitten-Downes (faudra y jeter un oeil à l'occasion), alors je veux bien qu'il y ait un parallèle, mais pas vocalement en tout cas.
Merci pour ce bon anniversaire. Je présume que je peux t'en souhaiter autant en retour, pour l'âge que tu souhaites.
Et une soirée Eurovision en live, je n'ai jamais fait non plus. Je me souviens que tu avais évoqué l'idée l'an dernier (ah, le temps où RR donnait également ses impressions!), mais en commentaire de léger après-coup (resté donc non lu un certain temps). J'imagine que ça doit être fun, oui. Personnellement, j'impose quelques infos à mon proche entourage (en l'occurrence, deux vidéos), c'est déjà mieux que rien... et ça les fait regarder éventuellement tout ou partie de la finale.
Moi je partage un peu sur Facebook (et j'avoue que c'est du sport de gérer FB, les commentaires ici, tout en regardant le concours sur l'ordi) mais mon entourage plus ou moins proche étant à l'image du peuple français, l'Eurovision c'est nul et ringard, et je dois être bien débile pour aimer ça.
Ceci dit, j'en arrive à prendre mes vacances en mai tous les ans, donc si on trouve un bar PMU avec une télé qui fait l'eurovision comme d'autres font les matches de foot, un vrai live pourrait être faisable un jour.
Pour RR, ma foi je crois qu'il s'est fait avoir sur les dates et qu'il va nous rejoindre, mais avec un peu de retard.