Ugly Alice
Les mauvaises langues pourraient trouver qu'avec ses bureaux de grande société tout dans les tons de gris, son patron à la quarantaine séduisante, son homosexuel excentrique et méchant, son collègue éventuellement mignon mais qui porte des pulls hideux, ses perfidies et autres brimades incessantes envers l'héroïne engagée sans aucune compétence, sans oublier son générique, Seconde chance ne serait rien d'autre qu'un mix entre Le destin de Lisa et Ugly Betty.
Tututututu (une seconde chaaaance...), il n'en est rien! Ça n'a même absolument rien à voir tellement le point de départ est complètement différent. Parce que Lisa et Betty, si elles ont trouvé du travail, c'est juste parce qu'elles sont moches. Ce qui n'est pas du tout le cas d'Alice. Nonononononon... Alice, si elle est engagée, c'est uniquement parce que Laëtitia, une vieille copine de lycée, a machiné un plan diabolique pour la détruire, parce qu'elle avait été méchante à l'époque, ou qu'elle avait finalement eu le petit ami, ou je ne sais pas très bien... De toute façon, ce qui compte, c'est qu'elle veut le lui faire payer et c'est pour ça qu'elle l'engage! Et même, parce qu'elle est complètement machiavélique, elle la défend à chacune de ses bévues ou maladresses (parce que Alice a beau être bien gentille, elle est aussi un peu maladroite, parfois...) et lui évite le licenciement trois fois en deux jours! D'ailleurs, même Évelyne Dhéliat a compris que l'intrigue n'avait rien à voir avec une quelconque série américaine ou allemande...
Avouez que c'est vraiment risible de vouloir comparer avec Lisa et Betty! Bon, certes, Alice est un peu moche, mais c'est essentiellement une question de coiffure et le générique prouve qu'elle va être relookée très rapidement, pour devenir beaucoup plus présentable... En plus, Alice a quand même des enfants, ce qui veut dire qu'elle a été capable de séduire un homme au point qu'il accepte de faire l'amour avec elle. Il vient de la plaquer, parce qu'au bout de tant d'années, il a ouvert les yeux sur le fait qu'elle n'était plus la même femme que celle qu'il avait épousée, mais il lui reste ses enfants qui sont toute sa vie et pour lesquels elle avait choisi d'être femme au foyer...
Et ses enfants, c'est pas n'importe qui, attention: Lilly-Fleur Pointeaux (nue) et Jonathan Demurger, soit des noms presque encore plus classes que Sébastien Courivaud de Hélène et les garçons! Si Alice ne jurait pas ses grands dieux qu'elle a passé sa vie à s'occuper d'eux, on aurait juré que la fille avait été envoyée au pensionnat Saint-Ex où elle aurait eu la chance de sortir un disque avec son groupe les Five Only et devenir ainsi une star de la chanson, dont la destinée est rediffusée jusque sur Game One! Quant au fils tennisman en herbe (qui n'aurait pas fait tâche à Saint-Ex non plus, au vu de son jeu), des rumeurs affirmaient qu'il avait partiellement grandi dans une famille d'accueil du côté de Saint-Tropez chez une avocate-chanteuse qui lui aurait appris qu'on peut toujours réaliser le rêve de sa vie, à condition de le vouloir, avant qu'il ne parte en randonnée dans les Alpes où on le croyait perdu pour toujours avec Jules Sitruk. En tout cas, ces enfants, avec des problèmes d'ados de leur âge comme le dopage ou les clés de scooter, éloignent encore un peu la problématique de la série de TF1 de celles avec les moches qui ont, au mieux, un neveu peut-être gay.
Et puis, dans Seconde chance (en évideeeence...) et son générique chanté par une ex-staracadémycienne, il y a une sourde! Et ça, des sourdes, il n'y en a ni chez Betty, ni chez Lisa. Il y en a un (très mignon, et qui couche, en plus!) dans Pas de secrets entre nous, le soap à non-succès de M6 au générique chanté par un ex-nouvellestarien, mais c'est juste une coïncidence. Parce que vouloir comparer l'histoire d'Alice à celle de Babeth la femme au foyer qui se fait plaquer du jour au lendemain et se retrouve à élever ses deux enfants, c'est n'importe quoi...
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