Do you speak English? Yes, I speak English... Wall Street English!

En ces temps difficiles où on demande au service public de faire des programmes de service public, voire de diffuser des programmes chiants éducatifs le samedi matin quand les enfants ne sont plus à l'école même pas une semaine sur deux pour que leurs parents puissent les emmener avec eux faire les courses, NRJ12 n'est pas en reste et tente de démontrer que certains préjugés sont franchement faux, un peu comme le fit la sémillante Cécile de Ménibus les jeudis d'août sur la chaîne culturelle numérotée 1. On nous dit que les Français sont mauvais en langues, Jérémy Michalak en envoie cinq se débrouiller à Miami, où ils vont vivre à la dure, sans argent ni hôtel, ni même le moindre petit euro par jour, le tout pendant plus de deux jours! Trois, pour être précis.

Et le constat est sans appel: oui, les Français sont mauvais en anglais. Au moins Christophe, Lucane, Julien, Guillaume et Malick, les cinq candidats du jeu, qui emploient à foison et sans ciller le «for» au lieu du «to» devant un infinitif pour dire «pour» et ont un vocabulaire fort limité («c'est un jeu» devient «it's a play») et pas forcément bien prononcé, même s'ils n'en sont pas à dire «Maï nème ize Paul, nice tou mète you». Mais Jérémy Michalak a joué dans Le Groupe et sait donc faire face aux pires difficultés! Ni une ni deux, les cinq garçons aux profils fort différents voire complètement aux antipodes les uns des autres (par exemple, le très sexy Christophe a 19 ans, quand le sexy Julien en a 31!) voient leur mission modifiée: ils vont devenir les ambassadeurs de la langue française à Miami.


Voilà donc les quatre gaillards (le cinquième ayant été éliminé, déjà) en train de courir dans tout Miami ou à arpenter la plage municipale et, surtout, faire preuve de la plus grande stratégie pour parvenir à plonger leur langue dans la bouche des passantes (sans doute ont-ils la permission de le faire aussi aux passants, mais ils ne font pas ce choix), gagner cinq euros de plus pour survivre et bien sûr augmenter leur compteur de french kiss, seul critère déterminant le vainqueur final. L'aventure est parsemée de moments de fatigue, de désespoir, de trahison, de doute et d'héroïsme, selon que les candidats réalisent qu'on dort mal dans un sac de couchage sur la plage, se sentent sales jusque dans la bouche, désapprouvent d'avoir perdu cinq kiss à cause d'un autre, hésitent à abandonner plutôt que de porter un maillot de bain de Borat et décident finalement de la porter par respect pour tous les gens castés... Pour pimenter encore, le périple est agrémenté d'épreuves d'immunité ou de confort avec gages à la clé pour les perdants (et récompenses pour les gagnants, évidemment).

Même si Julien rêvait sans doute d'être désigné plus gros galocheur de l'été pour donner enfin un sens à sa vie à 31 ans passés, si Guillaume méritait la victoire grâce à sa sympathie (l'arme absolue et légendaire des chtis) qui aurait pu compenser un physique nettement moins évident que les autres, si Christophe était le gagnant prévu parce qu'on voit mal qui refuserait de lui rouler une énorme pelle, si Lucane aurait pu bénéficier de son prénom improbable et de sa couleur pour faire un gagnant un peu à contre-courant, c'est finalement Malick qui est sorti vainqueur de cette grande compétition en réussissant à fourrer 32 fois sa langue d'inconnues volontaires en 3 jours et 2 nuits et qui a eu la chance de décrocher le titre de «french lover», d'«ambassadeur du french kiss», ce qui n'est vraiment pas donné à tout le monde et qui est d'autant plus précieux tant la compétition était rude!

Commentaires

Jeanne ou Serge a dit…
Pas tout lu... mais Lucane, c'est vraiment n'importe quoi comme prénom!

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