Service après-vente de l'Eurovision [5]
Pour le grand retour de l'Eurovision sur France 2, pour la première fois depuis 1998, la chaîne a sorti un spot plein de paillettes, de longues robes et de prestations qui respirent l'authenticité, le folklore (et, un peu, le kitsch). C'est comme ça, c'est ainsi qu'on vend l'Eurovision. Et tant pis si, depuis 2006 et même un peu plus, l'Eurovision a une certaine tendance à lisser les particularités locales, chaque pays essayant de proposer un tube pop ou une ballade romantique susceptible de plaire à toute l'Europe et que, donc, toute l'Europe pourrait écouter, comprendre, aimer, pourquoi pas en se repiquant des auteurs ou des compositeurs d'une année sur l'autre. Un exemple, car il en fallait un: Love kills.
Là, comme ça, on pourrait avoir un peu de compassion naturelle pour Roberto, son air coincé, voire tétanisé, à côté de ces deux filles, sa mèche, ses restes d'acné... On aurait envie de le rassurer, lui dire que ça va passer, on n'a pas dix-huit ans toute sa vie!
D'ailleurs, comme c'était il y a deux ans, il en a désormais vingt, des ans! Deux ans de plus, mais pas que: une coupe de cheveux, une barbe de quatre heures, des tee-shirts et un pyjama dragon, ça vous change un homme. Et ça vous le rend même franchement sexy, éventuellement.
Au point de pouvoir sortir avec une fille, youpi tralala! Et espérer enfin faire du sexe, youpi tralala!
Pour raconter ça, Roberto Bellarosa a pu compter sur Pascal Obispo, à qui il restait un peu de temps libre dans son planning après avoir produit l'album Blonde d'Alizée (ce qui a dû lui prendre approximativement deux jours). Reste à voir si l'album à suivre lui permettra de connaître le même succès qu'elle.
Six mille exemplaires, ça doit être un succès en Belgique?
Deux ans plus tard, pour espérer décrocher un deuxième trophée après celui de Sandra Kim, la Belgique applique le théorème de Badi-Bent (selon lequel, rappelons-le, un gagnant peut parfois faire moins bien que celui dont tous les téléspectateurs s'accordent pour dire qu'il va gagner et qui, finalement, ne gagne pas) en envoyant celui qui aurait dû gagner The Voice Belgique 3 et puis finalement... ben non.
Il est rigolo, en fait, ce Roberto. Pas très fin ni très moderne musicalement, mais rigolo... Mais que ces histoires de sexe qui ne vient pas ne nous détournent pas des vraies priorités: les chansons de cette année!
Roberto Bellarosa - Love kills (Belgique - 2013 - 12e)
Là, comme ça, on pourrait avoir un peu de compassion naturelle pour Roberto, son air coincé, voire tétanisé, à côté de ces deux filles, sa mèche, ses restes d'acné... On aurait envie de le rassurer, lui dire que ça va passer, on n'a pas dix-huit ans toute sa vie!
D'ailleurs, comme c'était il y a deux ans, il en a désormais vingt, des ans! Deux ans de plus, mais pas que: une coupe de cheveux, une barbe de quatre heures, des tee-shirts et un pyjama dragon, ça vous change un homme. Et ça vous le rend même franchement sexy, éventuellement.
Au point de pouvoir sortir avec une fille, youpi tralala! Et espérer enfin faire du sexe, youpi tralala!
Pour raconter ça, Roberto Bellarosa a pu compter sur Pascal Obispo, à qui il restait un peu de temps libre dans son planning après avoir produit l'album Blonde d'Alizée (ce qui a dû lui prendre approximativement deux jours). Reste à voir si l'album à suivre lui permettra de connaître le même succès qu'elle.
Six mille exemplaires, ça doit être un succès en Belgique?
Roberto Bellarosa - Agathe (2014)
Deux ans plus tard, pour espérer décrocher un deuxième trophée après celui de Sandra Kim, la Belgique applique le théorème de Badi-Bent (selon lequel, rappelons-le, un gagnant peut parfois faire moins bien que celui dont tous les téléspectateurs s'accordent pour dire qu'il va gagner et qui, finalement, ne gagne pas) en envoyant celui qui aurait dû gagner The Voice Belgique 3 et puis finalement... ben non.
Rhythm Inside - Loïc Nottet (Belgique)
Here For You - Maraaya (Slovénie)
Unbroken - Maria Olafs (Islande)
De la capăt / All Over Again - Voltaj (Roumanie)
Il est rigolo, en fait, ce Roberto. Pas très fin ni très moderne musicalement, mais rigolo... Mais que ces histoires de sexe qui ne vient pas ne nous détournent pas des vraies priorités: les chansons de cette année!
- Roumanie, 4 points: une ballade très classique, avec le chanteur qui souffre, les envolées et les notes de violon qu'on entend dans à peu près toutes les ballades depuis 1998... C'est joli, éventuellement, mais pas mémorable.
- Islande, 5 points: là encore, c'est très classique, dans le genre tu crois que c'est une ballade mais en fait, ah ah, pas du tout. Le refrain est assez efficace, qui donne envie de chanter one step at a time en même temps qu'elle et, avec la chorégraphie, ça peut donner un moment dynamique en vrai.
- Belgique, 8 points: j'aime beaucoup beaucoup beaucoup, l'alternance entre les couplets, leurs claps, leurs choeurs discrets, leurs rapapapap, et les refrains, la voix aiguë, la mélodie et, peut-être plus encore, le passage brutal (et parfait) des uns aux autres. Je suis très curieux de voir la mise en scène qui sera associée, mais je pense que, quoiqu'il arrive, je pourrais écouter cette chanson régulièrement pendant quelques temps.
- Slovénie, 8 points: j'aime beaucoup beaucoup beaucoup l'intro, un peu moins le couplet qui suit, mais c'est oublié en même pas vingt secondes parce que, de nouveau, le refrain est parfait (et, finalement, cette chanson, c'est surtout un refrain). Et en plus de la mélodie et de la voix, il y a des air-musiciens -qui doivent impérativement être là en live. Là encore, je devrais écouter cette chanson quelques temps après le concours...
Commentaires
Belgique : J’adore cette chanson, et à moins d’une prestation scénique apocalyptiquement mauvaise elle recevra un vote de ma part. Il n’y a aucune chance qu’on confonde Rythm inside avec autre chose, j’aime la voix de Loïc (j’aurais parié que c’était lui le plus jeune de la compétition, mais non) j’aime le démarrage du refrain qui explose, j’aime que la musique ne prenne pas toute la place.
Slovénie : a priori pas une de celles qui m’a le plus marqué au départ, mais c’est punchy, ça donne envie de se lever et danser, et chanter aussi, allez. J’attends de voir ce que ça donne sur scène pour être entièrement convaincue.
Islande : Tu as mis mes deux préférés dans la même sélection, c’est un signe. Autant cette chanson-là me parle vraiment, autant je ne suis pas convaincue du tout pas la chorégraphie, qui est pourtant tout à fait appropriée. C’est quand même une chanson que j’aime beaucoup beaucoup, Maria aura aussi un vote de ma part, à coup sûr. Mais je ne présume de rien quant à son classement final.
Roumanie : Je salue l’effort de faire partie des sept qui font l’effort de chanter, au moins en partie, dans une autre langue que l’anglais, et je crois que c’est tout ce que j’ai à dire de positif sur cette chanson. Ah, si : je découvre que « bouton rewind » se dit de la même façon en roumain qu’en français. Ça se laisse écouter, à peu près. C’est moi, ou ce clip fait vraiment « boys band des années 90 » ?
Je ne trouve pas le clip roumain très boys band, même si, tous ces gens sur la montagne, c'est du déjà vu. Je trouve surtout les deux panneaux sur ces enfants abandonnés placés de façon très maladroite.
Je ne me rappelle pas précisément si 2011 était nazouille, je finis de toute façon tous les ans par trouver que 90% de la sélection fait une compil parfaitement honorable.
Voilà, personne.
Sauf Pierre, bien sûr, qui guette les transformations physiques des jeunes hommes de 18 ans au visage ingrat.
4e place – Roumanie.
Oui, très classique et pas très originale.
3e place – Islande.
Eh bien moi je suis vraiment déçu que ça ne soit pas une ballade. Le rythme et les tambours gâchent un peu la puissance de cette chanson. Parce que oui, on sent que cette chanson est puissante.
2e place – Slovénie.
Le refrain est chantant et cool. Bon, la voix de la chanteuse m'insupporte un peu car c'est cette même voix que l'on entend à longueur de télé-crochets. La version live pourra être assez grandiose, et me plaire davantage, alors, comme vous deux, j'attends de voir.
1ère place – Belgique.
Très surprenant, mais je suis d'accord avec vous. Je trouve à cette chanson des ressemblances avec « We will rock you » de Queen : les claps, le rythme, la voix aiguë, les choeurs... Et moi aussi, j'aime bien les « rapapapap ». Comme Nataka, j'espère que la prestation live et la mise en scène seront soignées.
Bon sinon, je jure que je ne suivais pas du tout l'actu de Roberto Bellarosa (parce que j'en étais resté au jeune homme de 18 ans au physique ingrat), mais j'ai regardé la première saison de The Voice Belgique (et la troisième), donc je le connaissais et j'ai été surpris de le voir, l'an dernier, dans le clip de Kiss and love.
Voilà. C'est donc complètement pas ma faute et tout le monde aurait fait comme moi.