Mon ami Woody

Nous en partageons d'ailleurs un autre, de même qu'une partie de la salle dans laquelle nous nous trouvions (à moins que la clim ait montré ses effets dévastateurs au bout d'une heure trente?), mais elle ne le sait peut-être pas, car j'ai su habilement utiliser la technologie 3D pour le dissimuler afin de rester digne, en faisant croire que je m'amusais bêtement à garder les lunettes 3D comme si c'étaient des lunettes de soleil (alors que c'est écrit en gros sur le plastique que non, il ne faut pas faire ça, mais hé!, je suis un fou, moi!). Pourtant, il est un fait indubitable: notre avis sur Toy Story 3 diverge assez largement. Comme ma mère, elle a trouvé le temps un peu long, à un moment, trouvant que l'action mettait vraiment beaucoup de temps à démarrer.
Je tiens à dire dès maintenant combien je ne suis pas d'accord!
Mais j'ai été d'autant plus interloqué de voir Mum se mettre du côté de sa fille que, tout de même, quand, alors qu'un personnage se présente face aux héros pour mettre un terme à leur plan et créer un rebondissement, on ne crie pas «Ah la la» (bon, peut-être pas crier, mais en tout cas, tous nos voisins l'ont entendu) si on n'est pas un minimum à fond dedans (ma sœur qui a honte tiendrait sûrement à vous préciser que, d'habitude, notre mère est sortable)!
Mais bon, admettons...
De toute façon, on s'en fout, on est chez moi, c'est mon avis qui compte, d'abord!
Et donc, moi, je ne suis pas d'accord!
En fait, c'est même tout le contraire, Toy Story 3 m'a ému, alors que je ne m'y attendais pas, et ce dès son intro, comme avait pu le faire Là-haut avec son histoire d'amour qui finit tristement. Sans même avoir de jouet préféré, ni le moindre souvenir passionnant de moi avec des jouets, c'était si simple de voir le Andy des précédents Toy Story jouer avec son Woody, son Buzz et les autres que ça n'était pas bien loin de me faire renifler dès le début. Quoi de mieux, du coup, pour entrer de plain-pied dans un film?
Alors, que ce soit la péripétie du sac poubelle, la présentation de la garderie et, bien sûr, la grande évasion, je ne vois pas quand j'aurais pu simplement m'ennuyer, même un peu. Au contraire, j'aurais même dit que ce Toy Story 3 était au-dessus du deuxième (qui, je dois dire, ne m'a jamais laissé un souvenir ému), en gérant parfaitement ses nouveaux personnages (Ken est absolument fa-bu-leux!), en amenant des rebondissements juste quand il faut et en utilisant exactement comme il faut les trois aliens qui, enfin, prouvent qu'ils ont une personnalité.
Et en réinitialisant Buzz l'Éclair en espagnol, aussi...
Il y a de la romance, de l'action, Monsieur Patate, Frédérique Bel dans le rôle de Barbie et un slam de Grand Corps Malade (hum, non, ça, en fait, on s'en fiche un peu), de nouveaux couples, de l'émotion, Monsieur Patate, des enfants mignons et des enfants horribles, Ken, un tango endiablé, un Totoro (les filles devant étaient contentes!), des retrouvailles, une séparation... même si la dernière partie du film -avant le dénouement qui fait renifler la salle- manque un peu de réalisme (en supposant évidemment que des jouets qui vivent quand on ne les regarde pas soit réaliste), Toy Story 3 peut désormais prétendre à une place dans mon panthéon cinématographique personnel.
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