Service après-vente de l'Eurovision [2x08]
Cette fois, la chose est sûre, on touche tout doucement au but. Les cotes des bookmakers se font et se défont, jour après jour, au gré des répétitions des découvertes des mises en scène, parfois fortes, parfois fort décevantes. Ce soir, enfin, on y verra un peu plus clair, quand tout le monde sera passé au moins une fois sur la scène. Mais les rumeurs de l'internet ne restent rien, évidemment, face à la présentation officielle, quand un pays ou l'autre marquera particulièrement le public pendant sa demi-finale, telle la Géorgie l'année dernière.
Ah, qu'elle faisait plaisir à voir, Nina Sublatti, si guerrière, si forte, si oximated!
Elle faisait un peu flipper aussi, à cause de son maquillage outrancier et sombre, de son espèce de diadème galactique, de ses plumes, de ses cheveux qui volaient pendant que des éclairs tourbillonnaient autour d'elle, mais c'est peut-être ça, justement, qui la rendait si forte!
Mais même au XXIe siècle, c'est pas facile d'être une femme forte. On peut être passé aux yeux de l'Europe entière (et de l'Australie) pour une guerrière de l'espace et sombrer le jour d'après dans la dépression.
Oui, c'est tout.
Mais... vous comprenez, j'ai des courses à faire, et puis j'ai un rendez-vous cet après-midi, alors il faut aussi que je me prépare, que je me lave les cheveux, histoire de bien présenter. Et puis, avant ça, du coup, il faut que je retrouve le goût à la vie parce que cette nouvelle chanson de Nina Sublatti n'est pas exactement du style à donner la pêche pour la journée... Alors bon, bah, voilà, oui, c'est tout.
Un an plus tard, la Géorgie attend toujours de ne plus faire partie du club de ceux qui n'ont jamais gagné.
Est-ce encore parce que c'est une chanson dépressive que je suis resté un peu hermétique aux chansons du jour?
Nina Sublatti - Warrior (Géorgie - 2015 - 11e)
Ah, qu'elle faisait plaisir à voir, Nina Sublatti, si guerrière, si forte, si oximated!
Elle faisait un peu flipper aussi, à cause de son maquillage outrancier et sombre, de son espèce de diadème galactique, de ses plumes, de ses cheveux qui volaient pendant que des éclairs tourbillonnaient autour d'elle, mais c'est peut-être ça, justement, qui la rendait si forte!
Mais même au XXIe siècle, c'est pas facile d'être une femme forte. On peut être passé aux yeux de l'Europe entière (et de l'Australie) pour une guerrière de l'espace et sombrer le jour d'après dans la dépression.
Oui, c'est tout.
Mais... vous comprenez, j'ai des courses à faire, et puis j'ai un rendez-vous cet après-midi, alors il faut aussi que je me prépare, que je me lave les cheveux, histoire de bien présenter. Et puis, avant ça, du coup, il faut que je retrouve le goût à la vie parce que cette nouvelle chanson de Nina Sublatti n'est pas exactement du style à donner la pêche pour la journée... Alors bon, bah, voilà, oui, c'est tout.
Nina Sublatti ft Giorgi Zagareli - Dark Desire (2015)
Un an plus tard, la Géorgie attend toujours de ne plus faire partie du club de ceux qui n'ont jamais gagné.
Nika Kocharov and Young Georgian Lolitaz - Midnight Gold (Géorgie)
Iveta Mukuchyan - LoveWave (Arménie)
Dami Im - Sound Of Silence (Australie)
Poli Genova - If Love Was A Crime (Bulgarie)
Est-ce encore parce que c'est une chanson dépressive que je suis resté un peu hermétique aux chansons du jour?
- Bulgarie, 6 points: j'aime bien ces petits cris au tout début, mais surtout, j'aime la première rupture au moment du If love was a crime et, encore plus, le refrain avec les chœurs bulgares. Et si en plus, on claque des doigts et qu'on marque un silence, c'est à peu près tout ce qu'il faut pour me satisfaire pleinement.
- Australie, 4 points: l'intro avec les battements et la voix très calme m'ont fait espérer bien trop. C'est vraiment très propre et bien fait, la montée en puissance des refrains me plait (même si elle crie fort pour quelqu'un qui parle du son du silence), mais il me manque le truc qui aurait rendu ça un peu plus épique.
- Arménie, 4 points: je ne sais absolument pas quoi penser de cette chanson. Le début chuchoté est perturbant, la montée en puissance purement électro l'est encore plus... mais elle ne débouche pas sur l'explosion espérée. Je n'arrive pas à en dégager une mélodie claire (heureusement qu'il y a quelques ohohoh auxquels se raccrocher), mais je suis un peu frustré quand ça s'arrête, alors ça doit vouloir dire que j'aime un peu bien...?
- Géorgie, 3 points: c'est que c'est presque du vrai rock-FM (les deux premières notes m'évoquent même Muse, c'est pour dire!). Sauf que non, passé le visuel rigolo assez gondryesque, ça ne m'intéresse pas. Et même, quand ça se termine, je suis plutôt soulagé, alors ça doit vouloir dire que j'aime pas trop trop.
Commentaires
Géorgie.
J’aime plutôt, mais je trouve que ça aurait sa place de préférence sur une compil hit machine des années 90. Malgré le son que ça envoie, et qui n’est pas déplaisant à mon oreille, c’est plat et très répétitif.
Arménie.
C’est beaucoup trop long à démarrer. La voix chuchotée me laisse en dehors. Et la montée électro dure 13 secondes ! C’est beaucoup trop long.
Ce qui se passe ensuite me plait beaucoup plus, il j’aime bien ces instruments qu’on entend, qui sont peut-être des violons ou peut-être autre chose… Il y a de l’énergie, et si sur scène Iveta a l’air un peu plus concernée que dans le clip, y a moyen de moyenner quelque chose. Mais c’est dangereux de n’accrocher l’auditeur qu’au bout d’une minute.
Australie.
A défaut d’une Allemande vraiment nipponophile, l’Australie (dont je suis bien contente qu’on les ait intégrés de façon permanente) apporte un peu d’une diversité ethnique qu’on n’a pas eue à l’Eurovision, je crois, depuis Angunn, et c’est très bien car il faut promouvoir toute ouverture possible, c’est aussi ça l’Eurovision. Ceci dit, Dami Im m’est physiquement un peu antipathique, et tout ce play-back évident dans le clip m’agace. Je n’arrive pas à me figurer ce que ça donnera sur scène, il y a moyen, je pense, de trouver dans la chanson de quoi faire quelque chose d’un peu plus épique. Sinon ce sera une chanson de plus qui sera gentiment chiante.
Bulgarie.
Ah tiens, une vétérante qui ne vient pas de 2012 ! Je garde un très bon souvenir de Na Inat, et j’aime aussi beaucoup If Love Was A Crime. Je devrais envisager d’écouter plus avant les albums de Poli Genova, ça m’a tout l’air de pouvoir être ma came. En plus, je vais être obligée d’aller apprendre quelques mots de Bulgare si je veux pouvoir chanter le refrain, c’est donc formidable.
Et donc, Na inat! J'avais eu la flemme de chercher ce que Poli Genova avait chanté, mais c'est très curieux, parce que je me souviens de son nom et Na inat est une chanson que je n'ai jamais écoutée depuis 2011 mais j'en ai encore l'air du refrain en tête (et, du coup, je l'ai réécoutée aujourd'hui, je m'en souvenais vraiment pas si mal, et je l'aime assez, finalement).
Et sinon, ce rendez-vous du vendredi après-midi ?
N°4 - Géorgie : Ce style de musique m'est totalement hermétique. Le rythme est intéressant, mais cette voix répétitive et monocorde m'est agressive.
N°3 - Arménie : Je suis d'accord avec Nataka :cette montée électro est improbablement trop longue ! Mais comme vous le dites, le visuel peut être intéressant. Sinon, c'est un peu mou quand même.
N°2 - Australie : Je trouve que cette chanson ressemble trop à ce que l'on peut entendre à la radio (Sia et compagnie). C'est gentiment joli, mais effectivement gentiment chiant aussi. (Et donc, pourquoi a-t-on décidé que l'Australie faisait désormais partie du concours de façon permanente ?)
N°1 - Bulgarie : La chanson est très sympathique. Elle a des ruptures intéressantes, comme le souligne Pierre. J'ai cru qu'elles étaient deux. Et puis après, j'ai compris que le visage de Poli était filmé à moitié alternativement du côté gauche et du côté droit, avec et sans cheveux détachés. Et j'aime assez.
Bref, ils sont gentils, l'Australie, non? Et puis, ça fait toujours plaisir, un petit nouveau, non?