Groupie or not groupie

Les vacances avaient pourtant bien commencé.
Les jours caniculaires avaient laissé la place à des températures très correctes, j'avais enfin trouvé le temps de visiter le Saturn fraîchement installé mais tant attendu, je n'avais pas eu à attendre pour me faire couper les cheveux le jour où j'avais enfin décidé qu'il était temps qu'ils soient coupés... Quoique, en y repensant, ce jour-là n'a pas été si parfait.

Certes, le fait que le salon de coiffure ne soit pas fermé pour cause de vacances, comme je l'avais craint la veille en voyant sa porte cadenassée, avait quelque chose de rassurant, moi qui m'était déjà imaginé devoir vivre avec trois kilos de cheveux sur la tête pendant une durée inconnue voire, pire, devoir trouver un autre endroit où aller. Mais quelle ne fut pas ma surprise en y entrant de n'y croiser qu'une seule coiffeuse!
Et pas celle qui s'occupe de moi habituellement, qui, même si elle ne doit me couper les cheveux qu'une fois tous les quatre mois, finit par savoir, à force (après deux ans à nous fréquenter) qui je suis et ce que j'attends à peu près. Seulement, c'était dit, j'étais entré, j'étais prêt psychologiquement (et surtout préparé mentalement à, enfin, ne plus avoir trois kilos de cheveux sur la tête et retrouver le goût de vivre), je ne pouvais évidemment plus reculer et c'est ainsi que je me suis retrouvé à bafouiller de façon fort peu compréhensible à quel point je voulais une coiffure banale, quand soudain, elle est sortie de la réserve.

Oh, je ne suis pas tout blanc, non!
Je ne peux pas nier qu'il ne m'est jamais arrivé de me faire couper les cheveux par sa patronne, une fois, par hasard, parce qu'elle n'était pas là, et parce que je ne connais même pas son prénom pour éventuellement demander un rendez-vous avec elle précisément... Mais là, en la voyant me dire bonjour, me reconnaissant dans les mains d'une autre, j'ai eu l'horrible sensation de trahir ma coiffeuse habituelle. J'ai bien vu à son sourire qu'elle a voulu faire bonne figure, mais je crains qu'elle ne me pardonne jamais et qu'elle refuse de me recoiffer de nouveau.
Je l'aurais bien mérité.

Mais bon, j'étais quand même très satisfait de ma coupe en sortant, il faut bien le dire.

C'est pourquoi, on peut le dire, les vacances avaient bien commencé.
En plus, puisque ce sont les vacances d'été, il y a Foudre à la télé.
Je n'ai, je crois, pas pris le temps de dire combien, finalement, la saison 4 de la série craignait. Si, si! Quand on annonce à l'épisode 1 -ou presque- qu'Alex va mourir en sauvant les baleines parce qu'on le voit dans des visions, on s'attend un peu, croyez-moi, à ce que, à la fin, puisque tout le monde était prévenu par des visions qu'on nous a rabâchées toute la saison, Alex ne meure pas en sauvant les baleines.
Et pourtant, dans l'épisode final de la saison, Alex mourait en sauvant les baleines!
Bon, son esprit se réincarnait dans un enfant qu'on pensait condamné et qui, d'un coup, était complètement requinqué, mais est-ce vraiment suffisant? Hein?!
Non.
Surtout que, avant cela, déjà, la saison 3 craignait un peu du boudin.
Mais Alex étant mort, Sam étant oublié, la saison 5 commençait sous les meilleurs auspices et, je le dis haut et fort, les premiers épisodes laissaient penser que cette saison pouvait prétendre au statut de meilleure saison de la série, oui oui! Ceci grâce à une intrigue autour d'Alice détournée de ses croyances ancestrales pour faire le deuil, mais surtout autour de Léo ou sa sœur Lola.
Mais surtout autour de Léo.

Léo, toujours aussi affamé romantique. Lui qui avait eu tant de mal à se remettre de sa rupture avec Maxine. Voilà qu'il parlait d'avenir, d'amour.
Avec la mère du petit ami potentiel de sa sœur et accessoirement employé, certes, mais il ne pouvait pas le deviner!
Et puis, le lendemain, le charme a été brisé. Car, désirant avouer ses sentiments à sa chère et tendre, il a écrit une carte pour accompagner ses fleurs.
Cette carte.


Oui, vous avez bien vu.
Léo met un cœur à la place du O de son prénom.
Léo, qui a vingt-deux ans.
Comment puis-je croire encore que quelque chose est possible entre nous?!
Comment cette horrible découverte aurait-elle pu ne pas plomber complètement mes vacances?!
Impossible, évidemment.
J'ai donc erré, l'âme perdue, privé de repères que je pensais inébranlables.

Et puis, j'ai vu que Jérémy Chapron occupait son été en parlant hebdomadairement à sa caméra et ses fans sur Twitter, où l'on peut lui poser des questions. Pour y parler de son album dont l'enregistrement se termine, du fait qu'il ne revoit pas les anciens de sa Star Academy, des futures visites aux maisons de disques pour présenter son travail, du fait qu'il ne revoit pas les anciens de sa Star Academy, des titres des chansons ou de l'album (Sortir de l'ombre), du fait qu'il ne revoit pas les anciens de sa Star Academy, de ses kilos en trop, du fait qu'il ne revoit pas les anciens de sa Star Academy, de Marie Mai...
Et pour chanter, même, parfois.
Comme hier.
Et en quelques notes, le temps de reconnaître la mélodie de Mécanique, je me suis retrouvé bêtement béat devant mon ordinateur.
Parce que bon, Jérémy Chapron, il est trop beau et il chante trop bien, quand même...

Mécanique (Live au TNT Show) - Jérémy Chapron