Service après-vente de l'Eurovision [4]
Si l'on se retourne sur les dix dernières années -les neuf, pour de vrai, mais ça fait moins rond- il y a bien un moment où on se retrouve à considérer l'année dernière. Et, bon, évidemment, ce serait un peu facile de reparler de Conchita Wurst, qui, de toute façon, fera le show pendant la finale, samedi prochain (et même, faisons-lui confiance, si l'organisation lui impose un hommage posthume à Udo Jürgens). D'autant que Conchita Wurst, même sans ça, aura réussi l'exploit d'être invitée sur les plateaux de télé en France, ce qui n'était possiblement plus arrivé à un vainqueur de l'Eurovision depuis Marie Myriam.
Saisissons donc plutôt l'occasion de réécouter Running.
L'autre risque à considérer l'Eurovision de l'année dernière, c'est que les événements n'ont pas forcément eu le temps de se produire en quantité dans la vie de Kállay Saunders. Ce serait tout à fait regrettable, cependant, de passer sous silence son engagement fort dans le caritatif, n'hésitant pas à se filmer, dans sa salle de bains, en train de se verser un seau d'eau glacée sur la tête.
Oui, bon, certes...
Cette contribution, qui aura tout de même dépassé les quinze mille vues sur Youtube, permet au passage de constater que ses fascinants sourcils (car oui, ils sont fascinants) résistent à l'eau. Et aussi à la vie en forêt, où, depuis, il vit seul et rejeté, parmi les loups et un groupe de musiciens.
Un an plus tard, la Hongrie attend toujours une première victoire et change son fusil d'épaule: oubliée la chanson à message dansante, pour revenir à plus de sobriété (et c'est pas peu dire).
Kállay Saunders s'entendrait sûrement bien avec les candidates suisse, géorgienne voire espagnole de cette année. Et justement, au sujet de cette année...
Saisissons donc plutôt l'occasion de réécouter Running.
Kállay Saunders - Running (Hongrie - 2014 - 5e)
L'autre risque à considérer l'Eurovision de l'année dernière, c'est que les événements n'ont pas forcément eu le temps de se produire en quantité dans la vie de Kállay Saunders. Ce serait tout à fait regrettable, cependant, de passer sous silence son engagement fort dans le caritatif, n'hésitant pas à se filmer, dans sa salle de bains, en train de se verser un seau d'eau glacée sur la tête.
Oui, bon, certes...
Cette contribution, qui aura tout de même dépassé les quinze mille vues sur Youtube, permet au passage de constater que ses fascinants sourcils (car oui, ils sont fascinants) résistent à l'eau. Et aussi à la vie en forêt, où, depuis, il vit seul et rejeté, parmi les loups et un groupe de musiciens.
Kállay Saunders Band - Victory (2015)
Un an plus tard, la Hongrie attend toujours une première victoire et change son fusil d'épaule: oubliée la chanson à message dansante, pour revenir à plus de sobriété (et c'est pas peu dire).
Wars For Nothing - Boggie (Hongrie)
Still In Love With You - Electro Velvet (Royaume-Uni)
Goodbye to Yesterday - Elina Born & Stig Rästa (Estonie)
Adio - Knez (Monténégro)
Kállay Saunders s'entendrait sûrement bien avec les candidates suisse, géorgienne voire espagnole de cette année. Et justement, au sujet de cette année...
- Hongrie, 1 point: l'ambiance chanson au coin du feu (en pleine rue), avec quelques accords de guitare et la foule qui se lève. Non, ça ne peut pas être la version complète de la chanson prévue sur la plus grande scène de concert d'Europe! C'est sûr, les Common Linnets ont fini deuxièmes l'an dernier, mais non, restons raisonnables...
- Monténégro, 2 points: au fil des années, mon oreille finit par s'habituer et j'ai donc, avec un peu de fierté, clairement distingué les mots moje luba vi (même si je ne suis pas sûr de leur signification: une déclaration d'amour?). Bon, sinon, ça a mis deux minutes avant de m'intéresser un peu, dans la montée finale, mais les trente dernières secondes vont trop loin.
- Estonie, 3 points: l'ambiance musicale me plaît plutôt bien, si pas beaucoup, mais, je ne sais pas pourquoi, le résultat global m'indiffère. Ce couple n'arrive pas à me concerner.
- Royaume-Uni, 7 points: là aussi, l'ambiance musicale me plaît bien, même beaucoup, mais ce couple-ci est bien plus pétillant et je les suis volontiers. En particulier, j'aime le grain de voix du chanteur (même si je ne sais pas si tout rendra bien en live). Tout de même, vu la thématique de l'année, le clip ne montre pas bien que la chanteuse est atteinte de mucoviscidose.
Commentaires
Royaume-Uni : celle-ci a un son sympa et original, j’aime beaucoup. Je ne suis pas fan des intermèdes purement électro au milieu qui cassent l’ensemble et n’apportent pas grand-chose. Les choristes sont un gâchis d’espace, mais elles seront sûrement sur scène à faire du rien alors que quelques danseurs seraient d’un meilleur effet.
Estonie : alors il parait qu’elle est dans le top 5 des bookmakers. J’ai du mal à m’attacher à ce que ça raconte, c’est vraiment www.mavie.com. Mais j’aime bien leurs voix, indépendamment ou ensemble. Ce n’est pas à se rouler par terre, mais ça fonctionne, et pour ma part je n’ai pas l’impression d’avoir déjà entendu ça ailleurs.
Monténégro : Ah, ça y est, quelque chose qui sonne un peu traditionnel ! Bon, je lis que la chanson est coécrite par Željko Joksimović, et effectivement il y a une parenté certaine avec Nije Ljubav Stvar, et pas seulement la langue. J’avais bien aimé Nije Ljubav Stvar. J’aime bien le serbo-croate en général. Adio manque de montée en puissance et se termine de manière abrupte. Ça se laisse écouter, mais il peut y avoir autant d’indifférence que de plaisir.
Pour Adio, il y a une version française, à peu près aussi compréhensible.
Pour la Hongrie, je présumais que nous ne serions pas d'accord, mais j'attends de voir, j'attends une vraie surprise. Et pour le Royaume-Uni, je crois aussi que la mise en scène ne sera pas aussi folle que le clip et j'ai un peu peur. Quant à l'Estonie, cette position de presque favori, ça m'échappe (mais souvenons-nous d'Aram MP3).
En même temps les bookmakers mettent aussi la Finlande cinquième.
Et sinon, quitte à réécouter une chanson avec le mot running, j'aurais préféré « Running scared », mais c'est un détail. Merci Pierre.
4e place – Hongrie.
Une chanson douce, tout en sobriété, avec une jolie mélodie, des jolies voix, apaisante comme je les aime, simple, agréable.
(Non, je blague, je me suis ennuyé beaucoup. En total désaccord avec Nataka. Cette chanson n'a pas sa place à l'Eurovision !)
3e place – Monténégro.
Hormis la tête un peu refaite du chanteur, je ne sais pas trop quoi penser de cette chanson. Au départ, comme dit Pierre, elle semble insignifiante, puis elle monte en puissance. C'est correct.
2e place – Estonie.
Chanson entrainante, qui se laisse largement écouter, dans un style plutôt années 60. Le duo fonctionne bien. J'aime bien. Je pense qu'ils peuvent finir en bonne position.
1ère place – Royaume-Uni.
Enfin un peu d'originalité. Ambiance années 30-foxtrot-cabaret à laquelle je suis assez attaché. Dans cette musique, c'est toute la fête et la folie de ces années-là qu'on ressent. Et contrairement à Nataka, j'aime beaucoup les intermèdes électro qui apportent une cassure et un retour vers le futur plutôt dynamique et sympathique. Pour l'instant, c'est ma chanson préférée de toutes.