Je suis en retard !

Plus que deux fois dormir avant le Grand Jour, qui verra Loreen gagner son deuxième Eurovision et ma sœur fêter son deuxième trentième anniversaire. Rien que de la rediff, donc, mais il est temps, car, justement, dormir, j'aimerais bien. Il y a comme une montée de stress quand je repense à mon cadeau pas du tout fini (mais désormais commencé, ouf), tandis qu'il faut bien, aussi, un peu réviser ses chansons en moldave pour savoir comment réagir ce soir. Heureusement que je peux compter sur mes élèves pour ne pas du tout travailler depuis la rentrée de mardi et pouvoir faire durer des séances sur plusieurs heures de cours, ça fait toujours ça de moins à penser. "Crise eurovisionnesque" ou "crise de la trentaine de ma sœur" (ou les deux), ce ne serait tout de même pas un motif de burn-out très sérieux à annoncer à mon médecin traitant. D'autant que je n'ai pas de médecin traitant. Enfin... Officiellement, si, mais ça ne compte pas vraiment: je ne l'ai vu qu'une seule fois, un peu en urgence, après avoir trouvé son nom sur Doctolib à une époque où on n'avait pas encore passé des journées entières à taper sur F5 pour trouver un créneau de vaccination, et où je n'imaginais pas qu'il pouvait y avoir des petites lignes qui disaient qu'on devait déjà être patient pour prendre rendez-vous avec mon médecin traitant, parce que j'espérais juste avoir un rendez-vous le plus tôt possible pour une sombre histoire de chlamydia. Ce jour-là, j'ai bien compris: on veut bien rendre service pour se faire rembourser complètement par la sécu, mais je suis prié de ne pas retourner le voir en cas de récidive. Heureusement qu'on peut pas l'avoir deux fois!

Je crois...

Bon, de toute façon, peu importe, vu que c'était pas la chlamydia.

Et surtout, ce n'est pas le moment de se lancer dans des recherches dans tous les livres de médecine, alors même que le temps me manque et que j'en suis à grappiller un peu de mon temps entre deux heures de cours, en direct de la salle 213 pour écouter trois chansons, choisies parmi celles de la deuxième demi-finale, sur la base d'un extrait de trente secondes. Alors hop, ne perdons pas davantage de temps, avant que les cinquièmes B n'arrivent.

(Mais la gonocoque, par contre, c'est sûr, c'est comme la varicelle, hein?)

 
Teya & Salena - Who The Hell Is Edgar? (Autriche)
 
 
Voyager - Promise (Australie) 
 
 
Reiley - Breaking My Heart (Danemark)
 
Le son n'est tout de même pas bien bon, sur mon vidéo-projecteur. Équipons décemment les établissements scolaires, tudieu!
  • Autriche: Ma connaissance en Edgar Allan Poe se limite à ce que Mylène Farmer en a chanté, c'est-à-dire peu. J'ai bien un livre de lui, mais je l'ai acheté uniquement parce que c'était une collection de faux beaux livres et un an plus tard, je ne l'ai pas encore lu - oui, je suis ce genre de personne. La chanson ne me fait pas mieux connaître Poe, mais ça me donne envie de faire cette petite choré et c'est tout de même bien rigolo. Si c'est ça la chanson fun (mais du fun assumé au premier degré), ça me va très bien. Et je suis curieux de voir ce qu'il en restera dans la mise en scène en live.
  • Australie: L'extrait du récap était un peu trompeur... Je m'attendais bien à voir une espèce de Sam Ryder avec une demi-mèche en moins: je suis servi. C'est de la pop eighties, l'image est violette et on a un piano-guitare (ça porte un nom, ça, d'ailleurs?)... Ma foi, c'est gentiment efficace! Mais je suis tout de même un peu frustré: après ce moment de silence, quand le guitariste reprend en faisant un growl (là où s'arrête l'extrait du récap), j'imaginais que cette pop tout de même assez basique (et particulièrement en ce moment) allait virer vers un truc un peu moins sage. Non, donc. Ça reste de la pop bien faite, mais c'est dommage.
  • Danemark: On ne peut pas nier que ce refrain, avec cette voix extrêmement synthétique, ce rythme saccadé, ça attrape l'oreille. Le chanteur coche un certain nombre de cases qui le raccrochent sans problème à une image actuelle de la jeunesse, de son look à son propos, en passant par ses cœurs avec les doigts et son pull avec du coréen dessus (mais pas ses cœurs avec les doigts coréens, ceux où on pose la pulpe du pouce sur celle de l'index, il paraît que c'est HYPER tendance). J'imagine que ce titre pourrait devenir un succès sur Tiktok et il connaîtra peut-être le même succès-dix-mois-après que Snap qui n'en peut plus d'être diffusé sur M6 ou NRJ Hits. Mais il y a un truc qui attrape l'oreille, vraiment, ça ne devrait pas autant flopper que Snap l'an dernier.

Commentaires

Nataka a dit…
Bonsoir Petit Lapin Blanc !

Alors, un piano-guitare s'appelle un keytar, je n'ai aucune idée sur les récidives de gonorrhées et de chlamydias, et s'il y a une pétition quelque part pour que les salles de classes soient mieux équipées je la signe de suite et avec enthousiasme.

J'aime vraiment bien la chanson autrichienne, non seulement parce qu'elle est fun, mais surtout parce qu'elle dit des trucs intéressants (si on cherche à comprendre) et j'espère bien qu'elles passeront en finale.
vinsh a dit…
Allez, go Loreen (même s'il y a d'autres chansons très bien en face) !

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