Voici venir l'orage


Il y a trois jours, cette photo ne m'aurait fait ni chaud ni froid. Tout au plus, je me serais demandé qui pouvaient bien être ces gens et, comme j'étais en vacances et que j'avais le temps de perdre du temps, j'aurais peut-être critiqué la dégaine de celui de gauche et la coiffure de celui de droite.
Et encore... le plus probable, ç'aurait été que je ferme la fenêtre avec cette photo et que je passe à autre chose.
Mais c'était il y a trois jours.
C'était il y a trois jours, il y a un siècle, il y a une éternité.

Pensez donc, à l'époque, on m'aurait dit Misfits, j'aurais répondu C'est nous les meilleures.
Forcément.


Générique - Jem et les hologrammes
via Dailymotion

Et d'ailleurs, justement, lorsqu'il m'arrivait de voir quelqu'un parler sur Twitter ou sur un blogue de ces fameux Misfits, il m'était impossible de ne pas chantonner On va faire un malheur...
C'est pavlovien, je pense.
Et triste, probablement.
Et puis, il y a trois jours, je suis monté à Paris, où l'on trouve des grands magasins, tous plus fournis les uns que les autres, où l'on finit par trouver ce qu'on cherche dans le sixième magasin qu'on visite à côté de tout ce qu'on a pu acheter au fur et à mesure dans les cinq précédents.
Et là, au rayon dévédé, il était là. Le coffret de la saison 1 de Misfits.
Soudain, je n'ai plus chanté C'est nous les Misfits -les Misfiiits!.
Soudain, je me suis demandé pourquoi les gens parlaient de cette série.
Cinq jeunes marginaux se retrouvent pour des travaux d'intérêt général. Lors d'un violent orage, ils sont foudroyés et se découvrent des super-pouvoirs.
Ah... C'est de ça que ça parle, cette série dont on parle?
Mais poussé par la folie consumériste qui m'habite à chaque fois que je me rends à la Capitale et par une certaine curiosité, j'ai franchi le pas.
Oh, c'était il y a trois jours.
Ce n'est que le lendemain que j'ai regardé le premier épisode. Puis le deuxième, parce que comment aurais-je seulement pu m'arrêter là?! Il a même fallu que je me raisonne pour ne pas enchaîner sur le troisième. Que j'ai regardé le lendemain, soit hier, au petit-déjeuner. Juste avant le quatrième, parce que le teaser est la pire invention de l'Humanité. Il a bien fallu que ça se produise, il ne me restait plus que les deux derniers épisodes, le cinquième et le sixième, avant de regretter qu'il n'y ait que six épisodes.
Et depuis ce soir, je regrette qu'il n'y ait que six épisodes à la saison 1, ayant évidemment regardé le dernier épisode à la suite du pénultième, tant celui-ci était fabuleux!
Et, je peux vous le dire, en voyant cette photo, un bête sourire se fige sur mon visage.


C'est nous les Misfits, on est les meilleurs, dit la chanson.
Mais oui! Mille fois oui! Soyons clairs, quitte à être vulgaires: putain que c'est trop bien!
Et dès le début, quand ce mystérieux orage se produit, que ces cinq paumés se retrouvent projetés dans les airs et se découvrent les uns après les autres un pouvoir plus ou moins génial, puis qu'on bascule complètement dans le fantastique et dans le gore. Mais Misfits, ce n'est certainement pas une série fantastique gore.
La réalisation est maîtrisée, la musique bien choisie, mais avant tout, la galerie de personnages est campée à la perfection. Tout les oppose et ils vont pourtant se trouver réunis malgré eux autour d'un secret qui va forcément les rapprocher, ce qui permet à Misfits d'être avant tout une série extrêmement drôle.
Et aussi de rendre ses personnages immédiatement attachants, malgré tout, ce qui permet à la série de réussir à toucher, par les liens que ces cinq rebuts de la société tissent ou ne tissent pas et les failles qu'on découvre au fur et à mesure des épisodes (et à une allure d'enfer!).


Entre le sportif, la bimbo, la beauf à l'accent incompréhensible (je ne suis pas forcément d'accord avec le qualificatif que donne le sous-titrage, mais je n'ai rien trouvé de mieux), il y a surtout Nathan, le gentil casse-couilles et Simon, le discret psychopathe.
Ce sont eux, là-haut, sur les photos.
Les autres sont parfaits dans leurs rôles, mais eux, ils sont plus-que-parfaits.
Et à vrai dire, Simon, le jeune horriblement mal dans sa peau, à la chemise toujours remontée jusqu'au col, qui tient autant d'Adrien Monk que de Dexter Morgan, il est absolument encore-plus-que-parfait.
Il est si... Alors que...


Mais pour comprendre, il faut avoir vu... Et puis j'en ai déjà trop dit!
Croyez-moi, regardez la saison 1 de Misfits.

Commentaires

peace of cake a dit…
Tu es la deuxième personne à (me) conseiller "Misfists" et ton billet donne vraiment envie. Comme c'est en plus une série anglaise, je sens que je ne vais plus résister très longtemps.
Pierre a dit…
Oui, il ne faut pas résister! Au pire, il n'y a que six épisodes.
Et les dévédés ne sont même pas chers (même si, je sais, cette phrase n'est un argument pour personne, mais c'est celui qui a fini de me convaincre, moi, comme pour Arrested development en son temps).
Cindy a dit…
Premier épisode génial ! Je continue ce soir et termine - peut-être - avant le week-end.
Pour l'instant, Nathan me fait bien rire ! Et est pas mal...
Nataka a dit…
Si c'est anglais, c'est à voir. Le dvd est-il français (sous-entendu pourri, sans vf et sans bonus comme ceux de Doctor Who) ? Vaut-il mieux le commander en anglais directement ?
Nataka a dit…
Je voulais dire "sans vo et sans bonus" evidemment...
Pierre a dit…
Non, le dévédé est avec VO sous-titrée (avec l'audace d'annoncer des sous-titres français "inédits", comme s'il ne fallait justement pas acheter le coffret anglais).Il y a 35 minutes de bonus (un making-of et une 'rencontre avec les Misfits'), que je n'ai pas encore regardés.
Cindy a dit…
Saison 1 terminée !

Mon plus gros cauchemar, cette fin ! Comment va-t-il s'en sortir ?

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