Que la paix soit sur le monde pour les cent mille ans qui viennent

Hier, à la Star Academy, Patrick Fiori avait enfin enlevé son ridicule piercing, suivant le modèle de Jonatan Cerrada. Mais surtout Mireille Mathieu chantait. Je ne dirai rien sur Mireille Mathieu, ce serait mal, parce que ce serait facile, et que je risquerai de m'attirer les foudres de ses hordes de fans dans le monde entier, même si les plus français d'entre eux sont sans doute trop vieux pour se montrer vraiment dangereux.

Non, je ne peux pas dire ça, ce serait déjà dire du mal de Mireille. Et puis, ça a aussi son charme, les gens qui surarticulent tous les mots et qui prononcent trop de r là où il n'y en a qu'un, pour chanter «Je su-is une fe-emme amourrreuse et je brrrûleee d'envie de drrrresser rrrautour deeee toi les murrrs de ma vie, c'est monn drrroiiiiiiiiiiiiiiiit dee t'aiimer». Finalement, Mireille n'est que la mère spirituelle de Dorothée et Anthony Dupray.

Bon, bien sûr, c'est un peu rrridicule ridicule de venir à la Star Academy avec son propre micro avec un vrai beau fil comme à l'époque des Carpentier... Mais c'est ce qui fait tout Mireille, comme sa robe noire qu'elle a visiblement ramassée en allant déterrer Edith Piaf ou sa coupe de cheveux figée, quoique moche, surtout en comparaison avec la coiffure presque tendancieuse qu'elle avait quand elle a commencé, un temps où porter des cheveux courts était un privilège masculin. Et puis, ce serait aussi bien mal de dire tout haut, comme ça, que chanter Mille colombes, c'est ringard, parce que non, Mireille, elle est pas ringarde, pas du tout, elle est même hyper djeunz, elle dance avec son body sur ses intros et tout et tout, et puis, quarante ans de carrière en haut de l'affiche, ça se respecte, hein, d'abord, pauvres cons...

Bref... Tout ça, c'est bien beau, mais c'est très contraignant de ne pas dire de mal de Mireille Mathieu pour parler de la Star Academy d'hier.
Alors à la place, laissez-moi vous livrer une coïncidence troublante.

La ligne 4 de la Semtao -les bus orléanais- comporte une station Liberté. Une station Péguy aussi, mais à Orléans, c'est aussi étonnant qu'une rue Jeanne d'Arc. Ce qui est inattendu, c'est que Liberté est aussi une station de la ligne 8 du métro parisien, dans laquelle je passe deux fois par semaine environ. Et, que ce soit dans mon bus orléanais ou mon métro francilien, lorsque je suis à la station Liberté, je chante.
D'abord parce que, en général, dans la vie, je chante.
Je chante soir et matin.
Je chante dans ma tête, comme Ally McBeal, mais je chante.
Et en l'occurence, pas n'importe quoi.
Toujours la même chose.
Que l'on touche à la liberté, et Paris se met en colère
Et Paris se met à gronder, et le lendemain, c'est la gueeerreeee
...
Je ne connais pas la suite, alors je me contente de chanter la version instrumentale.
Mais seulement, quand je ne connais pas les paroles et qu'un air me trotte dans la tête, je m'énerve contre moi-même.
Alors j'ai un remède.
Parce que, en fait, même si j'aime beaucoup cette chanson sans honte aucune au point d'avoir regardé sans honte aucune Paris brûle-t-il? pour l'entendre à la fin (ce qui est dommage puisqu'elle n'y est pas beuglée déclamée), je ne chante pas toujours Paris en colère de Mireille Mathieu. Je chante aussi du Nana Mouskouri...
Quand tu chanteees, je chante avec toi Libertééé...
Ce qui n'arrange rien, je ne la connais pas plus.

Mais je crois quand même que cette coïncidence est plus que troublante.

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