C'est mercredi soir, c'est la Nouvelle Star

Généralement, quand des réalisateurs aux noms pas connus ont malgré tout réalisé deux cartons au box-office en deux films, au point de pouvoir se targuer de 4 millions de spectateurs cumulés, le distributeur de leur film suivant ne manque pas de rappeler en gros les précédents cartons, éventuellement en plus gros que le nom du réalisateur, et tant pis pour lui. Par exemple, si vraiment vous n'avez pas compris parce que c'est mercredi ou qu'il est tard, on ne parle donc pas de James Huth mais du réalisateur de Brice de Nice. Pour 15 ans et demi, pourtant, la Gaumont n'a pas osé les références populaires. Qu'est-ce que ça aurait pété, pourtant, sur l'affiche, un bien gros
Par les réalisateurs de La Beuze et
des 11 Commandements


Mais, sous prétexte que la presse a détesté ces films (et à raison pour le premier), de même qu'une grande partie du public qui les a vus (et à raison, pour le premier, il est dommage qu'il ait été moins nombreux pour le deuxième qui répondait nettement plus aux attentes du public de Michaël Youn et du Morning Live), l'affiche s'est voulue sobre, avec juste Daniel Auteuil et Juliette Lamboley... Pour un film qui sort face à Iron Man, c'est la mort assurée, mais tant pis, on n'y peut rien, c'est vraiment trop la honte de ressortir le type qui ressemble à Ycare de Nouvelle Star 6. C'est pourtant là que se joue le miracle fabuleux de ce film, celui d'avoir dans son casting un parfait inconnu qui ne sera Largo Winch jeune que dans plus de six mois mais qui, entretemps, s'est attiré la sympathie d'une foule prépubère vociférante en chantant avec une voix et une attitude qui donnent envie irrémédiablement de coucher avec lui même si, par ailleurs, son physique n'est pas si incroyable sur les photos...
Et hop, on change légèrement la promo du film...

C'est vrai, après tout, qu'est-ce qu'on s'en fout de cette Juliette Lamboley?! D'accord, c'est l'actrice principale du film, mais on ne sait même pas qui c'est, et troisième sur une affiche, c'est déjà trop bien pour un premier rôle! Et puis, l'honneur est sauf, Daniel Auteuil reste number one. En plus, objectivement, Benjamin Siksou, le branleur ultime de la Nouvelle Star, est absolument parfait dans le rôle du meilleur copain amoureux qui voit enfin son rêve se réaliser. Et Maud Verdeyen, qu'on aperçoit habilement sur l'une des photos, est parfaite dans le rôle de la gentille copine un peu coconne, mais elle l'est d'autant plus quand on l'a vue évoluer dans la Star Academy 5. Et ce côté «film avec des gens vus à la TV» contribue à rendre le film sympathique au fur et à mesure de son déroulement... Alors que c'était loin d'être gagné au départ, quand 15 ans et demi ne sait pas quoi choisir entre le burlesque de Hellphone et le réalisme de Et toi, t'es sur qui?. Ou plutôt, quand 15 ans et demi montre clairement qu'il ne choisira pas de se démarquer et que La Boum est une bonne référence aussi...

Du coup, on est un peu gêné avec ces jeunes qui parlent le même jeune que moi (et, autant je sais par expérience que «trop pas» est encore utilisé, autant j'émets de sérieuses réserves sur le «c'est la loose»). On ne comprend pas tout de suite pourquoi ces gens rejouent Frankenstein et Barry Lindon. On ne sait pas pourquoi il y a Albert Einstein en François Berléand, ni si le rôle de Julie Ferrier est vraiment réfléchi. Mais on s'en fiche, parce que des gens s'embrassent avec la langue à une fête, l'héroïne est sympathique, on découvre plein de nouveaux acteurs beaux gosses/belles gosses qui peut-être auront un jour la carrière d'Aurélien Wiik (mouhaha), Alain Chabat n'est pas si mauvais dans son rôle et surtout, on est très rassuré par tout ce qui va se passer et qui se passe effectivement. Un tout qui fait de 15 ans et demi un bon p'tit film.

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