T'as le ticket choc...

J'aimerais beaucoup pouvoir être attentif à ce qui passe dans ma télé, mais il s'avère que, un vendredi soir, même après une sieste de la bonne durée, il m'est impossible de devoir rester concentré pour trois épisodes de Life, surtout en sachant que j'ai trois épisodes à rattraper. C'est essentiellement psychologique, parce que je n'ai absolument rien à reprocher à Damian Lewis, au contraire, ni à son duo qu'il forme avec Sarah Shahi. Life est juste une victime de plus de la malédiction du troisième épisode, comme tant d'autres avant elle.
Et c'est aussi la fin de la semaine, une semaine chargée en émotions, sans même avoir joué au PMU.

Cette semaine, j'ai rencontré un Uruguayen. J'ai même eu l'occasion de rencontrer en même temps des Libanais, une Marocaine et un Malgache, sans même avoir à bouger de chez moi! Mais rien n'est aussi pittoresque que l'Uruguay: même les candidats du Dakar ou de Pékin Express n'y sont pas passés! D'autant qu'il venait de Montevideo, cet Uruguayen, tant qu'à faire. Le nom de cette ville m'a toujours fasciné. C'est peut-être même la seule raison pour laquelle je pourrais avoir envie d'y aller, plus qu'en Argentine, par exemple. Il doit y faire chaud, c'est un point négatif. Et puis je n'ai absolument aucune idée de ce qu'on y trouve, à Montevideo ou n'importe où ailleurs dans le pays.
Finalement, c'est une bonne chose que ce soit lui qui soit venu. En plus, il a eu la chance de découvrir ma ville et surtout, le quartier dans lequel se trouve mon collège, au lieu de rester dans le touristiquement correct, Tour Eiffel, Sacré-Cœur, Musée du Louvre, etc.

Cette semaine, vers sa fin, (O)wènedy est revenue en classe, avec les restes d'un caniche frisé sur la tête. Elle avait disparu depuis le début de la semaine. Ce serait malhonnête de ma part de dire qu'elle m'avait réellement manqué, tant sa présence concurrence celle du ficus, mais je n'ai pas non plus de raison de lui en vouloir plus que ça, parce qu'après tout, elle est gentille. Quand elle s'est approchée de moi, avant d'entrer en classe, en commençant sa phrase par «Je n'étais pas là parce que j'avais rendez-vous», j'ai sincèrement cru qu'elle allait poursuivre par «chez le coiffeur», en m'apprêtant à compatir devant cet échec cuisant. C'est d'autant plus terrible que (O)wènedy possède un grand frère, Braïane (et une grande sœur aussi, mais là n'est pas le propos), qui n'est pas vraiment plus efficace sur le plan scolaire, mais qui possède des cheveux absolument magnifiques, blonds et soyeux, même quand il ne va pas chez le coiffeur pendant des semaines ou qu'il ne fait pas d'efforts le matin, qui se vendraient, j'en suis sûr, une fortune au marché noir.
En fait, elle avait juste rendez-vous chez le médecin et chez le dentiste. Comme d'hab...

Cette semaine, mon esprit pervers a encore frappé. Je suis le seul et unique responsable de ce fait, je n'aurais pas dû vouloir à tout prix retarder le moment où il me faudrait passer quatre heures devant un ordinateur de la salle des profs pour y remplir les appréciations du deuxième trimestre, après avoir rentré les dernières notes à rentrer. Et voilà, je me retrouvais à discuter dans la salle des photocopieuses, où s'affairait Monsieur Technologie. Tandis que la conversation déviait sur le lien entre le mot spam et les Monty Python, les fautes de frappe sur les adresses mail bidon ou les stagiaires exploités par leurs tuteurs, il m'est devenu soudainement impossible de le regarder sans m'imaginer en train de lui sauter dessus pour lui manger la bouche.
Rien de plus. Mes fantasmes les plus torrides avec l'homme le plus beau du monde et encore plus craquant quand il sourit se limitent à ça.

Cette semaine, pourtant, mon plus grand choc ne fut ni la découverte des Urugayens, ni les cheveux de (O)wènedy, ni ma vie sexuelle fantasmée un peu désespérante. Non, autant le dire tout de suite, si je me suis trouvé la bouche bêtement bée, incrédule face à ce que je découvrais, c'est à cause de Life.
Nina Myers est devenue blonde.