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La même rengaine

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Ce 10 mai 2024 permet de commémorer, avec toute la morgue nécessaire, le triste dixième anniversaire de la première (et pour le moment dernière) dernière place de la France à l'Eurovision. Chacun se souvient d'où il était et de ce qu'il faisait, ce soir tragique du 10 mai 2014 où seules la Suède et la Finlande donnèrent un point symbolique à Moustache des Twin Twin.   TWIN TWIN - Moustache (France) - Eurovision 2014 (dernière place) Dix ans après, la blessure est encore vive, mais en revoyant la prestation, on est bien obligé de s'étonner d'avoir déjà eu deux points. Il y avait un vrai potentiel, j'en suis encore convaincu. Certainement pas de quoi titiller la moustache de Conchita Wurst, mais on aurait pu présenter un numéro décalé, plein d'un second degré compréhensible par toute l'Europe, créer une vibe autour de la moustache. La Moldavie le fait une année sur deux avec des chapeaux pointus, pourquoi la France n'en serait-elle pas capable? Sauf

C'est la lutte finale !

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Parfois, on a l'impression que la vie suit son cours à peu près normalement et puis, à partir d'un événement vaguement inédit, les choses finissent par déraper... C'est à peu près ce qui m'arrive ces temps-ci.  Tout avait pourtant commencé très normalement. Un ministre de l'Éducation nationale avait annoncé une réforme sans réfléchir à son application ni s'interroger sur sa pertinence réelle en situation réelle, et encore moins en présentant des textes officiels de cadrage. Et, de façon à peu près aussi habituelle, je me suis retrouvé à faire grève une fois ou deux pour râler, pour la forme, tout en sachant bien que, de toute façon, à la fin, cette réforme sans texte finira par avoir un décret tout propre juste à temps pour être appliqué quatre mois plus tard. Vraiment, tout ça ressemblait à une année normale depuis quelques années. Disons sept pour arrondir (mais en vrai de vrai, il faut bien reconnaître que c'est plutôt "un peu plus de sept"). Et

Make Luxembourg Great Again

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Ainsi donc, le miracle finlandais n'a pas eu lieu: le Cha Cha Cha de Käärijä n'a pas su effacer la victoire promise au Tattoo de Loreen. Et pourtant, le public dans la salle à Liverpool était absolument euphorique à son apparition et pour les quelques 12 points décrochés auprès des jurys. Trop rares face à la palanquée de 12 points pour la Suède, classée première dans quinze pays... mais jamais dans aucun télévote! Là, c'est la Finlande qui a fait la razzia des 12 points, dans pas moins de dix-huit pays (près de 50% des participants!)... mais la Suède n'était jamais loin derrière. Et puisque la Suède avait presque le double de points de son dauphin après les votes des jurys (et que ce dauphin n'était pas du tout la Finlande, seulement 4e), ce qui devait arriver arriva: le premier dans le cœur du public ne devait pas remporter le trophée à la fin. Le public n'a pas été fâché longtemps, Loreen est quand même largement saluée par les points du télévote (deuxième

Je suis en retard !

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Plus que deux fois dormir avant le Grand Jour, qui verra Loreen gagner son deuxième Eurovision et ma sœur fêter son deuxième trentième anniversaire. Rien que de la rediff, donc, mais il est temps, car, justement, dormir, j'aimerais bien. Il y a comme une montée de stress quand je repense à mon cadeau pas du tout fini (mais désormais commencé, ouf), tandis qu'il faut bien, aussi, un peu réviser ses chansons en moldave pour savoir comment réagir ce soir. Heureusement que je peux compter sur mes élèves pour ne pas du tout travailler depuis la rentrée de mardi et pouvoir faire durer des séances sur plusieurs heures de cours, ça fait toujours ça de moins à penser. "Crise eurovisionnesque" ou "crise de la trentaine de ma sœur" (ou les deux), ce ne serait tout de même pas un motif de burn-out très sérieux à annoncer à mon médecin traitant. D'autant que je n'ai pas de médecin traitant. Enfin... Officiellement, si, mais ça ne compte pas vraiment: je ne l'

L'euphorie?

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Je dois bien admettre que je n'ai pas avancé sur le cadeau du troisième trentième anniversaire de ma sœur. Je fais comme un blocage, en me disant que je saurai trouver l'énergie dans la dernière ligne droite, comme j'ai su le faire juste avant la Noël. Sauf que la dernière ligne droite est déjà bien entamée, puisque ladite fête a lieu samedi et que, d'ici-là, mes journées vont être bien occupées à faire cours et la sieste, tandis que mes soirées... bah, vous savez, l'Eurovision!  D'ailleurs, peut-être même que, si je n'étais pas aussi procrastinateur, j'aurais pu trouver le temps d'écouter tous les concurrents, à l'ancienne. Mais là, mon vice pas si caché n'est pas le seul coupable! C'est vrai: à quoi bon tant d'efforts? Depuis trois mois, si pas plus, tout le monde (soyons relatifs sur le "tout le monde") crie sur tous les réseaux et à qui veut l'entendre que Loreen a plié le game, qu'elle va dominer la compétition,

Évidemment...

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48 chansons. C'est beaucoup. Vraiment BEAUCOUP. Plus que n'importe quel concours Eurovision de la chanson. 48 chansons, c'était la promesse du programme de la comédie musicale Al Capone . Je parle au passé, puisque cette comédie musicale événementielle a malheureusement baissé le rideau très en avance. Je ne peux pas ne pas me sentir un peu coupable, j'ai moi-même attendu d'avoir des invitations pour y aller. Ma passion pour les comédies musicales sentait qu'il y avait potentiellement un hic avec celle-ci. Et en effet. C'est pas que c'était totalement nul, mais c'était quand même vraiment pas bien. Déjà: 48 chansons. QUARANTE-HUIT. Certes, ce ne sont pas tout à fait quarante-huit chansons égales. La plupart durent moins d'une minute, voire une poignée de secondes, le temps pour un personnage de dire une banalité en conclusion de phrase. D'une phrase parlée. Al Capone (ou Jean-Félix Lalanne) n'a pas su choisir entre une comédie musicale i

Make Europe Great Again

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Cette semaine, c'était LA Semaine, celle des demi-finales de l'Eurovision avant, ce soir, qui ne le saurait pas encore?!, la Finale du 66e Concours Eurovision de la Chanson.  Mais pas que. Car cette semaine, c'était aussi la grande finale de l'American Song Contest.  Oui oui, ça existe pour de vrai. Même que c'est Kelly Clarkson et Snoop Dogg qui l'animent. Rien que l'association de ces deux noms montre combien la musique est diverse et variée aux quatre coins de l'Amérique et combien les 56 propositions musicales, venues des 50 états et de quelques autres territoires au-delà des mers, ont pu proposer un panorama musical large et passionnant. Moi, je l'avoue, je n'ai regardé que la finale, entre deux soirées de fête européenne, alors je n'ai pu voir que les dix meilleurs, qualifiés après des semaines d'affrontements entre la Louisiane et le Delaware, de rivalités entre Puerto Rico et le Connecticut, de luttes entre les États du Nord et le