Goûte, c'est du Belge!

J'aimerais être capable, là, ici, tout de suite, d'exprimer à quel point j'ai aimé La vie des autres de Florian Henckel von Donnersmack. Réussir à donner un minimum envie d'aller voir cette histoire d'un agent de la Stasi chargé d'écouter la vie de Georg Dreyman, un écrivain soupçonné de sympathie pour le régime de l'Ouest, ce qui ne se fait pas en RDA. Argumenter sur l'atmosphère tantôt oppressante, tantôt légère du film, mais surtout oppressante, parce qu'on ne sait pas où il veut en venir... Malheureusement, comme je n'ai pas osé suivre trop longtemps les trois femmes qui discutaient de ce film qu'elles venaient de voir qui les a plus qu'enthousiasmé pour ne pas passer pour un pervers, je manque de vocabulaire. Mais je sais, et c'est l'essentiel, qu'il faut aller voir La vie des autres!

Par contre, pour T4XI, ou plus simplement Taxi 4, je peux facilement affirmer que, même si Sami Nacéri est beaucoup moins convaincant quand il tourne entre deux visites par la case prison, même si l'acteur qui joue son fils est particulièrement mauvais, même si Marion Cotillard n'est pas là pour réhausser le niveau de jeu de la famille, partie qu'elle est à un salon à Paris (car rassurez-vous, Daniel et Lily ne sont pas séparés, vous pouvez donc respirer, on pourra la revoir dans Taxi 5, d'abord parce que cette fois-là c'est probablement Daniel qui sera «à un salon à Paris» et qu'elle s'en voudra de ne pas avoir tourné dans celui-ci qui a pourtant fait un bien meilleur démarrage que sa Môme, dont la sortie était, il est vrai, beaucoup plus confidentielle), même si les dialogues (rares, les seuls «importants» concernant Daniel et Émilien) ont un arrière-goût et une arrière-musique de Plus belle la vie (mais c'est normal, c'est Marseille), même si Djibril Cissé est une guest-star de bien moins bonne qualité que Sylvester Stallone (et pas qu'un peu), Taxi 4, ou, pour la blague, T4XI, est meilleur que le troisième opus, qui n'était vraiment pas si mauvais que ça, même si, bien sûr, on ne peut pas croire que Émilien ne se soit pas rendu compte en huit mois et demi que sa douce Petra était enceinte.

D'ailleurs, dans Taxi 4, Émilien est définitivement un abruti (mais qu'est-ce que Frédéric Diefenthal le fait bien!), tout comme son patron Bernard Farcy ou l'essentiel de ses collègues. Et c'est sur ces points-là plus que sur les cascades en voiture (promis, cette fois-ci, aucune ne vole ni ne fait du ski: priorité à la crédibilité!) que l'humour du film repose. Et aussi, grande nouveauté, sur la personnalité des méchants, des Belges, avec un accent belge très marqué. Des vrais méchants avec un vrai plan vraiment compliqué qui veulent... non, ça, on s'en fout, mais ils ont un plan! Alors, s'il y a peut-être un petit coup de mou vers le milieu, et si, passé le très réussi générique où Marseille tout entier joue au football, le film accuse quelques problèmes de démarrage, Taxi 4 fait du Taxi, les voitures en moins (mais les armes improbables en plus)...
C'est bien tout ce qu'il fallait, non?

Mais si vous n'aimez pas les Belges, allez voir La vie des autres, parce que c'est vraiment bien.

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