Shampooing et cheveux courts

Je ne peux absolument pas croire que mes vacances de printemps se terminent déjà aujourd'hui. Il n'y a même pas eu assez de jours pour que KD2A diffuse tout ce qu'il restait de la saison 3 de Nos années pension, ma série préférée du moment, après Fais pas ci, fais pas ça, qui a au moins l'avantage, en plus, d'avoir plus de six épisodes. Je suis toutefois relativement satisfait de mon bilan vacancier. Par exemple, j'ai enfin réussi à trouver un créneau pour voir une des multiples diffusions du Labyrinthe de Pan, pour constater que finalement, c'est bien mais pas non plus ultra-top.

Surtout, j'ai réussi à caser toutes mes occupations habituelles de vacances, ce qui est toujours gratifiant pour moi, et j'ai donc été chez le coiffeur, comme une vacance sur deux. Et, même si, en tant que prof, je suis absolument tout le temps en vacances, la dernière fois, c'était quand même début janvier. Puisque nous sommes fin avril, il était nettement temps. J'aurais évidemment pu y aller aux vacances précédentes, mais six semaines est le moment après coupe auquel mes cheveux sont à leur top numéro 2 (le premier top étant quand ils sont courts, donc à la sortie de chez le coiffeur, à condition qu'ils ne soient pas trop courts). Le problème d'attendre les deuxièmes vacances est qu'il existe un délai de deux ou trois semaines où mes cheveux ne ressemblent plus à rien, à un point tel que le premier commentaire de ma coiffeuse (et le seul, en fait, puisqu'elle ne parle pas, ni ne sourit d'ailleurs) est un vague «ohlala, ça fait longtemps» mêlant surprise et horreur, sans doute à l'idée qu'elle va devoir toucher cette masse de cheveux et que, si ça se trouve, elle mettra plus de dix minutes pour s'occuper de ma tête (du shampooing à la coupe) avant de retrouver la quiétude de son salon toujours toujours vide.

Tellement toujours toujours vide que je me suis trouvé un peu bête en arrivant devant le salon fermé, visiblement pour toujours, d'après cet appel d'offres collé dessus. Alors que j'avais enfin trouvé le courage de faire cinq cents mètres jusqu'à ce salon (au lieu des cinquante mètres me séparant d'autres salons dans le centre commercial, mais tous nettement au-dessus du seuil psychologique de 20 euros)! Il s'en est fallu de peu que je craque psychologiquement, avant de me résoudre, sans prendre le temps de réfléchir pour que ce soit plus facile, à trouver un nouveau salon de coiffure, et donc une nouvelle personne à qui expliquer comment je voulais mes cheveux, alors que mon ancienne coiffeuse venait à peine de montrer, au bout de trois ans, qu'elle se souvenait de moi entre deux coupes!

Je suis donc entré dans le premier endroit que j'ai trouvé pour assouvir ce besoin pressant, où, chance, la coupe était pile à 20 euros et, rechance, il y avait une place libre juste là maintenant. Trente minutes plus tard, qui m'ont paru une éternité, je savais que j'avais les cheveux raides et qu'en fait aucune coiffeuse ne me parlait vraiment en me coupant les cheveux (ce qui ne me gêne pas, loin de là, la coupe de cheveux est un art qui se regarde en silence, mais plus facilement dix minutes que trente), mais j'avais de nouveau des beaux cheveux.

Très satisfait du travail de ma nouvelle coiffeuse, j'ai même fêté ça en détruisant la mini-fourmilière qui s'était installée depuis quelques jours dans mon évier, squattant sans vergogne l'habitat des cafards qui, au lieu d'économiser sou après sou et miette de pain après miette de pain, avaient quant à eux choisi de partir en vacances. Et je n'ai même pas entendu ma sœur mettre en doute la qualité de mes cheveux, sur laquelle elle ne peut de toute façon pas se prononcer avec sa coiffure d'Alizée.

Mais tout a basculé aujourd'hui.
En marchant dans le quartier, j'ai croisé ma nouvelle coiffeuse rentrant chez elle.
Et il ne s'est rien passé!
Comme si elle ne m'avait pas reconnu.

Commentaires

Funben a dit…
ah oui c'est court!!!!

Tu nous en reparles dans 6 semaines.
P.S. A propos de KD2A. Mon bureau étant installé ds la salle de télé de la résidence ou je travaille, il m'arrive de tomber sur des trucs que je n'aurais jamais du voir. en l'occurence la B.A. de
kd2a. En gros on nous dit que l'emission est interdite aux adultes, sigle à l'appui et là, ya une ado qui roule une grosse galoche à un ado et qui lui retire sa chemise dans un geste passionné. Ca ne m'a pas trop choqué mais je n'aimerais pas que mon neveu de 5 ans tombe sur ce moment en regardant la télé. Mais ou va donc le service public????
Pierre a dit…
En effet, KD2A, comme son nom l'indique, est karrément déconseillée aux adultes, mais, ne serait-ce que parce qu'elle diffuse des séries et pas des dessins animés (ou très peu), elle n'attirera pas ton neveu de 5 ans, qui regardera TFOU, Toowam ou Gulli. KD2A, c'est plus pour les pré-ados, voire carrément les ados.
cecilette a dit…
oulà ! on avait eu la demi tete déjà, maintenant on a le 1/10ème de tête !! on peut pas dire qu'on progresse ...

mais j'aime bien ces histoires de cheveux ! quelle angoisse ce coiffeur tout de même !
Monty a dit…
On aurait pu avoir la tete en entier pour que ceux qui te connaissent en tant que medecin de Grey's Anatomy (a combien de semaines en etait-on ?) puissent comparer...
Pierre a dit…
Monty, comme j'ai poussé mes cheveux à leur maximum pour devenir George, et que la visite chez le coiffeur fut une véritable délivrance, on devait en être à dix ou douze semaines.

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