Sans titre

Décidément, tout joue contre moi.
Je vous assure, j'avais prévu d'écrire des tas de choses, en parlant de choses futiles, comme de télé et de musique, voire de musique qu'on découvre à la télé. Les idées fourmillaient dans ma tête, reliant des bribes de phrases apparues dans la journée qui n'avaient pas eu le courage d'être associées parce qu'il faisait moche et que je voulais plutôt faire une sieste avec QVC en fond sonore. On s'endort bien, devant QVC.
Mais là, à cet instant précis, à presque 23h, au moment où il faut tout rassembler, c'est tout de même un peu difficile de faire comme si de rien n'était.
Nous sommes le 7 mai 2017 et, il y a 40 ans jour pour jour, et pas loin de minute pour minute, Marie Myriam remportait l'Eurovision, offrant une cinquième victoire à la France, un record absolu!
Et il y a trois heures, quasiment heure pour heure, nouveau record absolu, Emmanuel Macron remportait la présidentielle à l'âge de 39 ans, devenant par là-même le premier Président de la République Française à n'avoir jamais vu la France remporter l'Eurovision.
Mais une nouvelle ère s'ouvre ce soir, en marche vers un nouvelle période où la France retrouvera son prestige dans le monde, en Europe, à l'Eurovision.
(et après tout, on a bien gagné Miss Univers, alors...)

Ott Lepland - Ärtukuningas (2016)

En 2012, l'Estonie n'était pas passée si loin de renouer avec la victoire, grâce à la ballade (en estonien dans le texte!) d'Ott Lepland, qui avait atteint la sixième place (d'un concours que, de toute façon, Loreen devait gagner, c'était écrit partout). Et après sa dernière place de sa demi-finale l'an dernier, malgré un numéro de magie flamboyant, la revoilà haut dans le cœur des fans. Moins haut cependant que la Belgique, que les euro-fans classeraient volontiers deuxième cette année. Dans les deux cas, les bookmakers ne sont pas d'accord, pas davantage que pour la France, qui paye encore le scandale de la phrase chantée en anglais au milieu du refrain.

Norma John - Blackbird (Finlande)

Koit Toome and Laura - Verona (Estonie)

Alma - Requiem (France) 

Blanche - City Lights (Belgique)

Ça y est, on touche au presque préféré:

• Estonie, 4 points: Ça sonne très basiquement Eurovision et j'ai failli aimer au refrain qui casse le rythme et fait intervenir des chœurs au loin, mais en fait, non, pas plus que ça. Je n'aime pas trop ces ahahahahah ahah, et ça, ça ne s'explique pas.
• Belgique, 6 points: Elle a vraiment un petit moral, la dame. Ça plombe un peu et fait que je ne suis pas sûr d'écouter cette chanson régulièrement, mais l'instrumentation très très électro-80s avec plein de bruits synthétiques a des effets immédiats sur moi. Un petit défaut, on a fait le tour de la chanson en deux minutes et malgré les variations, elle répète quand même le même refrain en boucle. Ça a un côté planant, ou pénible.
• Finlande, 7 points: Je trouve ce clip et cette chanson très classe. Presque trop pour l'Eurovision. Je ne me rends pas bien compte de comment faire transparaitre cette ambiance sur la scène la semaine prochaine, mais en tout cas, j'aime bien (même si j'ai attendu un moment que le Monsieur chante). Sans garantir que je vais écouter cette chanson en boucle.
• France, 8 points: Je ne suis pas tout à fait objectif parce qu'il est possible que je me sois passé cette chanson plus que je ne l'appréciais pour essayer d'y trouver des qualités (et pas juste un sous-titre qui lorgnerait sur du Stromae). Du coup, je ne suis pas sûr de l'aimer pour de vrai, alors que je l'aime vraiment. Je ne comprends pas du tout ce qu'elle dit dans le refrain en anglais mais peu importe, je lui trouve une vraie capacité à donner envie de chanter en souriant (et le final est parfait).