LTODLCF for kids (volume 10)

Puisque cette anthologie s'achève ici (oui, c'est brutal, je sais bien), il faut rendre hommage aux anciens et remonter aux origines des temps, alors que les dinosaures cohabitaient encore avec les hommes. Quoique par dinosaure, il faut plutôt comprendre monstre orange, et que les temps anciens portent un nom précis, 1974, une époque trouble dont il reste encore des survivants. Cette année-là, Claude François parle de l'hôtel Beaurivage et la jeunesse de France trouve enfin une vraie excuse valable pour dire non à leurs parents qui voudraient qu'ils partent faire les moissons: il y a Casimir sur la troisième chaîne!

Grâce au piston de Christophe Izard, arrivé à la tête de la direction jeunesse de la toute jeune TF1, le monstre gentil, son cousin vert Hippolyte et son ami chien Léonard y déménagent leur île aux enfants dès 1975, avec tous les gens qui l'habitent, Julie, François, Monsieur Dusnob et le facteur (et les enfants, puisque c'est leur île avant tout). Comme Casimir est gai et sympathique, il accepte de partager l'antenne avec Les visiteurs du mercredi, pour des mercredis après-midis de folie, mais aussi, pendant les vacances, avec les lapins Isidore et Clémentine dans Croque-vacances. Casimir porte aussi de vraies valeurs et prouve que les enfants acceptent la différence, bien plus que les adultes, puisque personne ne lui en veut qu'il n'ait que quatre doigts (même s'il tient à préciser que ce n'est pas sa faute à lui).

Mais c'est aussi oublier que Casimir reste un monstre et que c'est un peu à cause de lui si la marionnette Blablatus fut envoyée au rebut, de même que la jolie brunette qui lui faisait la conversation. Sa vengeance fut terrible, puisque, devenue blonde, ce sera elle qui causera la disparition de Casimir en lui volant tous ses enfants pour les entraîner dans son grenier de Récré A2. Et comme Dorothée était une personne vile, elle achèvera coup sur coup Le village dans les nuages, Mercredi moi tout et le Vitamine de Karen Chéryl, à la tête duquel finira Jacky, visiblement chargé de préparer le terrain pour son retour en méga-star rancunière et victorieuse sur TF1 en 1987.
Mais tout se paye... Et c'est bien Casimir que Calogero a invité dans son dernier clip. Ça ne serait certainement pas arrivé pour cette Dorothée sans pitié, oh non!


Avec une chanson
Et un peu d'imagination
Je vous emmène dans notre île
Au pays du bonheur tranquille
Si vous me rencontrez
Ne soyez pas terrorisés
Je suis le monstre qui fait rire
Je m'appelle Casimir!
J'ai la peau couleur orange
Je suis aussi doux qu'un ange
Si l'on me dit maladroit
Ce n'est pas ma faute à moi
Je sais jouer de la musique
Je suis gai et sympathique
Si j'aime la glace aux anchois
C'est mon droit, c'est mon droit!

C. Izard - R. Pouly
1974 Adès

Commentaires

Rhum Raisin a dit…
En parlant de Calogero, et de son clip, je ne trouve toujours aucune similitude entre le génial C'est dit et le non moins génial Même si tu revenais du même Claude qui parle de l'hôtel Beaurivage.
Pierre a dit…
En fait, après une réécoute sérieuse, ladite similitude ne tient que sur une phrase ("roi de pacotille" et celles pareilles). Rien de plus, mais ça me gêne, je n'entends que ça.

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