Y a-t-il autant de choses à dire sur Valentine's day (spoilers compris) qu'il y a d'acteurs à son générique?

  1. Pour que le défi soit clairement établi, il faut savoir que le générique de Valentine's Day comporte 21 noms, ce qui n'est pas rien, mais l'affiche, elle, n'en a plus que 19, renvoyant dans les abîmes de la célébrité ces pauvres Bryce Robinson et Carter Jenkins. Techniquement, j'aurais mis George Lopez et Emma Roberts dans le même charter, mais la production a dû considérer que ces deux derniers étaient en fait un peu connus, puisque, non seulement ils font partie des 19, mais ils font aussi partie du Club des Quinze qui ont le droit d'avoir, en plus, leur photo dans le cœur...
  2. À cause de tous ces gens, c'est un peu troublant quand, à l'écran, une scène s'ouvre sur quelqu'un de pas connu. Je me suis demandé si l'hôtesse de l'air était cette fameuse Emma Roberts avant de comprendre que la scène de l'avion concernait en fait Bradley Cooper et Julia Roberts. Et puis, surtout, il m'a fallu un vrai temps pour être certain que Shirley MacLaine était bien celle que je pensais être.
    C'est que je ne connais pas Shirley MacLaine, moi...
    En vrai, donc, c'est elle.C'est un peu problématique, d'ailleurs, parce que Shirley MacLaine ne joue pas Shirley MacLaine, alors que son mari du film déclare que sa femme est celle qu'on voit à l'écran tandis qu'est projeté un film où Shirley MacLaine a le rôle principal. C'est aimable de faire un clin d'œil pour les cinéphiles, mais ça fout tout en l'air.
  3. Il faudrait que je revoie Pretty Woman, je pense. Je n'ai absolument pas compris ce que racontait Julia dans la voiture en passant à Rodeo Drive, pendant le générique de fin. En revanche, j'ai lu que Love actually était cité, ce qui est bien normal vu que ce Valentine's Day a des faux airs de Love actually, mais j'ai raté THE moment dans le film. Si quelqu'un peut éclairer ma lanterne.
  4. Julia Roberts a fait un truc à sa bouche, non?
  5. Sachez-le, pour faire dire «Oooooh!» à une salle pleine de filles, il faut qu'un petit garçon de dix ans dise qu'il est «malade d'amour».
  6. Je ne veux pas remettre en cause les méthodes d'enseignement de Jennifer Garner, je ne me le permettrais certainement pas, mais je trouve presque déplacé de faire faire des cartes de Saint-Valentin à des élèves de CM2, pour que chacun aille le glisser dans l'enveloppe d'un camarade, quitte à ce que certains se retrouvent, dès l'âge de dix ans!, en situation d'exclusion du monde magique de l'Amour.
  7. J'utilise personnellement une Carte MasterCard dont le code est 9237 (ou pas) et Valentine's Day ne me donne certainement pas envie de passer à American Express: pour encaisser 110 dollars (deux douzaines de roses, donc... la vie d'un amoureux romantique est chère, à Hollywood), Ashton Kutcher ne tape aucun montant sur sa machine, rien de rien!; il se contente de glisser la carte de son client et hop, magie!, c'est payé.
  8. Je m'interrogeais sur la provenance de l'image avec ces gens qui forment un cœur, qu'on aperçoit dans la bande-annonce du Printemps du Cinéma (et qui est juste au-dessus, pour ceux qui n'auraient pas vu ladite bande-annonce). Il s'agit donc de la toute dernière image du film, après le générique... Mais je cherche le pourquoi de cet ajout. On semble deviner Taylor Lautner et Taylor Swift au centre, mais il n'y a aucun gag, rien, nothing, nib, nichts.
    Je cherche également d'où sort cette image des deux Taylors en roi et reine du lycée, dont on aperçoit le bêtisier dans le générique et qui est bien liée à une image de la bande-annonce du film. Je me serais assoupi?
  9. Ça doit faire bizarre, quand on s'appelle Taylor, de sortir avec quelqu'un qui s'appelle Taylor. De toute façon, ça doit faire bizarre de s'appeler Taylor.
  10. Sachez-le, pour faire hurler de rire -plus que de raison- une salle pleine de filles dont une part non négligeable est encore dans l'adolescence, il faut que Taylor Lautner se ramasse dans un entraînement de course de haies.
    Mais, encore plus efficace, il faut montrer un puceau étonnamment bien foutu (Carter Jenkins, un des pas connus) à poil derrière une guitare en train de préparer sa première fois avec sa petite amie et faire débarquer sa mère à la place. Oui, c'est un gag qui a mille ans et qui arrive gros comme une maison, mais je vous assure, c'est extrêmement efficace.
  11. Je déteste quand un titre n'est pas traduit, alors que c'était facile... Et là, en l'occurrence, c'était hyper facile, ça faisait La Saint-Valentin, comme au Québec. Mais sans doute l'anglais fait-il plus exotique (et c'est un fait, dire «Une place pour Valentine's Day», ça fait moins date de calendrier, surtout quand la date est passée même le jour de la sortie). Mais c'est étonnant, vu l'effort porté sur la version française, qui fait qu'Anne Hathaway parle bien de gageure (en prononçant gajure) et que Hector Elizondo parle d'autres mœurs (en prononçant meur).
  12. C'est étonnant de mettre autant de gens connus dans un film (et quatre moins connus) et de prendre Joe Mantegna de Esprits criminels pour faire guest-star même pas créditée.
  13. L'avantage qu'a un film choral américain sur un film français, c'est qu'il fait généralement jouer des tas d'acteurs de séries. Ici, on a des habitués de Monk, de Six pieds sous terre, de Dark Angel, de 7 à la maison, de Alias, de That 70's show mais surtout de Grey's anatomy. Du coup, peut-être pour ne pas troubler les spectateurs, Patrick Dempsey est un grand chirurgien et Eric Dane a droit à une scène entière où il n'est vêtu que d'une simple serviette autour de la taille. Malheureusement, alors que, à Hollywood, tout le monde se connaît ou finit par se connaître (y compris les personnages secondaires), ceux qui se connaissent vraiment pour avoir joué ensemble ne se rencontrent pas, à l'exception de Emma Roberts et Carter Jenkins, acteurs de Allie Singer, qui, à leur décharge, jouent dans une série pas connue et sont eux-mêmes des acteurs pas connus.
  14. Jessica Alba doit renoncer au blond.
  15. Sachez-le, pour créer un brouhaha colossal dans une salle pleine de filles (et de quelques petits amis), il faut que Bradley Cooper se baisse pour embrasser fougueusement l'homme qu'il aime pour passer sa main dans les cheveux d'Eric Dane, alors qu'on est censé avoir cru tout le film qu'il aimait bien Julia Roberts. Sans doute la salle se demandait-elle aussi ce que Bradley Cooper foutait chez Eric Dane alors qu'ils avaient visiblement rompu et que Bradley Cooper, de son avion, n'a pas pu voir le coming-out d'Eric Dane, si tant est que ça ait pu jouer sur leur rupture.
  16. Los Angeles est un tout autre monde, où les distances sont complètement changées. Jennifer Garner met autant de temps pour faire un aller-retour Los Angeles/San Francisco en avion pour apprendre de source sûre qu'elle n'est qu'une maîtresse puis briser un couple que lorsqu'elle doit traverser LA en pleine nuit et aller retrouver son meilleur ami dont elle vient de réaliser qu'il était l'homme qu'il lui fallait (et qui vient de réaliser la même chose).
  17. Il y a un demi-instant où on croit que Jennifer Garner et Ashton Kutcher ne sont pas faits pour être en couple, parce que c'est comme ça, et c'est super inattendu... Évidemment, deux minutes plus tard, ils sont en couple... Naturellement, le couple Jennifer Garner/Bryce Robinson qui a dix ans aurait été un peu glauque, mais au final, ça manque franchement de surprises. Pour plaire à tout le monde, Valentine's Day présente des amis qui couchent, des pédés, des vieux, des nains et même des bulgares... Il n'y a certes pas de Noirs (en tout cas pas en couple), mais avant tout, il n'y a pas de fumeurs (même célibataires).
  18. Topher Grace est vraiment très très mignon, même avec ce bouton au coin du nez, mais vraiment, ce caleçon, c'est pas possible...
  19. S'il faut choisir le couple le plus mignon et attendrissant du film, c'est sans aucun doute celui de Topher Grace et d'Anne Hathaway. D'autant qu'Anne Hathaway est parfaite en animatrice de réseau de téléphone rose et que je l'envie pour ça, parce que ça doit être cool, comme métier (quel dommage que je ne parvienne pas à être à l'aise au téléphone avec des inconnus!). Finalement, ce métier, c'est peut-être la seule vraie audace du film. Avec le Blackberry qui vibre de Jessica Biel, à la rigueur.
  20. Sachez-le, sans une salle pleine de filles qui s'emballe un peu de temps en temps, Valentine's Day n'a pas grand intérêt, même quand lesdites filles décident curieusement de claquer des doigts sur certains titres de la BO. Les acteurs sont plutôt bons, avec les douze lignes de dialogue qu'ils ont chacun à jouer, mais il n'y a rien qui mérite de se taper le cul par terre, ni qui donne envie d'acheter son poids en sucettes en forme de cœur.
  21. Je dois admettre ma défaite: non, il n'y a pas autant de choses à dire sur Valentine's Day qu'il y a d'acteurs à son générique.

Commentaires

cecilette a dit…
Je ne crois pas le fait que l'on ne tape pas de code soit du à une American express... Je n'ai jamais tapé de code avec ma CB Visa à New York ! Il n'y a que en France qu'on tape un code, la France et son fameux système de carte à puce que même les américains nous envie ! (si je n'm'abuse !)

Je n'irai pas voir ce film donc.
cecilette a dit…
Par contre à la place du code, on signe la petite facturette...
Pierre a dit…
Il me semble avoir déjà vu des gens avec une American Express devant moi à la caisse et ne pas avoir de code à taper. Ce qui est surprenant, surtout, c'est qu'Ashton se content de passer la carte dans le lecteur sans jamais taper le moindre montant à débiter, ce qui est un système très élaboré, pour le coup. Mais il faut être honnête, c'est un détail (et si ça se trouve, il y a eu une ellipse pendant laquelle il ou quelqu'un d'autre tape ce montant, d'autant qu'il y a une ellipse quand Patrick doit signer sa facturette).
Funben a dit…
Sur le point 16: Jennifer Gardner: c'est plus ce que c'était. Dans Alias, elle faisait L.A.- Guantanamera en 22h.Elle avait le temps de démentelert un réseau de vente d'armes du KGB, de faire des recherches sur sa mère, d'assommer 4 ou 5 méchants, de ramener au SD6 une copie de sa trouvaille, de passer à la CIA pour ramener l'originale d'aider son pote dans son travail et de passer à la Party de sa colloc... et là tu me dis qu'il lui fallait autant de temps pour retrouver l'homme qu'elle aime??? Putain, elle se traine là, mamie!!!
Sarah a dit…
Je rajouterai que la petite indienne devrait avoir bien les boules de servir de bouche trou et de se faire offrir des fleurs qu'une autre a refusé la minute précédente, mais bon...

J'ai moi aussi raté l'allusion à Love Actually.
Quant à Julia Roberts elle fait allusion à la célèbre scène de Pretty Woman où elle fait du shopping avec Richard Gere.
Sarah a dit…
Ah et aussi le fait que Shirley MacLaine et son mari ne s'inquiètent pas de la disparition d'un petit de dix ans alors qu'il fait nuit et vont au ciné club au cimetière!

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