Premières baisées (ou comment une critique ciné devient un vivier à mots-clés)

Parfois, je tiens mes auto-engagements et surtout, je tiens à la santé de mon blogue, j'ai donc vu, comme prévu, Et toi, t'es sur qui?

Et toi t'es sur qui?, c'est l'histoire de deux filles, Elodie et Julie, qui sont peut-être en fin de troisième, peut-être en fin de seconde, je n'ai pas bien compris (a priori, comme elles font leur stage en entreprise, elles devraient être en fin de troisième, mais leur prof a l'air de sous-entendre que ce stage est obligatoire entre la troisième et la seconde, ce que j'apprendrais si tel était le cas, mais c'est peut-être un détail scénaristique). Leur but dans la vie, coucher, parce que Machine a déjà taillé une pipe à un type et même, elle l'a déjà fait, la salope, ah non, même, la pute, n'empêche qu'elle a de la chance. Et Elodie et Julie, elles ne veulent pas passer pour des salopes, n'empêche qu'elles ne veulent surtout pas être les dernières à y passer, d'où le grand défi qu'elles se lancent: coucher avant la rentrée, parce que avant les vacances, c'est un peu juste, ça fait une semaine...

Bon, pour Julie, gothique de profession (et c'est un détail qui va bientôt trouver toute son importance), une semaine, c'est largement suffisant, vu qu'elle se fait dépuceler par Vincent, le meilleur ami d'Elodie, dans le vestiaire de la poissonnerie, un peu par erreur, parce que Vincent, il venait de se prendre un vent monumental par Elodie, tandis que Julie venait de se prendre un coup de douchette qui avait nécessité que son tee shirt soit essoré, quitte à laisser apparaître son nombril ou sa paire de seins. Vincent, qui était tout aussi puceau que Julie, ne manque pas d'en parler avec Nicolas et Alex (qui ne fait pas vraiment partie de la bande, et la preuve, il est flou sur l'affiche). Nicolas, un genre de caïd de banlieue mais à Angoulême, a pourtant tôt fait de le faire redescendre sur terre, parce que les gothiques, c'est trop facile, à l'intérieur, c'est des femmes soumises! D'où le pari, Nicolas aussi couchera avec Julie. Sauf que Elodie, elle est un poil jalouse que Julie ait couché avec son meilleur ami même si ce n'est que son meilleur ami et qu'elle fantasme sur Kévin, qui est plus vieux et qui ne la regarde pas. Du coup, puisque Nicolas est du genre à aimer rendre service, et qu'il a de l'expérience (ou pas, tout dépend si on en a envie de le croire et d'admirer ses exploits sexuels, il n'invite pas toujours des amis voyeurs à écouter derrière la porte quand il couche!), elle tente sa chance...

Hmm, j'en ai déjà beaucoup trop dit, et en même temps, pour profiter pleinement du film, il faut le voir. Parce que, malgré tous mes efforts, je ne saurai retranscrire les tics de la langue adolescente dont ce film est rempli, quoi! Je ne saurai faire comprendre, malgré tout le talent d'écriture qui m'habite évidemment, à quel point Elodie (Lucie Desclozeaux) donne envie de la taper, quoi!, tant son jeu est poussif au début du film et sa voix assez peu agréable, alors que Julie (Christa Theret) et surtout Nicolas (Nicolas Schweri) sont excellents dans leurs rôles (Nicolas Schweri ayant droit au "surtout" pour la simple et bonne raison que, lorsqu'il est seul avec Elodie, il la rend crédible, ce qui n'est pas le cas, oh non, de Christa Theret). Les personnages sont peut-être un peu caricaturaux, mais c'est le principe même des adolescents, quoi!, et la prise de son est parfois calamiteuse, mais c'est le principe même des films intellos, quoi!... Et finalement, Et toi, t'es sur qui?, même si c'est insupportable par moments, c'est pas si mal que ça, quoi!

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